Author archives: Agnès Olive

Observer respectueusement les baleines en Thaïlande

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Des pionniers du tourisme maritime responsable proposent d’observer des baleines à quelques heures seulement de Bangkok : une expérience rare au royaume du tourisme de masse, où aquariums géants, spectacles de dauphins en bassin et piétinement des coraux sont hélas la norme… Les baleines de Thaïlande sont longues d’une quinzaine de mètres, ce sont des « rorquals de Bryde », appelées aussi rorquals tropicaux. On les aperçoit ouvrant leur bouche en grand pour balayer la mer, à la recherche des anchois présents dans le nord du golfe de Thaïlande. « Leur façon de s’alimenter est un phénomène de biomécanique inégalé », explique Jirayu Ekkul, 31 ans, un passionné de plongée et de photo animalière qui a fait aménager un ancien bateau de pêche pour y accueillir une quarantaine de touristes. Cet ingénieur de formation décrit la spécificité des baleines de Thaïlande, qui gardent la bouche ouverte de longues secondes pour avaler les anchois à travers leurs fanons, filtres hérissés de poils tapissant l’intérieur de leur cavité buccale. Les sorties touristiques de Jirayu sont précieuses aussi car lors des excursions il procède en même temps à des relevés scientifiques. Il veut faire changer les mentalités par une observation en mer des baleines à la fois pédagogique et écologique : ainsi Jirayu se charge-t-il aussi d’expliquer les règles internationales d’approche de la baleine, la nécessité de rester à distance, de ne pas se mettre sur sa route, pour lutter contre un tourisme de masse irresponsable et irrespectueux qui nuit de plus de plus à ces géants de la mer ! Surasak Thongsukdee, spécialiste des baleines au Centre de recherche marine et côtière de Thaïlande, s’inquiète d’un possible impact d’un développement inconsidéré de ce tourisme. « L’an dernier, plus de mille touristes sont allés observer les baleines en mer. Si tous les bateaux veulent les approcher et accélérer afin d’être au plus près des baleines, cela aura un effet terriblement néfaste sur elles , anticipe Surasak, et ce n’est pas dans les préoccupations du gouvernement »… C’est pourquoi le professeur travaille à changer la situation et à former, comme Jirayu, de nouveaux acteurs d’un tourisme responsable et respectueux en Thaïlande.

Les « Incroyables Comestibles », potagers en libre-service

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C’est avec Demain le film que, pour beaucoup d’entre nous, nous avons découvert les « Incroyables Comestibles » ! Ce phénomène qui déferle aujourd’hui sur la France est né il y a huit ans en Angleterre. Nous sommes en 2008 dans la ville de Todmoren de 15 000 habitants au nord est de Manchester. Deux femmes en grande difficulté financière décident de cultiver des légumes devant chez elle, sur un bout de trottoir, au vu et au su de tout le monde. La récolte est bonne et, très vite, tout le monde s’en aperçoit. La nouvelle se répand d’autant plus rapidement que les deux dames autorisent les passants à se servir directement dans le potager improvisé ! Épaté par ce mini « retour à la terre », les voisins, puis les voisins des voisins, puis les autres quartiers alentours se passent le mot et se mettent également à planter des graines en pleine ville… et à partager leurs récoltes avec qui veut ! En trois mois seulement, Todmoren est devenu tout simplement autosuffisante en légumes… Et, surtout, grâce à cet enthousiasme collectif, l’ambiance de la ville a soudainement changé du tout au tout, au point que le journal The Guardian l’a même qualifiée « d’endroit où l’on vit le mieux au Royaume-Uni » ! C’est ainsi qu’est né le mouvement mondial « Incredible Edible » : en français, les Incroyables Comestibles. Officiellement, les Incroyables Comestibles ont débarqué en France en 2011, sous la houlette d’un certain François Rouillay de retour d’une visite à Todmoren. Depuis, c’est la contagion ! Des dizaines de communes de toutes les régions ont déjà rejoint le mouvement installant, ici une jardinière de poireaux, là des plants de tomates, sur ce rond-point quelques rangées de carottes et dans ce pot de fleurs une poignée de graines de tournesol… Chaque jour, les Français sont de plus en plus nombreux à rejoindre le mouvement des Incroyables Comestibles. Preuve qu’aujourd’hui les citoyens ont besoin de solidarité, de partage et de vert !!!

La couleur de l’année selon Pantone : le vert !

