Author archives: Agnès Olive

Champs libres aux poules

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A ce jour 63 501 poules sauvées ! Champs libres aux poules est une association qui offre une nouvelle vie aux poules pondeuses d’élevage destinées à l’abattoir dès leurs 18 mois parce qu’elles ne sont plus assez rentables… (on a honte parfois de faire partie du genre humain). Cette dernière a été créée par Heidi Carneau en 2020, avec le soutien de la British Hen Welfare Trust, œuvre de charité britannique grâce à laquelle plus de 800 000 poules pondeuses ont pu être adoptées en tant qu’animaux de compagnie depuis 2005 en Angleterre. Ayant déménagé dans le Gers en 2019, Heidi ne se doutait pas que six mois plus tard elle se lancerait dans cette aventure incroyable mais un élevage de poules voisin a révélé son ambition. Une première opération organisée en seulement deux jours lui a permis de trouver une nouvelle vie pour 400 poules qui partaient à l’abattoir et l’enthousiasme général autour de cette action l’a motivée pour en organiser rapidement une seconde, puis une troisième… Depuis les sauvetages s’organisent de façon quasi mensuelle avec un réseau de bénévoles motivés qui ne cesse d’augmenter. Faire adopter les poules que l’on va tuer n’est pas la seule mission de l’association qui s’occupe aussi de transporter les animaux vers leurs familles adoptantes tout en s’assurant que les poules seront bien traitées (une charte éthique doit être signée et approuvée pour adopter), ainsi que d’éduquer les propriétaires de poules comme le grand public à la connaissance des poules (un groupe Facebook permet des échanges d’informations importantes) et enfin l’association a surtout à cœur de faire évoluer les mentalités afin que les poules soient reconnues comme des animaux de compagnie à part entière. Y’a du boulot mais avec des gens comme Heidi on avance 🙂

www.champslibresauxpoules.com

Beach art, dessiner sur le sable

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Pour finir l’année en beauté si on partait dessiner sur le sable ? Le beach art est en plein essor en France et partout dans le monde où il y a des plages ! Un art éphémère très poétique et souvent monumental donc encore plus spectaculaire vu du ciel. De nombreux artistes nous font rêver avec leurs toiles à même le sol grâce à des formes modernes et originales comme celles de Michel Jobard qui ressemblent souvent à des mandalas, des rosas ou des « crop circle » ; ces fameux cercles mystérieux qui apparaissent dans des champs et que l’on attribue maintenant à des extra-terrestres… Certains dessins sont beaucoup plus figuratifs et représentent souvent des animaux ou même des personnages comme avec l’Abbé Pierre du Jardinier de la plage. Le Néo-Zélandais Jamie Harkins réalise quant à lui des dessins sur le sable extrêmement originaux puis qu’ils apparaissent sous un certain angle en 3D ! En France plusieurs artistes s’adonnent à cet art et beaucoup ont à cœur de respecter l’environnement et de faire passer des messages pour la planète avec leurs gigantesques fresques comme le célèbre Jehan-Benjamin Tarain alias Jben en Charente-Maritime. Sur la plage du Sillon proche des Thermes de Saint Malo, l’association Les Sentinelles du sable propose même des ateliers de beach art qui se font en fonction des marées… Des œuvres géantes vouées à être effacées par les vagues… une belle occasion de profiter de la mer, du sable, de l’air marin même en plein hiver ! Il suffit d’un râteau à la place du pinceau et de beaucoup d’imagination… en grand 😉

