Author archives: Agnès Olive

L'UNIREVCITE 2023

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La REV (Révolution Ecologique pour le Vivant) parti écologiste antispéciste pour la justice sociale et les droits des humains et non humains, que Marseille Vert soutient notamment dans la Région PACA, organise ses universités d’été ! Un évènement qui marquera un temps fort du parti d’écologie radicale, antilibérale et antispéciste avant une rentrée qui se veut chargée et ambitieuse (abolition de la corrida, lutte contre l’élevage intensif…) Les rencontres ont lieu les 26 et 27 août à Sementron dans l’Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Conférences, débats, ateliers, formations, tables rondes : le programme de l’uniREVcité 2023 permet des moments d’échanges et de réflexions déterminants pour la suite de leurs actions en faveur du vivant. Parmi les intervenants, Aymeric Caron bien évidemment, le Président-fondateur de la REV et député de Paris, Lamya Essemlali vice-présidente de la REV et présidente de Sea Shepherd France, Jean-Marc Gancille administrateur de la REV, auteur et responsable de la communication chez Globice et de nombreux autres intervenants engagés et passionnants. Evènements festifs, concert, exposition du célèbre photographe animalier Adrien Favre, des stands de nombreuses associations de défense des animaux, tout cela nous promet des universités riches en partage et en intelligence de vie pour travailler à un avenir tous ensemble plus juste, plus joyeux et plus aimant, on l’espère ! Un village associatif proposera une restauration vegan et un camping où dormir à tous petits prix. L’entrée est quant à elle totalement libre 🙂

Renseignements : rev-parti.fr

"Forêts", le livre de l'été !

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Incroyable bouquin ! On y entre comme dans une forêt et on ressort tout revigoré !! Publié par le média libre, indépendant et citoyen La Relève et La Peste, le livre Forêts traite le sujet de manière exhaustive pour tout vraiment tout savoir sur les forêts – seul le côté spirituel n’est pas abordé et pour cette approche essentielle nous vous recommandons « Mère, l’enseignement spirituel de la forêt amazonienne » de Laurent Huguelit. Ici, ingénieur forestier, botaniste, mycologue, philosophe, journaliste, photographe, cultivateur… tous nous racontent les arbres, « ces géants immobiles », nichés entre ciel et terre, apparus il y a plus de 400 millions d’années sur notre planète. Dans ce nouveau livre-journal, des plumes scientifiques et poétiques se sont unies pour nous proposer un tour d’horizon le plus complet possible sur notre monde végétal. Intelligence et communication des arbres, santé, cueillette, culture des plantes, protection des forêts contre les ravages des coupes rases, de la déforestation… Tout pour comprendre nos plus fidèles alliés, les protéger et créer peut-être un sursaut collectif en devenant les gardiens de la forêt ! Tout est passionnant de « La malforestation » aux « Arbres remarquables » en passant par l’immersion en « Reconnaissances sylvestres » avec Baptiste Morizot, et les photographies de Max Félix sont sublimissimes. Coup de cœur pour « L’appel de la Forêt » dans le Morvan de Jean-Luc Pillard ! « Les arbres, c’est le temps devenu visible » écrivait Paul Valéry… Cet été le mieux c’est de prendre le temps d’aller se balader en forêt mais si vous ne pouvez pas, faites toujours cette balade depuis votre transat 😉

www.lareleveetlapeste.fr

GroinGroin, le paradis des cochons

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GroinGroin est un refuge spécialisé dans les cochons mais qui accueillent aussi beaucoup d’autres animaux dits « de ferme » ! Situé à Neuvillette-en-Charnie dans la Sarthe, l’association créée par Caroline Dubois (l’amie des bêtes !) et une associée vétérinaire, sauve et recueille des animaux d’élevage exploités pour leur chair, leur lait, leurs œufs…. Elle sensibilise aussi le grand public au respect des animaux. GroinGroin est aussi un centre d’informations sur les cochons, et elle anime un réseau de placement pour lutter contre les abandons dont les cochons nains sont largement victimes. Au refuge cohabitent sur 12 hectares près d’une centaine d’animaux rescapés des abattoirs, des élevages, de la maltraitance ou de l’abandon dont des cochons, des poules et poulets, des dindes et dindons, des vaches, des ânes, des chevaux et poneys, des chèvres, des chiens et des chats ! Depuis la création du refuge en 2005, l’association a aidé au sauvetage et placement de plus de 2 000 animaux, et de nombreux autres à travers la lutte contre la vision spéciste de la société et l’encouragement à adopter un mode de vie respectueux des animaux en refusant la consommation de produits d’origine animale. Le refuge GroinGroin ne reçoit aucune subvention de l’Etat. Il est gracieusement hébergé par l’une des fondatrices qui est propriétaire des terres, ainsi, les investissements réalisés : clôtures, boxes, ou abris ne seront jamais perdus à cause d’un déménagement forcé. Les dons financiers qui permettent ces achats et travaux ainsi que le temps passé des bénévoles à l’entretien du refuge sont optimisés au mieux ! Le refuge est financé par les dons de particuliers, d’entreprises et de fondations, et par la vente d’articles via sa boutique (aliment spécifique pour cochon). Mais on peut les aider en adoptant un animal… Alors qui veut parrainer un cochon ? Marseille Vert pardi 😉