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Pantone s’est offert une maison à Londres dédiée à la couleur de l’année : le vert ! En association avec Airbnb, le fabricant de nuanciers Pantone propose à la location à Londres un appartement aménagé dans la couleur de l’année Pantone Greenery. La couleur Greenery de l’année 2017 choisie par Pantone a servi à décorer un appartement londonien. Airbnb s’est associé avec le fabricant de nuanciers pour aménager un loft dans le quartier branché de Clerkenwell. L’appartement rebaptisé pour l’occasion « Outside In », est en location au prix de 200 livres sterling la nuit et peut accueillir 4 personnes, une somme reversée à l’association Aiga (American Institute of Graphic Arts), une organisation professionnelle dédiée à la communication et la conception graphique. Salon, chambre, salle de bain, cuisine, la teinte Greenery se retrouve partout, notamment dans les nombreuses plantes qui recouvrent les étagères. Certains murs et objets reprennent la teinte exacte de la couleur de l’année (Pantone 15-0343 Greenery) : un véritable jardin secret en plein cœur de Londres ! Chaque année, Pantone sélectionne la couleur qui influencera la tendance dans de nombreux secteurs comme la mode, le design d’intérieur ou le design graphique. En 2017, la marque a choisi la couleur verte Pantone 15-0343 Greenery. Une couleur qui doit nous apporter de l’espoir par son côté fortifiant et revitalisant et doit symboliser les nouveaux départs, la vitalité et la poursuite des passions personnelles ! Ainsi « Greenery émerge en 2017 pour nous offrir l’espoir auquel nous aspirons tous dans un paysage socio-politique tourmenté », a expliqué Leatrice Eiseman, directrice exécutive du Pantone Color Institute…

Algo, la peinture naturelle aux algues

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La société Félor a lancé Algo, une peinture d’intérieure écologique, à base d’algues bretonnes, qui contient 98% de substances biosourcées ! Les peintures décoratives contenaient généralement beaucoup de solvants et dégrade la qualité de l’air intérieur. En janvier 2012, une loi a fait disparaître les peintures avec solvants au profit des peintures acryliques « à l’eau ». Cependant, celles-ci sont plus difficiles à travailler pour les peintres en bâtiment car le temps de séchage est trop rapide. Algo propose une peinture onctueuse, couvrante et facile à utiliser grâce aux propriétés des algues. Cette nouvelle peinture émet 30 fois moins de gaz que les normes imposées par les écolabels. La peinture Algo contient une combinaison de trois algues bretonnes aux propriétés différentes qui apportent onctuosité et un fort pouvoir couvrant. Algo ne durcit pas trop vite et permet les reprises sur de grandes surfaces. Elle offre de plus un excellent rendement : une couche de finition suffit. La peinture Algo est vendue dans un emballage recyclé et recyclable. Elle est fabriquée à 98% à partir de substances biosourcées : des algues, de la résine naturelle et de la caséine. En plus Algo émet à peine 1 gramme de COV (Composés Organiques Volatiles) par litre, alors que la norme Ecolabel impose 30 g/l maximum. Le projet Algo a été labellisé par Rennes la Novosphère (qui vient de rejoindre la French Tech Rennes), car ce produit est une réelle prouesse en termes d’éco-innovation !

Fontus : de l’eau potable avec de l’air !

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Lorsque l’on est dans la nature, il n’est pas toujours facile d’obtenir de l’eau potable… Un jeune designer industriel autrichien Kirstof Retezàr a pourtant trouvé une solution originale : récupérer l’humidité de l’air pour la boire avec une gourde. Dans Seul sur Mars, le dernier film de Ridley Scott, Matt Damon réussit à récupérer de l’eau sous l’effet de la condensation. C’est le principe mis en place dans la bouteille Fontus. Le designer a imaginé deux versions de ces bouteilles étonnantes qui sont reliées à des petits panneaux solaires. La première est destinée à la randonnée, l’autre au vélo, mais les deux peuvent créer de l’eau tout simplement en récupérant autour de vous la condensation de l’humidité dans l’air. Celles-ci fonctionnent grâce à un condenseur connecté à une série de petites « dents » hydrophobiques qui repoussent l’eau dans la bouteille. Dans de bonnes conditions climatiques, Fontus pourrait récupérer jusqu’à 0, 47 litre d’eau par heure : de quoi à sauver des vies dans le désert ! Pour l’instant la Fontus reste encore au stade de prototype. Cependant, même pour Retezàr, le prototype n’est pas encore exempt de défaut. Il peut filtrer les gros contaminants, comme les insectes et la poussière, mais a un peu plus de mal avec les petits, comme les sédiments, un problème que le designer compte résoudre en installant un filtre carbone. Son inventeur espère trouver un débouché commercial en lançant une campagne de financement participatif. Très ingénieux et écolo !

