Author archives: Agnès Olive

L’écologie intérieure se lie à l’écologie extérieure

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Tout le monde connaît le terme d’écologie qui tout seul s’applique directement à l’environnement puisque le terme vient du grec oikos (maison, habitat) et logos (discours) : c’est donc la science de notre habitation sur terre… Traditionnellement l’écologie est abordée comme une valeur extérieure à nous et de toute première importance face aux dangers de la pollution et évoque très vite l’engagement écologique, une industrie propre, le développement des énergies renouvelables, le respect de la nature, la sauvegarde des océans, etc… Pourtant il y a quelques années est apparue le terme d’écologie « intérieure » chez des penseurs écolos, écrivains, philosophes ou simples thérapeutes travaillant tous sur le développement personnel, le mieux vivre, le bien-être, la conscientisation… car n’est-ce pas au final le manque de discernement et de conscience de chaque individu qui permet la destruction globale de notre planète ? Si l’on en croit tous ces auteurs, les deux sont tellement liés que si chacun travaillait sur son écologie intérieure nous n’aurions plus à lutter contre la pollution puisqu’elle disparaîtrait automatiquement ! L’écologie intérieure a ainsi pour objet la transformation, l’éveil et l’accomplissement de l’être humain, ce changement intérieur allant de paire avec un changement extérieur, sociétal et civilisationnel. Elle consiste à découvrir, accueillir et laisser s’épanouir sa propre nature ou son monde intérieur, et à développer tous les aspects de soi, sans contraindre son corps, sans réprimer ses émotions, sans combattre ses pensées, afin de retrouver et manifester son plein potentiel, son être véritable, sa sagesse oubliée, son pouvoir et son savoir cachés. Autrement dit, l’écologie intérieure conduit à devenir ou redevenir celui ou celle que l’on est vraiment, profondément : spontané, authentique, vivant, puissant, conscient, libre et éclairé ! Si nous étions qui nous sommes vraiment nous serions incapables d’être polluants… Eh oui… le monde extérieur n’est finalement que le miroir de ce que nous sommes intérieurement… alors pour soigner la planète, commençons par nous soigner chacun nous-mêmes, et cela rejoint même l’étymologie du mot : car notre corps est aussi la maison de notre âme ☺

Woodzee, des lunettes en bois de barrique

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Le domaine viticole Robert Mondavi et le fabricant de lunettes Woodzee, californiens tous les deux, ont mis leurs compétences en commun pour créer des lunettes de soleil très écolos, élaborées à partir de bois de barrique. Les branches sont faites en bois de chêne recyclé, extrait de vieux tonneaux de vin issus de la Private Selection Vineyard de la région Central Coast en Californie. L’ensemble est tenu par des charnières à ressort et les verres sont polarisés avec une protection maximale pour de forts UV. Les logos des deux enseignes sont gravés sur les branches. Rien de ringard, ni de baba-cool, les modèles de ces lunettes de soleil sont directement inspirés des célèbres fabricants de lunettes en vogue… Pour un prix unitaire à 120 dollars, les lunettes de soleil sont en vente en édition limitée sur le site internet de Woodzee. Elles sont disponibles en quatre couleurs de lentilles : bronze, vert, gris, bleu. Chaque paire est gravée avec le logo en minuscule de la barrique sur la branche gauche, comme un clin d’œil à leur vinification passée. « Travailler avec le vignoble Robert Mondavi a été tout naturel », a déclaré Luke Winter, co-fondateur de Woodzee dans un communiqué, « la vinification est tellement liée à la terre, nous étions impatients de voir comment nous pourrions utiliser des tonneaux de vin et en faire quelque chose de vraiment différent » a-t-il rajouté. Et côté vignoble : « c’était formidable de donner à ces barriques, une seconde vie grâce au recyclage du bois et de créer des lunettes de soleil », a conclu Rick Boyer, maître de chai de la propriété viticole californienne. Des lunettes uniques, souples et très élégantes à porter en dégustant un verre de vin avec des amis, sous le soleil de Californie…

Les micro-algues : l’essence du futur ?