www.groingroin.org

La Bascule, newsletter d'Hugo Clément

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Hugo Clément, le célèbre journaliste qu’on ne présente plus tellement « il fait le job » !… vient de lancer sa newsletter La Bascule hébergée sur Kessel. Le militant écologiste a opté pour le format newsletter pour son nouveau projet éditorial : un décryptage hebdomadaire des sujets d’actualité liés à l’environnement. C’est une bonne idée qui lui donne toute liberté, n’étant plus tenu par aucune ligne éditoriale d’un média, il peut ainsi s’exprimer librement, il suffit de s’inscrire et c’est gratuit bien sûr. Hugo Clément s’était déjà lancé dans l’aventure du média en ligne sur abonnement à l’automne avec Vakita, média indépendant d’enquêtes, mais il est surtout très présent à la télévision avec son émission « Sur le Front » sur France 2 dans laquelle il enquête toujours sur des sujets brûlants… il travaille aussi en tant que chroniqueur pour France Inter. Hugo est l’auteur de plusieurs ouvrages très engagés (le dernier : « Les lapins ne mangent pas de carottes ») dans lesquels, vegan archi convaincu, il se fait toujours le porte-parole de la cause animale. Dorénavant chaque mercredi vous pouvez recevoir sa newsletter « La Bascule » dans laquelle il va décrypter – avec la contribution de l’équipe éditoriale de Vakita – un sujet en lien avec l’environnement et l’actualité : des informations à ne pas manquer, des chiffres-clés et des recommandations culturelles engagées viendront chaque semaine enrichir cette newsletter. Ainsi après la télé, la radio, il choisit maintenant l’écrit pour sensibiliser toujours plus de monde : « En tant que journaliste et auteur, j’affectionne tout particulièrement l’écrit. Le format newsletter, loin de l’instantanéité des réseaux sociaux, permet au lecteur d’approfondir les sujets traités, et d’y revenir plus tard s’il le souhaite… ». Bravo Hugo, succès assuré !! Marseille Vert est inscrit évidemment 😉

Pour s’inscrire c’est ICI.


Photo @Olivier Arandel pour Le Parisien

Cannes, tapis vert ou carton rouge ?

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Nous avons tous besoin de rêver mais nous n’avons pas tous les mêmes rêves ! Le Festival de Cannes, le glamour, son tapis rouge, ses stars, ses paillettes… et ses yachts, ses jets privés, ses berlines, et ce gaspillage de nourriture et de tout (en 2015 – dernière évaluation – selon l’ADEME le Festival a engendré 1 900 tonnes de déchets), et cette surconsommation frénétique, et toute cette pollution démesurée, tout ce bling-bling outrancier alors qu’aujourd’hui on aspirerait plutôt à la sobriété, à la simplicité, à la frugalité… Bref, vous l’aurez compris, nous ne sommes pas fans de Cannes chez Marseille Vert ! Chaque année des centaines de bateaux de luxe se bousculent dans les ports du sud de la France à l’occasion de ce rendez-vous du 7ème art mais ces immenses embarcations sont hyper polluantes, faisant notamment fonctionner leur moteur plusieurs heures par jour à l’arrêt pour avoir de l’électricité. En deux semaines, quel est leur bilan environnemental sur La Croisette ? C’est ce que cherche à savoir Yacht CO2 Tracker, un collectif qui depuis l’année dernière traque les yachts, calcule leur empreinte carbone et demande aux professionnels du cinéma de ne plus s’afficher à bord (bravo à eux !). Et puis il y a aussi les vols effrénés de jets privés, les berlines qui transportent des starlettes sur quelques mètres, les voitures incessantes, les sirènes hurlantes, les motards officiels et perpétuels, les multiples feux d’artifice, les milliers de mégots de cigarettes dont la plupart finissent à la mer (il faut voir les films des fonds marins mitoyens réalisés par un citoyen engagé: cf visuel ci-joint)… bref la liste est longue est déprimante. Pourtant on nous dit que Cannes se met au vert, alors on essaie d’y croire, on voudrait tellement y croire : le tapis rouge qui était changé plusieurs fois par jour est dorénavant changé une seule fois par jour et il est recyclé (c’est fantastique), depuis peu chaque festivalier doit verser une « contribution environnementale » ou taxe carbone pour compenser l’empreinte de leur déplacement et séjour (c’est fabuleux), également une programmation de films sur l’environnement sont à présent obligatoirement prévus pour afficher l’engagement du Festival (c’est merveilleux)… Bon, on arrête là les dégâts du green washing parce qu’on s’ennuie et puis j’ai pas que ça à faire : je pars pour les Green Awards à Deauville et il faut que je trouve en friperie une robe longue… à fleurs 😉