Une ferme solaire dans le désert australien

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En Australie, en plein désert, une ferme solaire unique au monde, d’une superficie de 20 hectares, permet de faire pousser et de récolter 17 000 tonnes de tomates en utilisant seulement le soleil et l’eau de mer… Cette plantation est le résultat de 6 ans de recherches faites par une équipe de scientifiques internationaux dont l’objectif était de trouver un moyen de produire de la nourriture, en particulier des fruits et des légumes, sans avoir besoin d’eau douce, de sol ou de quelconque énergie supplémentaire. « Une ferme traditionnelle utilise beaucoup d’eau pour l’irrigation, du gaz, de l’électricité. Cette installation solaire transforme l’eau salée et les rayons du soleil en eau douce et en énergie. Ensuite, du dioxyde de carbone durablement approvisionné et des substances nutritives sont utilisés afin d’améliorer la croissance de la récolte » explique un membre de l’équipe. Le concept principal d’une telle ferme est très simple : économiser au maximum sur les dépenses d’énergie et d’eau douce. Pour cela, cette installation est directement liée à la mer par un pipeline long de deux kilomètres. Une fois que l’eau salée, pompée dans le Golfe de Spencer (au sud du pays) arrive sur zone, elle passe par une station de désalinisation. Là encore, le fonctionnement est facile : « c’est l’énergie solaire qui permet d’extraire le sel et de rendre l’eau utile à la plantation » explique Alive Klein, chercheur à New Scientist. Pendant les chaleurs d’été, pouvant monter jusqu’à 48 degrés, les racines des légumes sont conservées dans des cosses de noix de coco, et placées au-dessus de bouts de carton imbibés d’eau de mer. Cette technique révolutionnaire vise à humidifier l’air et permet à la plante de résister. En revanche, quand il fait froid, les rayons du soleil suffisent à réchauffer les légumes. Les plantes poussent en intérieur, ce qui permet de ne pas utiliser de pesticides. En effet, les conditions sont contrôlées en amont et aucun organisme qui pourrait détériorer les récoltes ne peut entrer dans la serre. Tout a été fait et pensé pour que l’environnement soit sain et naturel tout en étant bien protégé…

Thich Nhat Hanh et l’écologie « profonde »

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Thich Nhat Hanh est né en 1926 au Vietnam, il a donc eu 90 ans l’année dernière et il est plus vivant que jamais ! Moine bouddhiste militant pour la paix depuis toujours, il est l’un des représentants du bouddhisme en France des plus connus. En 1966, suite à son combat pacifique entamé durant la guerre de Vietnam, il doit s’exiler et sera réfugié politique en France en 1972. Depuis il dirige une branche du bouddhisme zen qui prône la pleine conscience de l’être où il réside, dans le centre bouddhique du Village des Pruniers, dans le Lot-et-Garonne. Il donne des enseignements dans le monde entier et à écrit des dizaines d’ouvrages traduits dans plusieurs langues. Aujourd’hui dans son dernier livre « Ce monde est tout ce que nous avons », ce grand maître nous parle d’ « écologie profonde » : un concept lumineux qui consiste à nous dire que pour guérir la Terre nous devons d’abord nous guérir nous-mêmes, et qu’à l’inverse nous nous soignons en prenant soin de la Terre ! Pour lui « la nature n’est pas un lieu que nous visitons le dimanche après-midi. Nous en faisons intrinsèquement partie. Si nous voulons changer la situation actuelle sur Terre, nous devons retrouver notre grand et authentique Moi, et sentir que nous sommes la forêt, la rivière et la couche d’ozone »… Il a baptisé cette notion : l’Inter-Être. Pour prendre vraiment et profondément soin de la nature, il faut commercer par prendre conscience que nous sommes cette nature, nous sommes cette Terre, et à ce titre nous l’accompagnons dans ses cycles de naissance et de mort, de rencontre et de séparation. Prendre soin du végétal, de l’eau, aimer profondément le monde animal, voir l’ensemble du cosmos dans la moindre petite chose : « dans le déchet, je vois une rose » dit-il. Une leçon d’écologie, et de vie aussi.

Wikkelhouse, la maison en carton !