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À en croire les scientifiques et chercheurs du projet MED-ALGAE, les micro-algues représenteraient une des alternatives possibles au pétrole ! Face à l’épuisement des réserves de combustibles fossiles et à des émissions de gaz à effet de serre en constante augmentation, il devient urgent de développer des sources nouvelles qui permettront à l’avenir d’alimenter nos véhicules en essence… Les 10 partenaires du projet MED-ALGAE ont choisi de relever ce défi de taille en s’attaquant à la production d’un biocarburant fabriqué à partir de micro-algues : « l’algocarburant ». C’est à l’occasion d’une journée d’information auprès du laboratoire de l’Institut pour la Recherche Agricole de Chypre que les visiteurs ont pu constater de leurs propres yeux les résultats prometteurs du projet MED-ALGAE. La communauté scientifique s’accorde pour vanter les mérites des micro-algues : ces dernières affichent en effet un rendement jusqu’à dix fois supérieur à celui des agro-carburants traditionnels (colza, huile de palme) et ont l’avantage d’être à la fois faciles à cultiver et d’avoir une croissance rapide. Contrairement au colza, par exemple, la production de micro-algues s’effectue hors-sol et ne rentre pas en compétition avec les cultures alimentaires. L’avantage principal des micro-algues, c’est donc bien leur faible empreinte environnementale : ni culture intensive, ni pollution de nappes phréatiques. On estime aussi que la production de micro-algues sur échelle industrielle pourrait être associée à des projets de captation du CO2. Cependant de nombreux enjeux entravent encore l’expansion des micro-algues… L’extraction d’huile de micro-algues qui est transformée en carburant liquide est très coûteuse et dévoreuse en énergie. Un autre défi dans la production efficiente de biodiesel est l’identification des espèces de micro-algues les plus performantes, les plus robustes et les plus faciles à récolter. Enfin, pour favoriser l’émergence d’une nouvelle chaîne de valeur, il est nécessaire de garantir une qualité et quantité suffisante d’algocarburant. Pour répondre à tous ces défis, des laboratoires pilotes ainsi qu’un centre régional de production à Alexandrie d’Egypte seront établis dans le cadre du projet MED-ALGAE. A suivre donc…

Lionel Mari : il court en pleine nature pour la bonne cause !

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Lionel Mari est un marseillais, chef d’entreprise et sportif amateur de 43 ans qui a eu l’idée d’un projet un peu fou en 2015 suite à deux événements particulièrement douloureux : le décès brutal de son frère et les attentats de Paris, deux évènements qui lui ont permis d’apprendre à lâcher prise, lui ont rappelé aussi la fragilité de la vie et ses vraies valeurs : l’amour et l’altruisme. Il était devenu urgent pour lui d’accomplir un rêve, de réaliser un exploit mais pas n’importe quoi, quelque chose qui ait du sens, qui lui permette d’apprendre sur lui-même en sortant de sa zone de confort mais pour une cause qui lui est chère… Alors collecter des fonds pour l’association Pour le Fil d’Ariane – dont la mission principale est de soutenir concrètement les enfants malades en long séjour à l’hôpital depuis plus de 10 ans – s’est naturellement imposé, Lionel étant déjà membre de l’association. Ensuite, aimant courir en pleine nature, le trail s’est imposé tout aussi simplement… Quoi de plus inspirant et généreux que la nature elle-même ? N’étant pas un « pro » de ce sport, Lionel s’entraîne dur depuis plus d’un an pour mener à bien ce véritable challenge : il partira des Goudes le 1er juillet et va parcourir Marseille-Paris (donc 775 kms) en 31 trails consécutifs de 25 kms. Pendant un mois, il dormira dans un van qu’il conduira lui-même chaque fois jusqu’à la prochaine étape puisqu’il effectue des « boucles » en pleine nature. Le trail étant une course à pied en milieu sauvage sur des chemins de terre, pour cet événement, les 31 trails seront effectués avec 900 mètres de dénivelé positif en moyenne. Les particuliers ou entreprises désireux de participer à cette aventure extraordinaire peuvent acheter des kms et soutenir Lionel !! Ils bénéficieront de larges déductions fiscales et pour les entreprises, de « naming » en échange de 1 000 euros par jour de course, ainsi que d’une couverture médiatique sur les réseaux sociaux pendant leurs journées. Les salariés sont même invités à accompagner le départ de Lionel en courant avec lui ! Un grand bravo à Lionel pour ce magnifique défi, sportif, écolo et tellement humain…

Renseignements sur Facebook : Marseille-Paris 31 Trails
ou www.pourlefildariane.com

