Author archives: Agnès Olive

Le Bonheur National Brut

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Le Bonheur c’est mieux que le Produit !! A l’opposé du fameux Produit National Brut qui broient facilement les êtres humains, le Bonheur National Brut est un changement de paradigme qui corrige les limites du « Tout croissance » du PNB par des indicateurs de richesse humaine, et des pratiques d’intelligence socio-émotionnelle et d’intelligence collective ! Crée en 1972 par le Roi Jigme Singye Wangchuck, père du Roi actuel du Bhoutan, il a contribué à révéler l’existence de ce petit pays himalayen au grand public et étonné la communauté internationale par son approche différente du calcul du bien-être de la population de son pays en partant du principe que le progrès matériel, s’il contribue au bien-être, n’en constitue pas le facteur le plus important. Aujourd’hui le BNB se développe un peu partout dans le monde et notamment en France qui vient récemment d’entrer à la 20ème place du classement mondial (le leader étant la Finlande) ! Le BNB est un indice qui sert à mesurer le bien-être de la population d’un pays en s’appuyant sur 4 piliers : développement socio-économique durable et équitable, préservation et promotion de la culture, protection de l’environnement et bonne gouvernance. Pour calculer l’indice on se réfère à 9 domaines du bonheur : suffisance matérielle – vitalité de la communauté – culture – résilience écologique – santé – bien-être psychique – éducation – utilisation du temps – bonne gouvernance. Ce sont des domaines-clés qui vont servir de boussole, d’indicateurs pour orienter nos vies tant personnelles que collectives ou professionnelles. On remarque que la protection du vivant, de la planète de l’environnement est un facteur incontournable de notre bien-être ! Puisqu’on vous dit que l’argent ne fait pas le bonheur 😉

www.centrebnbfrance

Graines, l'exposition !

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« Petit précipité subjectif d’une histoire des graines »… cela se passe à Paris au 104 dans le 19ème : tout l’été et jusqu’au 4 septembre, et c’est une bonne idée d’aller voir cette exposition pour les parisiens comme les touristes ! Sauvages ou cultivées, merveilles de forme et de couleur, symboles de vie, de croissance, de diversité et de culture, les graines racontent aussi toute l’histoire de l’Humanité. Depuis la nuit des temps, les semences d’arbres, céréales, fleurs, fruits et légumes circulent à travers le monde. C’est l’histoire de ces grandes voyageuses que raconte cette exposition, mêlant les dimensions artistique, scientifique, pédagogique et écologique. On peut entrer dans l’infiniment petit à travers la fascinante collection de photographies de Thierry Ardouin, faire un vœu au cœur des installations interactives et poétiques de Duy Anh Nhan Duc, se perdre dans l’immense fresque de Fabrice Hyber ou contempler les œuvres « toutes en graines » de Jade Tang. On a même la possibilité aussi de voir, toucher et sentir des graines des quatre coins de la planète et de découvrir le jardin caché et la pépinière du 104, dans lequel on peut participer à la récolte des graines de plantes, fruits et légumes pour augmenter la « grainothèque » de l’exposition. Une façon de suivre le développement de nombreuses graines et de questionner notre aptitude à imaginer demain pousser… C’est aussi l’occasion de se réconcilier avec le vivant, les graines c’est la vie !

www.104.fr

Agir pour le Vivant en Arles !

