Author archives: Agnès Olive

Cittaslow, la ville en mode vert

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L’écologie rime avec la slow vie ! Après la slow life, la slow food, voici la slow city… Le mot Cittaslow vient de l’italien « citta » (cité) et de l’anglais slow (lent.e). Né en 1999 en Italie, ce mouvement prêche pour un rythme de vie plus lent en ville. Il s’agit d’un réseau international des villes du bien vivre, une communauté de villes qui s’engagent à ralentir le rythme de vie de leurs citoyens avec en arrière plan un mouvement d’urbanisme qui s’inscrit dans les mouvements de la décroissance économique et du nouvel urbanisme. Le réseau décerne un label aux communes de moins de 50 000 habitants qui épousent cette philosophie de la lenteur. Plusieurs critères son pris en compte, tous en lien avec le développement durable : contrôle de la pollution sonore, mise en valeur du patrimoine, développement de pistes cyclables, commercialisation de produits locaux… Les Cittaslow boycottent notamment les fast-food pour privilégier une cuisine maison, en circuit court, locale, de saison, bio… Elles doivent bannir les pesticides et OGM de leur agriculture. Ajoutez à tout ça la référence à la lenteur, la réflexion, le temps de vivre, d’échanger, de regarder… Adieu le stress, la vitesse, la surconsommation ou le tout jetable. En France quelques communes sont déjà labellisées comme Segonzac en Charente ou Mirande dans le Gers. Des idées de tourisme en France ou ailleurs pour cet été ?! 😉

cittaslow.fr

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Cliiink, le tri récompensé

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C’est la bonne vieille méthode de la carotte qui marche si bien pour tout… alors pourquoi ne pas l’appliquer au tri des déchets ? La start-up Terradona créé en 2013 à Rousset dans les Bouches-du-Rhône a eu cette bonne idée de proposer des cadeaux, des bons d’achats ou des réductions à ceux qui trient leurs déchets avec « Cliiink ». Il s’agit d’un boîtier qui s’adapte à tous les conteneurs de tri sélectif. On sait que de plus en plus de gens font le tri mais on est loin des 100%… alors autant les inciter pour que cela devienne systématique et pour tout le monde. Le gros intérêt de Cliiink est de nécessiter très peu de frais d’installation puisque l’engin se pose facilement sur toutes les poubelles et l’application se connecte ensuite au conteneur par bluetooth. Une simplicité seulement apparente car l’objet relève en réalité de la haute technologie… Pour l’instant le système s’applique uniquement au verre mais il va s’appliquer au plastique et à l’aluminium d’ici la fin de l’année. L’avantage est aussi de permettre de développer une économie circulaire et locale en offrant notamment des bons dans des commerces locaux. Aujourd’hui presque deux mille conteneurs sont équipés en France mais Terradona souhaite développer ses boîtiers Cliiink sur tout le territoire français et aussi à l’étranger. On les attend impatiemment sur Marseille 😉

www.cliiink.com

Zone sensible, ferme urbaine qui fait sens

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Par « Zone sensible » on entend souvent banlieue, danger, exclusion, problèmes sociaux… pourtant cette Zone sensible est au contraire bien rassurante, créative et joyeuse ! C’est le collectif artistique Parti Poétique fondé à Saint-Denis par le plasticien et apiculteur Oliver Darné en 2003 pour développer une recherche « grandeur nature » sur des thèmes reliant l’art et l’environnement qui a mis en chantier un projet de recherche transdisciplinaire portant sur la ville. Avec l’abeille pour témoin, leurs installations dans l’espace public nous ont d’abord questionnés sur nos relations à l’environnement urbain… mais ensuite c’est au cœur des zones de butinage de l’abeille urbaine que le Parti Poétique a mis en place une équipe interdisciplinaire d’artistes, de botanistes, d’urbanistes, d’anthropologues, de marcheurs, d’apiculteurs… une ruche d’hommes !! Alors considérant notre alimentation comme un fait culturel majeur, le Parti Poétique a ouvert en 2017 un nouveau champ de recherche au travers de la zone urbaine Zone sensible, un projet pluriel qui relie nature, culture et nourriture. Il s’agit de 3,7 hectares de ferme qui étaient exploités par un maraîcher mais appartenaient à la municipalité, laquelle a lancé un appel à projets au départ à la retraite du maraîcher. On y cultive des légumes comme on se cultive à travers de belles installations d’art contemporain comme l’emblématique horloge à légumes de Victor Remere qui donne l’heure grâce à l’électricité produite par des échanges d’électrons entre cuivre et zinc, les végétaux faisant office de conducteur. Un magnifique lieu de vie, d’accueil pour des artistes, des chercheurs, des paysans ou des cuisiniers. On adore et on veut partout des Zones sensibles 😉 

