Author archives: Agnès Olive

Rosa Bonheur, peintre animalière

•••

Il y a des gens qui ont des noms prédestinés… Marie-Rosalie – Rosa est son surnom – Bonheur qui est née en 1822 à Bordeaux, a connu une gloire internationale de son vivant, puis a été complètement oubliée. Pourtant en plus d’être une excellente artiste peintre elle était aussi féministe avant l’heure et vouait une véritable passion aux animaux, ce qui était aussi à l’époque plutôt rare… Elle a du se battre contre le patriarcat de son père et de la société entière pour s’imposer en tant qu’artiste et a fait preuve d’un fort caractère pour y arriver. Dès 1841 elle commence à exposer et se spécialise dans la peinture des animaux alors que les rares consœurs qu’elle connaît travaillent surtout les portraits ou les natures mortes mais elle a un amour immense pour le monde animal… Elle préfère aussi les femmes puisqu’elle va passer sa vie avec Nathalie Micas, sans jamais s’afficher officiellement dans l’homosexualité. Il faut dire que femme, artiste, antispéciste et homosexuelle en même temps, ça fait beaucoup pour une seule personne au XIXème siècle !! Elle se plaisait à se travestir en homme pour avoir la paix et pouvoir circuler plus librement là où ça lui chantait, notamment pour les besoins de son travail de peinture. Une femme extraordinaire au sens propre comme au sens figuré qui a connu toute sa vie un grand succès (elle a vendu ses toiles dans le monde entier, a reçu de nombreux prix et même la légion d’honneur de la part de l’impératrice Eugénie !) et qu’on ne doit surtout pas oublier aujourd’hui 🙂

Chez Henry, écolo et solidaire

•••

Tout le monde en France connaît la Croix-Rouge et ses nombreuses activités dans le social et le secourisme ! Depuis plus de 30 ans la Croix-Rouge française collecte, tri, distribue et vend les textiles de seconde main à travers des « vestiboutiques » réparties sur tout le territoire. Aujourd’hui la Croix-Rouge transforme une part de ses vestiboutiques et lance la marque « Chez Henry ». Pourquoi « Chez Henry », ce nom que nous semble si familier, si proche ? Tout simplement en hommage à Henry Dunant le fondateur de l’ONG qui, il y a 150 ans déjà, a initié le mouvement international d’aide et d’assistance aux victimes quelles qu’elles soient. Les magasins Chez Henry ne sont pas de simples boutiques mais des lieux conviviaux et accueillants de rencontres, d’engagement, ouverts à tous et à toutes pour trouver des vêtements de seconde main de qualité et à un petit prix et qui proposent aussi régulièrement des ateliers et des évènements où se retrouve une communauté locale engagée. Toutes les équipes qui y travaillent sont 100 % bénévoles et dans chaque boutique est proposée une aide vestimentaire pour les personnes en situation de précarité. Aujourd’hui chaque consommateur peut devenir un « consom’acteur » de l’économie locale, sociale et circulaire et allier mode, plaisir, écologie et action sociale : c’est toute l’ambition des ces boutiques. Alors allons tous faire notre shopping chez Henry 😉

www.croix-rouge.fr

Une SPA pour les plantes

•••

Amoureux des animaux, amoureux des plantes, même combat ! A Lyon, au cœur de la Halle des Girondins, un pépiniériste architecte du paysage, Nicolas Talliu, a lancé la première SPA pour les plantes : la Société Protectrice des Végétaux pour récupérer les plantes un peu cabossées de la vie, les remettre en forme et les proposer à l’adoption. Il récupère surtout les plantations que les producteurs locaux s’apprêtent à jeter pour leur offrir une seconde vie et également les plantes des particuliers qui dépérissent et dont ils auraient envie de se débarrasser. Il y a plusieurs possibilités : soit il soigne la plante et la rend à son propriétaire une fois qu’elle a repris vie, soit les gens veulent vraiment l’abandonner et ils la laissent sur place définitivement. Dans ce dernier cas, les plantes une fois retapées sont remises à la vente, ce qui permet de mettre en place un modèle économique viable. Enfin d’autres, nées de bouture, sont cultivées pour être elles aussi proposées à l’adoption comme on petit animal dont on veut prendre soin. Le public peut aussi venir dans la pépinière pour prendre des conseils avec des photos de leurs plantations, si Nicolas peut aider, sauver des vies végétales et participer à la sensibilisation… La démarche anti-gaspi (car il faut aussi arrêter d’acheter des plantes à tort et à travers alors que d’autres les jettent par terre !) est aussi super écolo car chez lui tout est local : l’engrais, le compost, la terre, tout provient des circuits courts. Dans la pépinière il y a des plantes à l’extérieur et d’autres à l’intérieur avec une serre à 35 degrés pour que tout le monde puisse être bien ! Une belle idée à développer un peu partout 😉