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Voilà de quoi trouver l’inspiration et très vite agir pour l’environnement ! A l’initiative des éditions Actes Sud, la 3ème édition d’« Agir pour le Vivant » aura lieu à Arles du 22 au 28 août 2022. Un grand Festival pendant 7 jours qui chaque année mêle culture, art et débats d’idées sur la question du vivant avec pour objectif d’inciter le public à agir concrètement et durablement dans le temps et dans un territoire. D’une part on « pense le vivant » en réfléchissant avec des conférences, des débats, des cafés, des assemblées… d’autre part « on célèbre le vivant » lors de temps festifs et participatifs : soirées, expositions, balades sous le ciel étoilé arlésien, projections de films, lectures de textes engagés, ateliers sous le soleil ou performances d’artistes. Cent cinquante intervenants de tous horizons et de différents pays du monde sont attendus : chercheur.se.s, scientifiques, auteur.e.s, économistes, réalisateur.trice.s, philosophes, entrepreneur.se.s… La petite spécialité du festival, ce sont ces fameux « cafés avec » pour partager un moment privilégié dès le petit-déjeuner avec des figures emblématiques de l’engagement écologique comme Rob Hopkins, Christine Takua, Edgar Morin, Elisa Loncon Antileo, Éloi Laurent, Anna Dantes ou encore Hugo Jamioy Juagibioy. Des temps forts et enrichissants dans la joie et la bonne humeur sont à prévoir pour construire ensemble une société libre, vivante et solidaire : voilà tout un programme !

Découvrez le programme complet sur : agirpourlevivant.fr

L'Arrosoir, la nature au coeur de Strasbourg

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Pour ceux qui vont aller visiter Strasbourg pendant l’été, voilà un beau lieu à découvrir ! L’Arrosoir, situé en plein quartier de Neudorf, fait renaître l’agriculture vivante au beau milieu de la ville. Le village qui était autrefois parsemé de jardins et d’espaces agricoles, à été intégré à l’agglomération strasbourgeoise au début du XXème siècle pour être recouvert de béton et devenir un des quartiers les plus peuplés de la grande ville européenne. Ce jusqu’en 2018… où l’Arrosoir est né. Il s’agit d’un projet associatif de végétalisation urbaine : produire de jeunes plants et des plantes comestibles pour accompagner la végétalisation de la ville. Mais il s’agit aussi d’un projet low-tech, dont les techniques de culture sont inspirées des principes de la permaculture. Ce projet implanté de Neudorf est le fruit d’un partenariat entre le Collectif Permis de planter dont le but et de porter et développer localement des initiatives citoyennes, écologiques et comestibles, et l’Association Akpé dont l’objectif est de développer une manière de concevoir et de construire qui soit durable, alternative, locale et collective. Que de bonnes idées et de belles énergies ! Le site se compose de trois éléments : une serre, un jardin partagé de pleine terre et un espace pour « chiller » c’est-à-dire traîner, prendre du bon temps, ne rien faire, se reposer… L’Arrosoir propose ainsi aux habitants du coin un jardin en agriculture urbaine biologique évidemment et une pépinière de quartier pour se détendre mais apprendre aussi à faire pousser ses fruits et légumes. Un bel exemple de végétalisation intégrée : cohésion sociale, agriculture urbaine et biodiversité : tout ce qu’on aime 😉

www.arrosoir.com

A-MO, street-artiste pour les animaux

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Des animaux dans la ville on adore !! L’artiste de rue A-MO, très engagé, peint des animaux partout dans la ville de Bordeaux et dans des villes girondines aux alentours. Ainsi il remet pour nous de la nature dans le milieu urbain et ça nous fait du bien. L’artiste bordelais est passionné par le monde animal depuis qu’il est tout petit et il tente avec ces peintures très « voyantes » de familiariser les plus jeunes (et les moins jeunes aussi) aux animaux sauvages et en même temps peut-être de sensibiliser aussi à leur protection ? Il travaille avec des écoles et des crèches pour toucher le maximum d’enfants, ce sont eux les plus sensibles et ce sont aux aussi qui feront le monde de demain. Des images du plasticien qui surprennent et percutent les passants, les interrogent, les réveillent… On peut faire ainsi de drôles de rencontres : une aigrette sur une cabane d’ostréiculteur dans le Bassin d’Arcachon, un renard qui semble nous questionner au coin d’une rue commerçante, une gazelle qui boit de l’eau dans une piscine, un éléphant qui se nourrit d’une branche d’arbre sur un portail ou une girafe qui regarde les passants… des peintures ultra réalistes et très colorées qui sont les bienvenues car elles remettent de la nature là où il n’y en a plus et de la joie aussi ! Des peintures qui prennent encore un autre sens aujourd’hui avec les incendies dans la région et tous ces animaux qui ont atrocement péri…

Des arbres à la place des clim !