www.parti-poetique.org

L'Université d'été de l'animal

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Plus nous connaitrons et nous comprendrons les animaux, plus nous les protègerons ! C’est la 6ème édition cette année 2021 de l’Université d’été de l’animal avec encore un programme exceptionnel autour des intelligences animales proposé par Yolaine de la Bigne. Journaliste et auteure de plusieurs ouvrages mais aussi fondatrice du site L’Animal et l’Homme (lanimaletlhomme.com), Yolaine nous propose 3 jours de conférences, d’échanges, de lectures et d’ateliers autour d’un sujet qui nous tient tellement à cœur chez Marseille Vert : le monde animal. Comme chaque année cet événement aura lieu au Château et parc animalier de La Bourbansais en Bretagne, du 27 au 29 août, avec six conférences inédites : « De quoi parlent les singes ? » de Florence Levrero, « Des bonobos aux crustacés, des interactions qui façonnent le monde » avec Loïc Bollache, « L’intelligence en bord de chemin » de Marc Giraud, « Quand les animaux sauvages nous incitent à réinventer la ville » de Joëlle Zask, « Ce que les animaux nous disent de notre intelligence » avec Valérie Chansigaud et enfin « Quand les animaux se font médecins » de Benoît Grison. Autant de professeurs, scientifiques, ethnologues, primatologues, naturalistes ou biologistes qui vont nous partager leur savoir, leurs études, leurs questionnements et bien sûr leurs réflexions… Trois jours qui s’annoncent riches, passionnants et forts en émotion ! A noter tout particulièrement cette année, une marraine prestigieuse, ethnologue icône de la protection animale dont nous sommes totalement fans : Jane Goodall qui interviendra par vidéo. Un rendez-vous à ne surtout pas rater pour que gagne l’intelligence humaine 😉

Le programme c’est ICI.

L’Eleven Madison Park devient vegan !

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Le célèbre restaurant new-yorkais l’Eleven Madison Park devient 100% vegan, c’est une grande première ! Nommé Meilleur restaurant du monde en 2017 et auréolé de trois étoiles au Guide Michelin, l’Eleven Madison Park fait partie des établissements les plus cotés de la planète. Son chef argovien Daniel Humm vient d’annoncer que dès la réouverture des lieux le 10 juin prochain, il ne servira plus de produits d’origine animale. Il ne s’agit pas d’un coup de pub mais bien du fruit d’une réelle réflexion de la part du chef durant la fermeture de son restaurant pour crise sanitaire. Lui-même était déjà devenu végétarien dans sa vie personnelle, il a déclaré récemment que selon l’avenir de la gastronomie était sans aucun doute vegan. C’est un énorme changement pour le restaurant réputé pour son canard glacé au miel et à la lavande… mais paraît-il que le grand chef suisse travaille avec ses équipes à la création de nouveaux plats tout aussi succulents sans viande animale et peut-être encore plus créatifs ! Un engagement qui prend aussi une tournure sociale car Daniel Humm a transformé son restaurant en salle de cantine solidaire pendant les 15 mois de fermeture et a servi généreusement près d’un million de repas à des personnes en situation de grande précarité et il va dorénavant donner une partie des recettes du restaurant pour des repas solidaires… Pour lui le système alimentaire actuel n’est pas durable, et il n’est plus question d’ouvrir le même restaurant qu’avant. On dit un grand bravo, c’est courageux et cela va grandement participer à faire évoluer les mentalités culinaires et bousculer les vieilles habitudes gastronomiques aux Etats-Unis et partout ailleurs. Et ce sont les animaux qui vont être contents 😉

Paddle Cleaner, Clean ta Med’ en paddle !