Wildproject, première librairie 100% écolo

•••

Existe-t-il une littérature écologique ? Un genre littéraire écolo comme le polar par exemple ? La réponse est oui si on en croit Wildproject. Au départ Wildproject est une maison d’édition indépendante spécialisée en écologie fondée par Baptiste Lanaspeze, ancien directeur de collection aux éditions Autrement. C’est en 2003 lors d’un séjour aux Etats-Unis qu’il a eu cette belle idée (d’où le choix de son nom peut-être ?) et après avoir d’abord établi la maison à Paris en 2008, il a déménagé pour l’installer à Marseille en 2009. Croisant sciences humaines, sciences naturelles, littérature et esthétique, le catalogue de Wildproject explore la révolution écologique des savoirs et des pratiques, avec une attention particulière eux lieux et aux récits. Jusqu’à présent on trouvait les ouvrages de cette maison dans toutes les librairies de France mais aujourd’hui Wildproject a ouvert sa propre librairie créant ainsi la première librairie 100% écolo ! Il y a longtemps que son directeur avait en tête de créer un lieu dédié aux livres de la maison d’édition mais c’est lors de son dernier aménagement tout près de la Gare Saint Charles que la librairie a pu se faire en gardant à l’étage les éditions, et en proposant une librairie au rez-de-chaussée vitré. Aujourd’hui la maison d’édition ne cesse de se développer et de multiplier la publication d’ouvrages tous consacrés aux grands enjeux environnementaux qu’il s’agisse d’auteurs locaux, nationaux ou internationaux. Il y a tant à dire, à écrire, à témoigner, à réfléchir autour de l’écologie… et la crise écologique ne fait qu’exacerber ce besoin de réfléchir ensemble. Un grand bravo pour tous ces livres qui participent tant à réconcilier l’humain avec la nature et le vivant 🙂

www.wildproject.org

Christiania, la petite ville verte

•••

C’est au cœur de la capitale du Danemark à Copenhague qu’est né en 1971 Christiania un quartier libre, une petite ville verte dans la grande ville… A l’époque un quartier entier de Copenhague utilisé à des fins militaires fut abandonné et de nombreuses familles (des « squatteurs ») ont décidé de s’y installer et de vivre librement, en dehors de toutes les lois établies par la société danoise, dans une indépendance juridique, économique et administrative totale. Une véritable communauté de rêveurs, artistes, hippies, chômeurs, anarchistes, cabossés de la vie ou assoiffés de liberté en tout genre, s’est formée pour transformer le lieu en un éco-village auto-géré. Immédiatement on y a développé l’agriculture urbaine, les habitats légers, les vélos partout, l’art en plein air, le yoga, le bricolage, recyclage, mais aussi le partage, la solidarité ou l’entraide entre voisins. Cet immense tiers-lieu est devenu une véritable plateforme artistique mais aussi un lieu de libre circulation de cannabis… ce qui a valu plusieurs fois au village de gros soucis avec la police et le pouvoir en place et a fait que Christiania a du finalement un peu rentrer dans les rangs ! Aujourd’hui plus de 1 000 personnes y habitent, et depuis 2013, date à laquelle le parlement danois a mis fin à son statut spécial, Christiania est géré par une fondation de droit commun. L’éco-village a perdu beaucoup de ses libertés et excentricités… n’empêche qu’il continue à faire bon y vivre ou à seulement y passer faire un tour car c’est devenu une véritable attraction touristique ! Puisse-t-il continuer ainsi à inspirer le monde entier 😉