Les Green Awards c’est ICI.

Woodybus, tous à l’école en vélo !

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Voici une alternative écolo et ludique aux transports scolaires qui effectuent quotidiennement des très courts trajets pour déposer les enfants à l’école : le Woodybus. Imaginé par Jean-François Robert et Jérémy Jeusset de la start-up nantaise Humbird, il s’agit d’un vélo-bus électrique en bois où tous les passagers sont invités à pédaler. Woodybus qui a déjà séduit plusieurs communes, est un transport collectif et collaboratif prioritairement destiné aux écoles primaires qui a vocation à remplacer les voitures qui déposent les enfants domiciliés dans un rayon de 3 km autour de l’école et à les sensibiliser à la pratique du vélo. En effet son utilisation favorise l’éveil de écoliers par la pratique du sport collectif avant et après l’école. Le minibus parfaitement stable et largement éclairé comporte 8 places, plus un chauffeur, et l’engin n’excède pas 200 kg et ne mesure que 3, 5 m de long sur 1, 15 m de large pour pouvoir être considéré par la législation française comme un vélo et donc circuler sur les voies cyclables, les voies vertes en centre-ville et sans permis. Le Woodybus est éco-conçu avec deux batteries alimentées par des panneaux solaires sur le toit et fabriqué en région nantaise avec une majorité de sous-traitants locaux, dont le fabricant du châssis en bois situé dans les Landes. A bord les enfants sont équipés de casques et de gilets fluorescents et sont en pleine sécurité à 20 km/h pas plus 😉

Harriet Parry, l'art et le végétal

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C’est très original, décalé et questionnant ! Harriet Parry, styliste florale britannique, réinterprète avec des fleurs les tableaux célèbres, classiques ou modernes. Elle remplace les personnages par des compositions florales tout en gardant l’esprit de la toile, ses coloris, sa composition, son « impressionnisme »… Elle crée de nouvelles œuvres d’art à part entière et en les collant aux authentiques dont elle s’inspire, le résultant est bluffant. Il faut dire que l’artiste a grandi à la campagne dans le Worcestershire et très vite s’intéresse grâce à sa grand-mère au jardin, aux fleurs, à la botanique. Ainsi elle commence à composer des bouquets très jeune et développe un grand sens de la créativité et de l’imaginaire autour du monde floral. Après des études artistiques, Harriet s’est tournée vers la décoration intérieure et se passionne très vite pour les compositions de fleurs dans les intérieurs qu’elle décore. C’est ce qui lui a donné l’idée de ses tableaux floraux à partir d’œuvres d’art connues. Matisse, Tissot, Tarbell, Flameng, Fragonard, Modigliani, Chagall, tous les grands artistes se retrouvent dans son travail et c’est superbe ! On adore 🙂