Les bêtes de plage de Theo Jansen

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Encore un artiste qui travaille avec la nature et c’est magique !! Theo Jansen est un artiste sculpteur néerlandais du courant de l’art cinétique qui se base sur l’art du mouvement que ce soit à travers des œuvres mobiles ou des illusions optiques… Ses œuvres sont notamment caractérisées par des sortes de myriapodes géants réalisés avec des tubes en plastique et des bouteilles vides, se mouvant grâce à la force du vent. La particularité de son travail est de s’inspirer de la théorie de l’évolution génétique pour guider l’évolution du design de ses sculptures mobiles quasi-autonomes qu’il nomme lui-même « créatures », et cela semble autant orienté vers des finalités pratiques qu’esthétiques, on pourrait donc presque le classer aussi dans la catégorie des ingénieurs-inventeurs ! En tout cas l’artiste est un véritable créateur… Aussi complexes que des insectes, mais avec des élans d’énergie équine, les « Strandbeests » ou « bêtes de plage » sont le fruit du projet passionné de l’artiste qui travaille depuis près de vingt ans à la création d’une nouvelle forme de vie capable de bouger et de survivre par elle-même. Captant le vent dans leurs ailes ultrafines, les Strandbeests s’animent soudain de mouvements étranges, comme si ce n’était pas la brise, mais du sang qui courait à travers leurs formes délicates, pas des tubes de plastique, mais un tissu vivant qui composait leurs membres galopants. Des créatures capables de trotter sur fond de mer, de sable et de soleil, s’arrêtant pour changer de direction si elles sentent un sol trop meuble ou de l’eau qui risqueraient de les déstabiliser… Une œuvre d’art à part entière ou la découverte captivante d’une forme de merveilleux entre surréalisme et spiritualisme. On reste sans mot et subjugué sur la plage devant ces images… de la poésie à l’état pur.

De la vaisselle en feuilles d’arbres !

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Ça tombe bien !! A partir du 1er janvier 2020, la vaisselle jetable en plastique (gobelets, verres et assiettes) sera formellement interdite en France (le bonheur). Bientôt fini le temps des apéros, pique-niques ou autres déjeuners champêtres avec des amis dans ces fameuses assiettes blanches en plastique pour ensuite les jeter directement à la poubelle – ou pire pour certains les abandonner en pleine nature !! Quand on sait qu’une simple bouteille en plastique par exemple met 400 ans à se dégrader, on se dit qu’il n’est pas trop tôt pour supprimer toute cette vaisselle qui en plus d’être polluante, était affreusement laide au demeurant… Ceci dit, c’était bien pratique et c’est la raison pour laquelle on réfléchit maintenant tous azimuts à des solutions de remplacement… Ainsi Leaf Republic, une entreprise allemande s’est lancée dans la fabrication d’assiettes 100 % biodégradables à partir de… feuilles d’arbres ! Fabriquées avec des feuilles collées puis pressées entre elles, ces assiettes vertes sont totalement biodégradables, exactement comme un feuille qui tombe d’un arbre puisqu’elles se décomposent en 28 jours seulement. Sans additif synthétique, sans colorant, ni colle, ces assiettes 100 % écolo sont résistantes à l’eau et il n’y a pas eu besoin de couper d’arbres pour les fabriquer : il suffit de ramasser les feuilles qui sont tombées… L’entreprise allemande se fournit pour l’instant en Asie et en Amérique du Sud, là où les feuilles sont utilisées comme ingrédients mais aussi directement comme récipients dans lesquels on y mange. D’ailleurs en Thaïlande par exemple la vaisselle en feuilles existe déjà ! En effet une équipe de chercheuses de l’Université de Naresuan en Thaïlande, avait imaginé l’année dernière des assiettes jetables faites à partir de feuilles d’arbres et mis en place de nombreux prototypes que nous avons vu passer dans les médias sans savoir vraiment ce qu’est devenue ensuite la commercialisation… De toute façon ce genre de projets vont sûrement se multiplier ici et là pour trouver des solutions de rechange au plastique ! Et cerise sur le gâteau (dans l’assiette) : c’est beau ☺

Les tuiles solaires de Tesla bientôt en France !