(X)périentiel, le podcast du tourisme de demain

•••

Et si nous repensions fondamentalement notre rapport au tourisme ? Après 25 ans d’expérience internationale dans des établissements hôteliers de luxe en Asie et en Orient, François Huet a accompagné la transformation des entreprises vers des modèles économiques durables. Cet hôtelier atypique vient aujourd’hui de lancer (X)périentiel : un podcast consacré au tourisme de demain avec l’intention de permettre aux acteurs du tourisme – y compris les touristes eux-mêmes – de faire évoluer leurs activités vers un tourisme vertueux guidé par le sens et l’expérience et répondant aux enjeux sociaux et environnementaux de nos territoires. Nous ne pouvons plus consommer un tourisme jetable et sans grand intérêt, comme nous l’avons hélas beaucoup trop fait jusqu’à présent, pour des raisons écologiques évidentes mais aussi pour des raisons d’intelligence de vie et de respect du vivant… On peut aujourd’hui envisager une manière d’explorer le monde du voyage comme porteur de sens en pleine conscience. Pour ce faire, François nous propose une série d’entretiens inspirants avec des professionnels du tourisme et acteurs engagés dans la transition pour réfléchir ensemble au tourisme de demain, plus intéressant, expérientiel et durable. Et la crise mondiale que nous traversons remet également d’elle-même le tourisme en question ! Mais on peut déjà entendre que certaines compagnies vont proposer des voyages « clés en main, vaccin compris »… pour tenter de relancer à tout prix ce tourisme de masse qui est un fléau pour la planète ! Raison de plus pour changer notre regard sur le voyage en écoutant les podcast d’(X)périentiel 🙂

Découvrez tous les épisodes de la série : ICI.

L'Archipel du Vivant : tout pour changer le monde

•••

Parce que plus personne n’attend rien des politiques, des multinationales et encore moins du système économique et financier… c’est à nous les citoyens de changer le monde !! Et il ne faut plus attendre pour écrire la nouvelle histoire : c’est ce que Jean-Christophe Anna a bien compris quand il a créé récemment L’Archipel du Vivant. Après un burn-out alors qu’il menait une belle carrière dans les ressources humaines, Jean-Christophe a décidé de tout changer : sa vie d’abord et ensuite aider à changer celle des autres… Avec L’Archipel du Vivant il a souhaité fédérer les gens en conversion, réunir toutes les informations utiles pour changer de vie, découvrir toutes les alternatives au système dominant actuel et comprendre aussi tous les grands enjeux de notre temps… Car souvent nous aspirons profondément à ce changement, nous le ressentons intuitivement mais nous ne savons pas comment faire, comment nous y prendre ? Partage (dans le site web ressources), résilience (recherche, design et accompagnement des territoires à l’anticipation des risques systémiques) et émancipation (mise en place de piliers sociétaux alternatifs) : voilà l’ambition du mouvement. Sur le site vous trouverez des annuaires, des fiches pédagogiques, des kits pratiques, des formations… si vous voulez savoir ce que c’est que la théorie de l’effondrement, apprendre la permaculture ou la communication non violente, vous aurez tout ce qu’il nous faut pour détricoter l’ancien monde et refaire le nouveau monde plus beau, plus vert, plus solidaire, plus humain tout simplement. Ne restons plus les bras croisés dans une simple « transition » écologique, il est trop tard, nous avons besoin maintenant de faire la « révolution » ! Avec L’Archipel du Vivant on vous dit comment tout envoyer bouler avant que ce soit la planète elle-même qui nous envoie valser 😉

www.archipelduvivant.org

Les "Coiffeurs Justes" nettoient les océans

•••

Le saviez-vous ? On peut dépolluer les océans avec des cheveux !! En effet les scientifiques ont mis au point un procédé pour absorber les hydrocarbures dans les océans grâce à la texture des cheveux rassemblés dans des boudins. Les cheveux filtrent et dépolluent l’eau en mer comme dans les ports. Quand on sait que tous les jours des milliers de coiffeurs coupent des cheveux et tous ces cheveux sont jetés et gaspillés… Thierry Gras, artisan coiffeur depuis trente-deux ans dans le Var et passionné de nature, a eu la super bonne idée de créer cette association des « Coiffeurs Justes » pour fédérer tous les coiffeurs en France qui ont envie de s’engager et de faire un geste pour la planète. Aujourd’hui le collectif compte plus de 150 salons de coiffure français de Paris à Marseille en passant par Toulouse ou Lyon, qui récupèrent leurs cheveux coupés et les renvoient dans des sacs appropriés. Lors du naufrage du Wakasio à l’île Maurice l’été dernier on a pu voir sur des vidéos l’efficacité des ces boudins pour protéger le littoral du pétrole qui se déversait sur les côtes mauriciennes dans une énorme marée noire… Voilà un très beau projet qui crée aussi de l’emploi car c’est du personnel en ESAT qui travaille à la transformation des cheveux récoltés en boudins à cheveux tout en participant à la sensibilisation des clients dans les salons de coiffure à la protection de l’environnement. Un grand bravo à tous ces coiffeurs au grand coeur 🙂

www.coiffeurs-justes.com

et vous pouvez voter pour aider l’association sur la Fabrique Aviva ICI.