Intelligence naturelle versus intelligence artificielle

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Chez Marseille Vert par principe on est plutôt « naturel » qu’« artificiel » ! Mais d’abord qu’est-ce que l’intelligence artificielle exactement ? Selon la définition classique c’est toute technologie ou technique imitant les capacités cognitives humaines : la vue, le raisonnement, le langage… et l’intelligence artificielle dite « générative » désigne plus spécialement la branche axée sur la création de contenu (texte, image, vidéo, musique). Depuis la mise à disposition du logiciel ChatGPT au grand public fin 2022, on parle beaucoup d’intelligence artificielle et pour cause : il faut tester le logiciel pour voir à quel point c’est bluffant – et surtout inquiétant ! L’IA, comme on la nomme, est déjà présente dans de nombreux domaines : robotique, smartphones, commerce électronique, finance, médecine, reconnaissance vocale, traduction… et il faut bien reconnaître qu’elle permet souvent d’améliorer nos vies et notre quotidien comme par exemple quand une douce voix dans notre téléphone portable nous guide alors que nous sommes perdus dans une ville ou en pleine campagne… Le problème c’est de savoir jusqu’à quand… jusqu’à quand l’IA sera un outil à notre service pour nous faciliter la vie ?… Car elle risque bien de devenir un maître qui nous rend esclave et impuissant : ainsi pour reprendre notre petit exemple, à force d’utiliser des GPS sans arrêt nous ne saurons bientôt plus du tout nous repérer… Qu’allons-nous faire si nous n’avons plus qu’à appuyer sur un bouton pour écrire une chanson, un poème, un joli récit ? Que va devenir notre cerveau tout ramolli par manque d’entraînement, d’exercice, de réflexion, de travail, de recherche, de création ? Finalement qu’elle est la vision de l’intelligence artificielle ? Où veut-on aller à long terme ? Remplacer l’homme par le robot ? Le cerveau par l’ordinateur ? Mon Dieu mais quelle horreur !!! Heureusement qu’aucun logiciel n’a de cœur… il nous restera toujours ça, notre sensibilité, nos sentiments, nos émotions, et aussi l’intuition, quelque chose qu’aucun robot ne peut comprendre… cette intuition qui nous fait sentir que nous allons dans le mauvais sens et qu’il faut mieux rester en lien avec la nature, le vivant, et notre intelligence humaine plutôt que de suivre ce cerveau numérique qui pourrait bien nous dépasser et finir par nous dévorer 😉
(en collaboration avec Lilia Bernal)

Pour aller plus loin, voir le Journal L’âge de faire « Qu’est-ce que l’IA ? », N° 189, novembre 2023, ICI.

Marlène Fancelli, aquarelliste animalière

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« De la douceur, de la douceur, de la douceur ! » nous disait Verlaine dans Les Poèmes saturniens… un vers qui pourrait parfaitement décrire l’univers de Marlène Fancelli. Cette artiste qui est née dans le sud de la France a d’abord travaillé dans différents domaines grâce à un Master de commerce international, mais venant d’une famille d’artistes et ayant elle-même « la fibre artistique » elle s’est reconvertie à la naissance de ses enfants après un apprentissage en atelier à Aix-en-Provence où elle apprend la peinture à l’huile et acrylique. Mais c’est à la naissance de son premier garçon qu’elle commence à peindre des aquarelles car elle n’arrivait pas à trouver des illustrations qui correspondaient à l’ambiance cocooning qu’elle souhaitait donner à sa chambre et elle a commencé ainsi à peindre une série d’animaux en créant un univers doux et rassurant pour son enfant. Un long chemin a été parcouru depuis puisque partie d’une collection constituée de dix animaux, elle en compte aujourd’hui soixante-dix ! Très inspirée par la nature et surtout par nos amis les bêtes qu’elle peint avec beaucoup de simplicité, de délicatesse et de tendresse. Un univers qui rassure les petits mais les grands aussi… D’ailleurs elle a réussi à décrocher une grande enseigne nationale où elle vend ses oeuvres (Alinéa pour ne pas la nommer !) mais elle reste visible dans de petites galeries ou boutiques localement, dans la région. Une jolie découverte pour Marseille Vert 🙂

www.marlenefancelli.com

Resilience Green récompense les achats responsables

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Resilience Green est une application lancée en juillet 2022 qui récompense les achats écoresponsables. Co-fondée par deux étudiants Adime Amoukou et Léa Verrando, à la fin de leurs études respectivement à Paris et en Bretagne avec Masters en poche, l’appli est 100 % française et est intéressante pour notre porte-monnaie ! Elle nous offre des bons d’achats pour des marques responsables qui adoptent des pratiques éthiques et durables. On peut ainsi profiter de réductions exclusives bien utiles surtout au moment où nous allons faire des cadeaux de Noël… L’application mobile regroupe des marques partenaires écologiquement ou socialement responsables et récompense automatiquement les clients sous forme de « cashback » après chaque achat effectué par carte bancaire. Une partie de la cagnotte de l’utilisateur peut être soit récupérée, soit utilisée pour faire des dons à des associations ayant un impact environnemental ou sociétal positif. Toutes sortes d’enseignes participent (pas toujours les plus écolos!!) mais les bons d’achat (dits éco-bons) permettent toujours de soutenir des entreprises locales en profitant en même temps de tarifs préférentiels. On récupère une partie de nos achats et on reverse l’autre à des associations à impact environnemental ou social, c’est le don solidaire ! A chaque achat, une partie du montant est reversée à Protection des Océans ou Coeur de Forêt. Consommer mieux tout en faisant des économies et du bien à la planète c’est possible 😉

www.resilience.green.fr

Pollustock, capter les déchets avant !