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Comment allier plaisir et écologie… L’association Paddle Cleaner a été créée en 2015 par Anthony et Géraldine qui ont vite été rejoint par une vingtaine de bénévoles. Au départ ce sont des amoureux de Nice et passionnés de paddle qui ont décidé de profiter de chacune de leurs sorties sportives en mer pour ramasser des déchets de façon ludique tout en partageant un bon moment tous ensemble. Ils organisent tout au long de l’année des nettoyages paddle en mer mais aussi en lac et en rivière dans toutes les Alpes Maritimes. L’été, munis de sacs en toile de jute, d’épuisettes, de gants, ils ramassent tout ce qu’ils trouvent à la surface de l’eau sur les criques ou les plages et parfois des apnéistes ou piétons se joignent à eux. L’Association propose également des sorties nettoyages en paddle à des classes de primaire et secondaire, ce qui permet de faire de la sensibilisation avec une approche ludique et sportive de la problématique des déchets marins avec une intervention dans les classes suivie d’une sortie en mer. Une sensibilisation poursuivie par la pose de pochoirs dans la ville de Nice sur les bouches d’évacuation des eaux de pluie. Si vous croisez le long des trottoirs des tortues avec le message : « Ne Rien Jeter Tout Part A La Mer » c’est eux 😉

www.paddlecleaner.fr

GreenGo, le tourisme vert

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Enfin une alternative à Booking et Airbnb… GreenGo est un site de réservation d’hébergements authentiques et durables. C’est français, équitable et éco-responsable. Tout ce qu’on aime ! On sait que les grosses plateformes de location de logements favorisent un tourisme de masse qui ne respecte en rien ni les habitants et leurs conditions de vie locale, ni l’impact environnemental de ces grands flux touristiques. GreenGo créé par Guillaume Jouffre vous sélectionne les meilleurs logements en France qui respectent l’environnement en toute transparence, sans faire de « greenbashing »… Les choix de lieux sont aussi originaux et de qualité toujours en lien avec la nature pour donner envie aux gens de voyager autrement. Le but n’est pas de culpabiliser les touristes ni de les punir mais bien de les rendre encore plus heureux à travers des séjours épanouissants sur tous les plans. Le modèle économique se veut également plus équitable avec une juste rémunération des hôtes et un juste prix du voyage pour les touristes. Les hôtes sont sélectionnés avec beaucoup d’attention et doivent signer une charte avec un certain nombre d’engagements environnementaux et humains. Car nous l’oublions souvent mais la rencontre, l’échange avec l’humain, avec l’autre, est ce qu’il y a de plus beau dans un voyage ! Et si l’hôte comme le voyageur sont tous les deux engagés dans une démarche de transition écologique, le partage ne peut en être qu’encore plus riche ! Le but n’est donc pas de devenir un géant de l’hébergement mais de rester dans le service du voyage slowlife. Voyager moins loin mais mieux 😉

GreenGo lance une campagne de crowdfunding, si vous voulez y participer c’est ICI.