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Elles sont déjà disponibles en prévente !! Il y a quelques mois, l’entreprise Tesla, célèbre constructeur automobile mais également spécialisée dans les solutions de stockage d’énergie, annonçait son intention de commercialiser des tuiles solaires capables d’alimenter toute une maison en électricité… intention qui a rapidement été suivi de faits et actes !! Le toit solaire Tesla utilisera deux types de tuiles : les tuiles solaires et les tuiles normales. Du point de vue esthétique, la différence entre les deux types de tuiles ne se verra pas sauf si on monte sur le toit… En fonction des besoins de la maison et de sa consommation d’énergie, plus ou moins de tuiles solaires Tesla seront installées sur le toit, ce qui permettra d’ajuster l’installation aux besoins, et donc de diminuer les coûts et d’éviter du gaspilage. Le toit solaire sera disponible avec différents modèles de tuiles solaires : des modèles ondulés de type photovoltaïques seront lancées en 2018, de même que des modèles comme la tuile de Toscane, mais pour le moment des tuiles solaires texturées et lisses sont déjà commercialisées. Fabriquées en verre trempé (soit traité par un processus de refroidissement rapide), les tuiles solaires sont plus résistantes que les tuiles normales et aussi plus légères. De plus elles seront plus durables que l’asphalte ou le béton, d’ailleurs le fabricant annonce qu’elles seront garanties à vie !! Et en combinant la tuile solaire avec une batterie PowerWall, il sera possible de recueillir l’énergie solaire le jour pour l’utiliser la nuit ! Ne reste plus qu’une inconnue (mais de taille) : le prix ! Pour l’heure ceux qui veulent commander sont invités à bloquer un acompte de 930 euros « avec possibilité de se rétracter avant que le contrat de vente et d’installation du dispositif ne soit finalisé ». A ce sujet, on sait juste que le porte-parole du projet, Elon Musk, a promis un prix comparable à celui d’un toit traditionnel…

Les déchets spaciaux : nouvelle pollution ?

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Nous avons pu lire dans plusieurs médias dernièrement qu’en moins d’un quart de siècle, le nombre de débris suffisamment gros pour détruire un vaisseau spatial a plus que doublé, selon les participants d’une conférence de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Darmstadt, en Allemagne. « Nous sommes très préoccupés » a déclaré Rolf Densing, directeur des opérations de l’ESA, qui plaide pour une vraie prise en compte de ce problème, qui ne peut être résolu qu’à l’échelle mondiale. Le risque de collision avec des débris est statistiquement faible, mais il a augmenté, au fil des missions qui ont eu lieu depuis que l’Union soviétique a lancé en 1957 Spoutnik 1, le premier satellite artificiel. Les morceaux de fusées, les satellites en fin de vie, les outils perdus par des astronautes… tous ces objets, sous l’effet de dislocations et collisions en chaîne, ne cesseront de se multiplier. Et ces objets peuvent atteindre jusqu’à 28 000 kilomètres à l’heure et, à cette vitesse, même un petit objet peut causer d’énormes dégâts ! En 1993, des radars terrestres avaient localisé 8 000 objets mesurant plus de 10 centimètres. « Aujourd’hui, nous avons dans l’espace environ 5 000 objets mesurant plus d’un mètre, 20 000 objets de plus de 10 cm … et 750 000 balles volantes d’environ 1 cm » a détaillé Holger Krag, responsable du bureau des débris spatiaux de l’ESA. Les objets de plus d’un millimètre atteindraient eux les 150 millions !! Rien que pour ses dix satellites en orbite basse, l’ESA dit recevoir une alerte collision par semaine. Chaque satellite doit, une à deux fois par an, effectuer des mesures d’évitement. Dans une allocation vidéo, l’astronaute français Thomas Pesquet a expliqué que l’ISS pouvait résister aux objets allant jusqu’à 1 cm de diamètre. « La station doit souvent faire des manœuvres pour éviter les débris, mais a besoin de 24 h pour réagir », a expliqué l’astronaute depuis l’ISS. Si le temps lui manque, l’équipage devra gagner son refuge, le vaisseau spatial Soyouz, afin de pouvoir quitter l’ISS en cas de collision. « Cela s’est produit quatre fois dans l’histoire de l’ISS » a-t-il déclaré. Tout le monde s’inquiète des dégâts que pourraient causer tous ces déchets « errants » pour les astronautes et la conquête de l’espace mais pour l’espace lui-même qu’en est-il ? Va-t-on polluer le cosmos aussi ? Une tentative de nettoyage de l’espace a échoué il y a peu de temps… mais heureusement l’an prochain un nouveau projet expérimental de nettoyage de l’espace devrait être lancé. Appelé CleanSpace One, il est développé par l’Ecole polytechnique de Lausanne. Pour que la dépollution spaciale démarre…