10 milliards à table, une seule planète

•••

Nous serons 10 milliards de bouches à nourrir sur cette planète en 2050 ! Comment va-t-on faire ? C’est la question que se pose Juliette, Lucie et Julie, trois jeunes femmes de l’ESCP, une des plus grandes écoles de commerce de Paris, avec leur projet intitulé 10 milliards à table ! Initialement prévue en Asie, l’aventure s’est finalement recentrée sur l’Europe, et c’est tant mieux puisque l’Union européenne vient de s’engager dans une politique ambitieuse qui doit nous garantir la sécurité et la qualité des nos aliments… Il y a plusieurs thèmes importants qui touchent à la nourriture : notre santé, la planète, l’économie, la cuisine… et autant de défis à relever dans le futur. Les trois amies, passionnées autant par les questions d’écologie que d’alimentation, ont eu envie de faire une pause avant leur dernière année de master pour travailler auprès des acteurs de l’alimentation durable et découvrir leurs projets innovants et inspirants. Pour ce faire elles vont suivre tout un cycle pendant plusieurs mois de la fourche à la fourchette ! Car repenser l’alimentation de demain est un vaste sujet qui demande une réflexion sur tous les maillons de la chaîne alimentaire : la production agricole, la distribution territoriale, la sélection des aliments ou la revalorisation des déchets. Aussi leur projet s’articule autour de 4 axes en 4 étapes et dans 4 pays différents : d’abord avec « la fourche » elles vont apprendre à cultiver la terre durablement en travaillant dans des fermes bio au Royaume-Uni ; ensuite avec « le panier » elles vont repenser nos apports en protéines à Copenhague dans l’entreprise Nordic Snails qui veut remplacer la viande par les escargots ; puis avec « la fourchette » elles s’intéresseront à comment faire de l’alimentation un facteur d’inclusion sociale, en travaillant six semaines dans la chaîne Tunco à Oslo qui propose de la nourriture saine et durable à tous (chaque repas vendu offre un repas à un enfant dans le besoin) ; enfin avec « la poubelle » elles s’occuperont de gaspillage alimentaire et de recyclage chez Real Junk Food Project à Berlin qui récupère les invendus des supermarchés pour les redistribuer à des associations. Tout un périple qui sera sûrement très inspirant pour d’autres acteurs de la transition écologique et alimentaire, que ce soit en France ou ailleurs. Quand on voit les jeunes d’aujourd’hui qui sortent des grandes écoles s’intéresser autant à l’écologie et s’investir à ce point dans la construction du monde de demain on se dit qu’on est sauvés !! Bravo les filles 😉

Pour soutenir le projet : c’est ICI.

Des mini tableaux pour une grandeur Nature

•••

Voici une belle invitation à la slow life : ralentir, regarder avec précision et remarquer les petites choses de la vie… L’artiste américaine Mckay Lenker Bayer crée des œuvres en minuscule non seulement adorables car elles nous renvoient directement à notre monde enfantin mais aussi intéressantes cela elles nous donnent à réfléchir… Si les hommes ont tendance à se prendre pour des géants invincibles sur la planète, la plasticienne nous remet vite à notre place de lilliputien ! Avec elle nous sommes tout petits, nous les êtres humains, sur cette grande terre, pas plus grands que des insectes. Pour exposer son travail l’artiste organise des micro-expositions où les œuvres sont à hauteur de plinthes ou posées par terre, ce qui nécessite parfois de s’asseoir voire même de s’allonger avec une loupe dans la main pour les regarder correctement. C’est un peu comme quand on regardait évoluer et travailler des fourmis dans une fourmilière quand on était petits et qu’on se mettait à leur niveau pour mieux les observer. Ainsi le but de ces créations artistiques est de mettre tout à l’échelle dans l’organisation de leur exposition, ce qui permet de faire vraiment sortir le public de sa taille humaine. L’avantage c’est que les expositions se déroulant dans des lieux publics comme les rues, les bibliothèques ou les cafés, tout le monde peut en profiter et les mini œuvres sont très peu chères ; on peut les acquérir pour des tarifs allant de 25 à 85 euros. La créatrice fait la part belle à la nature et aux animaux : sur certaines copies de tableaux célèbres comme La Joconde ou La Jeune fille à la perle, des animaux remplacent les visages humains, ce qui ajoute encore à la fantaisie juvénile. Petits tableaux, grand kiffe 😉

FB : tiny art show
Instagram : @tinyartshow