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Non, non, ce n’est pas l’histoire des trois petits cochons… c’est la réalité !! La maison en carton existe bel et bien. A l’origine de ce concept étonnant, une entreprise hollandaise Fiction Factory qui fabriquait au départ des meubles et des stands et s’est mis dernièrement à construire des maisons. Grâce à un technique innovante, l’entreprise a trouvé le moyen de fabriquer des modules en cartons qui, assemblés les uns aux autres, permettent de construire une véritable maison : la Wikkelhouse (littéralement : la maison en papier). Cette technique repose à 90 % sur l’emploi du carton : les murs de chaque module sont composés de 24 rames de carton recyclé liées entre elles par une colle écologique, le tout recouvert d’un enduit imperméable et de lambris garantissant une étanchéité irréprochable ! Au final, un module représente une surface de 5 m2, fait 3, 5m de haut et pèse 500 kg. Prix d’un module : 3 900 euros. L’acheteur peut en associer autant qu’il le souhaite et sur n’importe quel terrain… Et le prix est loin d’être le seul atout de la Wikkelhouse : pas de fondation requise, des performances acoustiques inégalées, des qualités isolantes optimales, trois fois plus écologique qu’une maison traditionnelle, une durée de vie de 50 ans minimum et des matériaux 100% recyclable… Commencent à être livrées aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en France, au Royaume-Uni et au Danemark. Et enfin, le design ? C’est tout simplement super beau…

Fresh it, le frigo sans électricité !

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C’est une invention 100 % marocaine ! Il fallait juste y penser… Présentée lors de la COP 22 à Marrakech, « Fresh’it » est l’histoire d’un concept ingénieux, 100% écologique et qui a été pensé et réalisé par deux jeunes étudiantes marocaines. Soucieuses de trouver une solution naturelle et efficace pour conserver au frais des médicaments tels que l’Insuline, Fatema et Raowia n’ont fait que profiter d’un savoir-faire ancestral pour développer leur start-up GoEnergyLess en collaboration avec l’ONG ENACTUS. Ce pot en argile est capable de conserver des aliments et médicaments au frais pendant plus de deux semaines, et ce grâce à un mécanisme de refroidissement naturel : deux pots en argile de diamètres différents, l’un dans l’autre, et du sable entre les deux ; celui-ci est arrosé régulièrement (une à deux fois par jour) afin de préserver la fraîcheur de l’ensemble. La température diminue à mesure que l’eau s’évapore. C’est une méthode de grand-mère en fait ! « La première version a été développée l’année dernière, explique Raowia, la co-fondatrice de la start-up, depuis nous avons eu beaucoup de retours de la part de nos clients, ce qui a permis d’améliorer le produit ». La forte demande a poussé la start-up à ouvrir une nouvelle unité de production à Marrakech. Le prix de vente au Maroc a été fixé à 220 DH (une vingtaine d’euros) afin de pouvoir faire profiter un maximum de personnes en zones rurales. Simple et efficace.

La Pensée Sauvage ou l'art de la détox

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Besoin de faire un break, de prendre soin de vous, de vous ressourcer… et de faire une détox ? Nous avons trouvé l’endroit rêvé : La Pensée Sauvage ! Thomas Uhl, le fondateur de ce lieu unique à Plan de Baix (à une demi-heure de Valence) est d’ailleurs l’auteur du bestseller « Et si je mettais mes intestins au repos ? » préfacé par Christophe André. Au choix quatre cures vous sont conseillées : la détox jeûne, la détox douceur, la détox végétale ou la détox gourmande mais dans tous les cas vous ferez du bien à votre corps. Après un réveil matinal, direction yoga, qi qong ou méditation puis suivi naturopathique. Ensuite petit-déjeuner léger mais délicieux avant de partir en randonnée dans le magnifique parc naturel du Vercors. Au retour et après un déjeuner sublime (pour la cure végétale), accès libre au spa (sauna, hammam, bol d’air Jacquier) ou bien des soins en supplément sont proposés par des professionnels : réflexologie, shiatsu, soin aux pierres chaudes, ostéopathie, massage ayurvédique, drainage ou cérémonie d’Orient ? Le dîner du soir est aussi merveilleux, avant de passer un moment ensemble autour d’une conférence sur la naturopathie… On comprend beaucoup de choses sur le fonctionnement de notre organisme et des ateliers cuisine vous apprendrons à vous nourrir autrement : non seulement on maigrit mais les repas sont succulents, chaque assiette est une fête ! Une équipe est là à vos petits soins, tous plus gentils et compétents les uns que les autres… Une semaine dont on revient heureux, tout neuf, et plein de vitalité. Marseille Vert a testé pour vous. Et on est fans.