Graine de possible avec Camille Etienne

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C’est notre Greta Thunberg à nous !! Camille Etienne a grandi en Savoie, dans la nature, et avec un père guide de montagne et des grands-parents agriculteurs, elle a toujours été connectée avec le vivant… C’est sans doute pour cette raison que quand elle est arrivée à Paris pour ses études à Sciences Politiques elle a été effrayée par la vie urbaine et ses conséquences dramatiques pour la planète ainsi que par le manque de conscience des jeunes comme des moins jeunes. Immédiatement elle s’est engagée pour tenter de sensibiliser sur l’urgence d’agir pour lutter contre le réchauffement climatique entre autres et très vite elle est devenue l’égérie française de toute une génération qui milite pour l’environnement. Il faut dire que le 29 mai 2020 elle publie une vidéo avec des amies sur les réseaux sociaux « Réveillons-nous » qui va faire des millions de vues en deux jours à peine… Au total le petit film sera visionné plus de 15 millions de fois ! A partir de ce moment-là Camille s’est intéressée au mouvement « l’Affaire du siècle », elle a participé à une conférence TEDx sur l’agriculture, elle est devenue porte-parole du mouvement « On est prêt » qui invite les citoyens à participer à la transition écologique. Avec Solal Moisan son partenaire du duo Pensée Sauvage, ils réalisent des petites vidéos pour continuer à alerter les gens… Infatigable, elle a pris une année de césure pour se consacrer entièrement au lobbying citoyen : elle rencontre des politiques, des chefs d’entreprise, des députés européens… toujours dans le même but de défendre la nature et donc nous les humains ! Merci et bravo à Camille, avec elle tout est possible 😉

Instagram @graine_de_possible

Rosa Bonheur, peintre animalière

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Il y a des gens qui ont des noms prédestinés… Marie-Rosalie – Rosa est son surnom – Bonheur qui est née en 1822 à Bordeaux, a connu une gloire internationale de son vivant, puis a été complètement oubliée. Pourtant en plus d’être une excellente artiste peintre elle était aussi féministe avant l’heure et vouait une véritable passion aux animaux, ce qui était aussi à l’époque plutôt rare… Elle a du se battre contre le patriarcat de son père et de la société entière pour s’imposer en tant qu’artiste et a fait preuve d’un fort caractère pour y arriver. Dès 1841 elle commence à exposer et se spécialise dans la peinture des animaux alors que les rares consœurs qu’elle connaît travaillent surtout les portraits ou les natures mortes mais elle a un amour immense pour le monde animal… Elle préfère aussi les femmes puisqu’elle va passer sa vie avec Nathalie Micas, sans jamais s’afficher officiellement dans l’homosexualité. Il faut dire que femme, artiste, antispéciste et homosexuelle en même temps, ça fait beaucoup pour une seule personne au XIXème siècle !! Elle se plaisait à se travestir en homme pour avoir la paix et pouvoir circuler plus librement là où ça lui chantait, notamment pour les besoins de son travail de peinture. Une femme extraordinaire au sens propre comme au sens figuré qui a connu toute sa vie un grand succès (elle a vendu ses toiles dans le monde entier, a reçu de nombreux prix et même la légion d’honneur de la part de l’impératrice Eugénie !) et qu’on ne doit surtout pas oublier aujourd’hui 🙂

Chez Henry, écolo et solidaire

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Tout le monde en France connaît la Croix-Rouge et ses nombreuses activités dans le social et le secourisme ! Depuis plus de 30 ans la Croix-Rouge française collecte, tri, distribue et vend les textiles de seconde main à travers des « vestiboutiques » réparties sur tout le territoire. Aujourd’hui la Croix-Rouge transforme une part de ses vestiboutiques et lance la marque « Chez Henry ». Pourquoi « Chez Henry », ce nom que nous semble si familier, si proche ? Tout simplement en hommage à Henry Dunant le fondateur de l’ONG qui, il y a 150 ans déjà, a initié le mouvement international d’aide et d’assistance aux victimes quelles qu’elles soient. Les magasins Chez Henry ne sont pas de simples boutiques mais des lieux conviviaux et accueillants de rencontres, d’engagement, ouverts à tous et à toutes pour trouver des vêtements de seconde main de qualité et à un petit prix et qui proposent aussi régulièrement des ateliers et des évènements où se retrouve une communauté locale engagée. Toutes les équipes qui y travaillent sont 100 % bénévoles et dans chaque boutique est proposée une aide vestimentaire pour les personnes en situation de précarité. Aujourd’hui chaque consommateur peut devenir un « consom’acteur » de l’économie locale, sociale et circulaire et allier mode, plaisir, écologie et action sociale : c’est toute l’ambition des ces boutiques. Alors allons tous faire notre shopping chez Henry 😉

www.croix-rouge.fr