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Prendre le problème à la racine, c’est ce que la société Pollustock basée à Cannes et qui regroupe une douzaine de personnes a décidé de faire ! Il s’agit de ramasser les déchets avant qu’ils arrivent en mer (ou en lac ou en rivière) car en fait même si on les ramasse sur les plages ou au fond de l’eau, bien souvent le mal est déjà fait, la pollution a déjà impacté le milieu, sans parler de tout ce qui n’est pas ramassé… Selon eux, au stade de nos avancées techniques et technologiques actuelles, nous savons que le nettoyage des mers et des océans est une hérésie, un genre de « cataplasme sur une jambe de bois »! Partant de ce constat et afin d’enrayer définitivement ce processus de contamination, Pollustock agit directement sur les canaux de dissémination des polluants, au niveau de l’interface terre-mer. Depuis 10 ans la société met en place trois types de solutions techniques innovantes pour lutter contre les déchets invasifs en milieu aquatique : anti-déchets, anti-pollutions et anti-invasifs. Concrètement il s’agit de mettre des filets de partout pour tout récupérer et traiter, des filets grands et des petits, des paniers, des enceintes, des barrages, des plates-formes, des poubelles, des écrans, tout est bon pour arrêter le plastique et autres polluants à temps !! Intelligent et efficace : on dit merci 🙂

www.pollustock.com

La Charrette, site de rencontres pour les pros du locavore

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Consommer local est LA solution, nous le savons – et si c’est Bio en plus alors c’est parfait ! Pourtant les producteurs ne vendent pas toujours en local car c’est souvent et bizarrement plus compliqué de vendre autour de son exploitation que beaucoup plus loin, ce qui s’explique par le coût de la livraison souvent en plus petite quantité… La Charrette, société fondée par deux sœurs savoyardes, Marie et Laura, est pionnière de la logistique des circuits locaux depuis 2016. Les entrepreneuses ont d’abord commencé en s’intéressant à la co-livraison, c’est à dire en permettant à des producteurs de mutualiser leurs livraisons en partageant les frais engendrés, un genre de « Blablacar » du locavore ! Puis très vite elles réalisent que ces mutualisations ne sont pas suffisantes pour aider les circuits locaux à passer à l’échelle supérieure et dès 2019 elles développent une offre de transport dont les acteurs du circuit local avaient besoin pour se développer : un réseau de transporteurs indépendants et formés au transport de produits locaux. Ainsi une « bourse de fret » des circuits courts permet, depuis, de connecter les acteurs qui gèrent des flux de produits locaux (souvent des intermédiaires) avec des partenaires logistiques fiables et adaptés à leurs enjeux. Finalement c’est un réel réseau social (un genre de LinkedIn) qui se met en place entre professionnels du locavore en France. La Charrette regroupe ainsi aujourd’hui pas moins de 8 000 producteurs, 2 000 acheteurs professionnels (que ce soit des restaurants, des magasins, des marchés, même des cantines…), 5 000 transporteurs et 200 collectivités. L’inscription est gratuite mais pour les utilisateurs qui payent une adhésion très peu élevée, c’est la possibilité de travailler tout en local : on peut partager un entrepôt ou un transport, on peut utiliser la co-livraison… sur le site tout est répertorié. Encore une belle initiative, on dit bravo 🙂

Photo @Claude de Garam

www.lacharette.org

Aux arbres citoyens !

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L’association Aux arbres citoyens ! récolte les fruits non cueillis (et parfois même les légumes) pour les distribuer aux plus démunis, quelle bonne idée, c’est social, solidaire et c’est antigaspi alimentaire !! Tout a commencé l’été 2020 à La Rochelle entre amis avec l’envie toute simple d’aller cueillir ensemble pour agir contre le gaspillage à l’œuvre dans les jardins et partager les fruits avec les personnes ne pouvant pas s’en offrir. Dès les premiers mois, l’initiative a rapidement prouvé son utilité et a mis en action une centaine d’habitants du territoire en lien avec les structures d’aide alimentaire locales, tout ça dans la joie et la bonne humeur ! Puis le projet a fait écho au-delà des frontières rochelaises et plusieurs personnes ont souhaité reproduire le projet sur leur territoire. Aux arbres citoyens ! décide alors de passer la vitesse supérieure pour ouvrir une deuxième antenne à Strasbourg, puis dans le Golfe du Morbihan, puis dans le Val de Saône, et puis c’est pas fini… car vous pouvez ouvrir une antenne dans votre région, si cela vous intéresse, il suffit de contacter l’association fondatrice qui vous aidera à monter votre propre initiative. Les ramassages sont de purs moments de partage, de rencontres entre bénévoles, que du bonheur ! Voilà comment participer simplement et efficacement à un monde plus juste et solidaire, plus respectueux des ressources, et de la nature : on adore 🙂