Art Ski Tech recycle les skis

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Chaque année en France, ce sont 800 000 skis et snowboards qui pour la plupart ne reverront plus jamais la neige et finissent souvent brûlés… ce qui est particulièrement polluant notamment à cause de leur structure composite. Il existe actuellement une filière de recyclage en Savoie qui collecte les skis en fin de vie pour les séparer après broyage en une partie recyclable (les métaux) et une partie incinérable (combustible pour cimenterie) mais cette solution n’est pas pertinente et insuffisante. Art Ski Tech basée à Chambéry a eu une autre idée : upcycler les skis ! Il s’agit d’une association de préfiguration à une future Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), coopérative démocratique permettant le « multisociétariat ». Ainsi des savoyards venus d’horizons professionnels variés mais tous concernés par l’écologie et le social se sont associés et ont mis leur différent savoir-faire en commun pour réaliser cette belle idée que de transformer les vieux skis. La collecte se fait auprès des particuliers comme des structures de récupération ou directement des fabricants. Leur gamme est en cours d’élaboration et va certainement s’enrichir dans l’avenir mais d’ores et déjà on trouve des dômes géodésiques, du matériel de communication, du beau mobilier et des objets divers et variés… ils sont preneurs de vos idées et vous pouvez même créer avec eux vos propres réalisations. Voilà encore une innovation inspirante et créative ou comment réduire l’impact de cette pratique sportive tellement appréciée en faisant du beau et même de l’utile. Alors c’est fini on ne jette plus nos skis 😉

artskitech.com



Les Soulèvements de la Terre

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Collectif d’écologie politique et contestataire fondé en 2021 à Notre-Dame-des-Landes par des membres de la ZAD, Les Soulèvements de la Terre a fait beaucoup parler de lui ces derniers temps dans les manifestations de lutte contre les méga-bassines à Sainte-Soline. Plus globalement il s’agit d’une « association de fait » qui s’oppose à l’accaparement financier des terres ainsi qu’à la bétonisation à outrance et lutte contre certains projets d’aménagements (comme les « grands projets inutiles et imposés ») en menant des actions locales de désobéissance civile et de sabotage d’infrastructures industrielles les plus polluantes, la « non-violence » ayant, on le sait, trop souvent échoué. C’est donc bien une coalition qui regroupe des dizaines de collectifs locaux, de fermes, de sections syndicales et d’ONG à travers le pays : des militants du mouvement climat (Youth for Climate, Extinction Rebellion) autant que des paysans (Terres de Luttes, Confédération paysanne)… Ainsi les SLT sont arrivés à rassembler largement sur de mêmes actions des militants différents mais très complémentaires et c’est le plus intéressant dans ce mouvement : fédérer des univers éloignés qui pourtant ont besoin de se regrouper non seulement pour être plus forts mais aussi parce qu’ils construisent tous à leur manière le nouveau monde et veulent déconstruire l’ancien ! Aussi les Soulèvements de la Terre sont soutenus par de nombreux chercheurs, écrivains, philosophes, figures politiques, et même journalistes (Reporterre entre autres) qui n’hésitent pas à signer leur tribune et à les encourager. Un mouvement humain, intelligent et radical : c’est bien ce dont nous avons besoin en cette fin de civilisation… D’ailleurs les vieux réactionnaires ne sont pas contents, la preuve en est que le ministre de l’intérieur les accuse « d’éco-terrorisme » et envisage de dissoudre le collectif qui n’est pourtant pas une personne morale ! On ne sait pas encore aujourd’hui comment le petit ministre de Paris va procéder pour interdire cette grande force de lutte dans les campagnes… à suivre donc… mais on continuera le combat : on se soulève tous avec la Terre 😉

Dikwe, l'énergie des vagues

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Connaissez-vous l’énergie houlomotrice ? Il s’agit de transformer l’énergie des vagues en électricité tout simplement !! Enfin, pas si simple quand même… En collaboration avec l’Ifremer et Geps Techno, Ingénova a démarré le projet Dikwe en 2020, un projet d’ouvrage de protection du littoral qui intègre un dispositif de production d’énergie renouvelable basé sur un système houlomoteur à volets oscillants. Depuis Dikwe a poursuivi son développement : après des tests en bassin concluants, un prototype à échelle ¼ de digue littorale à énergie positive a été immergé, pendant plusieurs mois, pour des essais en rade de Brest. Le prototype était équipé de capteurs qui ont pu mesurer les vagues, la production d’énergie et la résistance de la structure. Cette nouvelle expérimentation s’est également montrée très probante et a permis de valider la prochaine et dernière étape du développement : la construction du démonstrateur à taille réelle qui devrait voir le jour en 2024 en Bretagne. Dikwe réunit trois pôles : se protéger des effets destructeurs des océans dûs à l’érosion, développer le grand potentiel énergétique qu’il génère et mettre en place des processus fiables et soucieux de l’environnement. Dikwe, un projet de recherche qui surfe sur la bonne vague 😉