Vandana Shiva, miss monde de l’écologie

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Vandana Shiva, écologiste et féministe, est née le 5 novembre 1952 à Dehradun en Inde. Elle est connue dans le monde entier pour son engagement dans la lutte pour une semence libre en Inde ainsi que pour son message féministe très marqué et remarqué selon lequel la femme est gardienne de la fertilité de la Terre ! Vandana a d’abord obtenu une Licence en Physique, puis un Master en Inde avant de poursuivre ses études au Canada ou elle obtient un Doctorat de Philosophie des sciences en 1978. Elle a également mené de nombreuses recherches dans le domaine des politiques environnementales à l’Institut Indien des Sciences. Un parcours hétéroclite qui va lui permettre de devenir l’une des chefs de fils des écologistes de terrain et des altermondialistes dans le monde. Très jeune déjà, elle s’engage dans son pays contre les castes indiennes puis rapidement défend les paysans indiens avec la conservation de la biodiversité et la sauvegarde des droits des fermiers. Elle crée plusieurs associations qui œuvrent pour préserver l’écosystème : ainsi, la ferme de Navdanya est devenue une banque de semences modèle, qui a permis à plus de 10 000 fermiers d’Inde, du Pakistan, du Tibet, du Népal et du Bangladesh de redécouvrir l’agriculture « organique » et la diffusion de ces semences a très largement contribué à l’expansion de l’agriculture biologique en Inde. Parfois surnommée la « José Bové en sari », Vandana rappelle incessamment qu’il est nécessaire de se mobiliser contre les multinationales qui sont « sans aucune conscience morale et humaine, qui exploitent et détruisent des biens communs pour leurs enrichissements personnels. Il faut se liguer, se regrouper tous ensemble pour manifester avec les agriculteurs et paysans, qui sont les derniers conservateurs de la nature originelle ». Pour elle, « en prenant soin de la terre, on produit plus de nourriture, de meilleure qualité. En s’occupant des communautés, des générations futures et les uns des autres, on crée plus de bien-être et de bonheur dans les sociétés. Si l’économie de marché se féminisait, au lieu de mesurer la croissance, on mesurerait le bien-être »… Elle lutte contre les OGM, défend le droit des peuples à disposer d’eux–mêmes partout sur la planète, s’appuie sur les femmes pour faire le plus gros du travail et utilise la non-violence pour faire passer ses messages… c’est tout ce qu’on aime.

Un nouveau parti politique : le Parti animaliste !

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Chez Marseille Vert, nous sommes amoureux des animaux… vous l’aurez compris !! Et pourtant nous ignorions jusqu’à ce jour qu’il existait en France un « vrai » parti politique pour la défense des animaux : le Parti animaliste ! Il faut dire que c’est récent : le parti a été créé en mars 2016 et lancé officiellement le 14 novembre 2016. En fait le projet est né lors d’un colloque sur la question animale, la création d’un parti politique s’est alors imposée comme une nouvelle étape nécessaire. Un groupe de travail s’est ainsi formé et a ensuite rejoint la dynamique initiée par le parti néerlandais (dit « Parti pour les animaux ») en participant aux rencontres internationales se déroulant chaque année et réunissant les différents partis animalistes du monde. Par la suite le parti français a pu se lancer ! Les enjeux sont énormes : en effet, malgré un mouvement végétarien et même vegan en plein essor, le sort réservé aux animaux apparaît sclérosé depuis des siècles, il n’a pas fait l’objet d’évolution significative et les acteurs politiques n’ont pas su prendre la mesure du décalage entre cette opinion, ces connaissances et l’état du droit applicable aux animaux. Face à ce contexte, le nouveau parti veut faire émerger la question animale dans le champ politique. Qu’y a-t-il dans son programme ? Bien évidemment l’intérêt de l’animal !! Et cela passe par le développement du droit des animaux en tant qu’êtres doués de sensibilité, par l’éducation autour du respect des animaux, par l’incitation scientifique aux méthodes alternatives à l’expérimentation animale (notamment technologiques), par l’interdiction de tout ce qui relève de la distraction humaine : corrida, cirque, parc aquatique animalier, chasse à courre…, par le renforcement de la surveillance pour l’élevage des animaux, notamment dans les abattoirs, l’interdiction de la pêche intensive… Les domaines d’action ne manquent pas ! Son slogan : « Les animaux comptent, votre voix aussi » ! Indépendant financièrement avec un budget de 60 000 euros environ (dons et adhésions), le parti est coprésidé par quatre femmes. « Nous sommes toutes militantes de longue date pour la cause animale, mais aussi engagées dans d’autres combats comme la défense des droits des étrangers, mais aucune de nous n’est encartée dans un autre parti » précise Hélène Thouy, avocate de 32 ans. A moyen terme, le Parti animaliste veut inciter les politiques à s’emparer de la question animale. A court terme, il recherche des candidats pour les présenter sous sa bannière lors des élections législatives de juin et ils ont même demandé à certains candidats sensibles à la cause animale de présenter dans des circonscriptions « acquises » un candidat des Animalistes… Résultats : bientôt !!