www.aux-arbres-citoyens.org

Anine Cecilie Iversen, les femmes fleurs

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Les femmes sont des fleurs pour Anine Cecilie Iversen ! Cela peut paraître un peu « cliché » mais les femmes de cette artiste qui sont emmitouflées dans de larges manteaux aux motifs floraux finissent par devenir elles-mêmes des fleurs et c’est très beau !! Anine (un prénom à l’intonation très provençale !), artiste et designer graphiste vit et travaille à Copenhague au Danemark. Elle a commencé à dessiner et à peindre très tôt, initiée par son père, professeur d’art et a parcouru avec lui tous les musées de France et de Navarre ! Elle trouve son inspiration dans la mode, l’art moderne mais surtout la nature, cette source inépuisable d’inspiration pour tant d’artistes… Elle crée ses peintures à l’aide d’aquarelles, de gouaches, de crayons de couleur et de pastels à l’huile. Elle décrit son art comme une étude des couleurs vibrantes, des formes organiques, de la féminité, des silhouettes audacieuses et de l’être humain moderne tout entier dans sa grande vulnérabilité. Aujourd’hui elle utilise pour ses œuvres le nom de La Poire et il y a d’ailleurs souvent des fruits aussi dans ses tableaux, des femmes croquant un fruit… celui du pêché ou de la connaissance ? La question restera en suspend… seule certitude : ses femmes sont gracieuses, faibles et fortes à la fois, exactement comme sont les fleurs 🙂

Le Mouvement Impact France veut verdir l'économie

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Bye bye les organisations patronales traditionnelles qui revendiquent toujours les mêmes demandes : moins d’impôts, moins de taxes, moins de lois, de restrictions… le Mouvement Impact France croit à une nouvelle économie, celle de demain, celle des entrepreneurs et dirigeants qui mettent l’impact écologique et social au cœur de leur entreprise. On veut y croire nous aussi ! Co-présidé de manière paritaire par Julia Faure, fondatrice de la marque de textile Loom et Pascal Dumerger, directeur général de la MAIF, Impact France est né il y a bientôt quatre ans de la fusion de deux mouvements MOUVES (économie sociale) et Take For Good (start-ups engagées sur l’écologie). Interrogé lors du Sogood Festival à Marseille par Marseille Vert, Pascal Dumerger regrette le peu d’engagement de l’Etat et veut que les entreprises aillent plus loin. « L’urgence écologique et sociale nous appelle à changer de modèle, à adopter un nouveau type d’entreprises. Nous voulons grossir le mouvement pour peser davantage sur les pouvoirs publics auxquels nous demandons la mise en place de nouvelles mesures : par exemple que les aides publiques versées aux entreprises ne soient accordées qu’aux entreprises engagées, que celles qui ne répondent pas aux bonnes pratiques ne soient pas éligibles, pareil pour l’accès aux marchés publics, aux appels d’offre. Il faut également une modification de la fiscalité à moduler en fonction du comportement des entreprises (taux d’impôts sur les sociétés variable)… » confie l’entrepreneur. « C’est le plus efficace sur le plan écologique et social, et c’est également une bonne évolution pour le budget de l’Etat qui peut permettre de diminuer les dépenses tout en modifiant l’économie de manière vertueuse ». Pour rejoindre le mouvement il faut payer une cotisation en fonction de la taille et du chiffre d’affaires de l’entreprise mais il faut surtout adhérer à la ligne de la transition écologique et sociale… et c’est là qu’il faut être vigilent et faire attention au greenwashing ! Pour garantir leur sincérité et leur honnêteté, les entreprises Impact sont soit déjà labellisées (Entreprises à mission, Be Corp…), soit elles doivent remplir « l’Impact Score » et seront suivies dans leur réelle transition. Si on ne parle pas de décroissance chez Impact France, on commence à parler sobriété, c’est un bon début… En tout cas augmenter les taxes des entreprises polluantes et baisser les taxes des entreprises vertueuses, cela paraît tellement simple qu’on se demande pourquoi ce n’est pas déjà appliqué, et depuis longtemps 😉

www.impactfrance.eco