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Plus il fait chaud, plus les gens allument la clim et plus… il va fera chaud, c’est ce qu’on appelle un cercle vicieux !! La climatisation est une catastrophe pour le climat : en plus d’être très gourmande en électricité (ils représenteraient environ 20 % de la consommation électrique des bâtiments au niveau mondial), elle émet beaucoup de gaz à effet de serre. Les climatiseurs contiennent en effet des fluides frigorigènes très polluants car ils produisent des petites fuites avec des produits de synthèse qui se retrouvent dans l’atmosphère… Idéalement elle pourrait être limitée par temps de canicule et pour les gens les plus fragiles mais ce n’est pas le cas car selon l’ADEME (Agence Environnement et Maîtrise de l’Energie) 25 % des ménages sont équipés de climatiseurs en 2020 contre 14 % en 2016… et du côté des entreprises le taux d’équipement augmente aussi ! Finalement la climatisation est responsable de 5 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur bâtiment, toujours selon l’ADEME. Alors quelles sont les solutions puisqu’on a chaud ? D’abord il y a des petits gestes à adopter chez soi comme fermer les volets le jour et ouvrir pendant la nuit, en cas d’utilisation ne pas baisser la clim au-delà de 26 degrés, en cas d’achat de climatiseur il faut privilégier un équipement performant car les vieux appareils polluent encore plus ! Ensuite il faut travailler sur la réglementation dans la construction du neuf comme de la rénovation. Hélas dans ces deux domaines la France est très en retard, il faut dire que le puissant lobbying des promoteurs immobiliers est réfractaire à l’écoconstruction, quant à la rénovation des bâtiments, le problème environnemental passe souvent bien après les questions sociales et sanitaires qui apparaissent toujours plus urgentes. Enfin la meilleure des solutions reste les arbres !! C’est un enjeu très important : la végétalisation des villes, des quartiers, et même des bâtiments. Sachant qu’un seul arbre évapore 450 litres d’eau par jour… soit l’équivalent de cinq climatiseurs qui tournent pendant 20 heures !! Vive les arbres 😉

Les animaux en fleurs de Raku Inoue

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Des animaux végétaux ou des fleurs animales ? On n’en sait rien mais en tout cas des créations fascinantes et très originales qui rendent un bel hommage à Mère Nature !! Raku Inoue est né à Tokyo en 1983 et a quitté le Japon pour s’installer avec sa mère à Montréal où il vit et travaille toujours aujourd’hui. Ses œuvres sont des reproductions d’animaux de manière très réaliste en utilisant des végétaux de tous genres : feuilles, fleurs, tiges ou pétales… C’est d’une délicatesse rare et le fait de mélanger le monde animal au monde végétal est intéressant et nous questionne. Parmi ses créations on trouve de nombreux insectes ou papillons mais pas seulement… on découvre aussi des animaux marins comme une baleine ou une méduse, des oiseaux, des flamants roses, des gorilles et même un tigre ! Il a étudié longtemps de nombreuses disciplines comme l’illustration, la peinture, le papier, la sculpture, la photographie… autant de matières que l’on retrouve dans son travail. C’est à l’issue d’un road-trip dans le sud-ouest américain que l’artiste a trouvé l’inspiration, un beau jour de grand vent dans son jardin canadien alors que les fleurs s’envolaient partout, il les a ramassées et a créé son premier scarabée. Raku est un amoureux de la nature et ça se sent, ou plutôt ça se voit ! Des œuvres bien évidemment périssables et éphémères puisque totalement naturelles. Heureusement que la photographie permet d’immortaliser ces magnifiques tableaux… On adore 🙂

WomenforSea, des femmes pour la mer

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Toujours plus de femmes qui se regroupent pour le bien de la planète, on dit tant mieux ! Cette fois la fédératrice s’appelle Nathalie Ille et on la connaît bien chez Marseille Vert puisqu’elle a été cofondatrice des Earthship Sisters. Aujourd’hui Nathalie a pris une autre voile… Mannequin à l’origine devenue marin, c’est toujours une femme passionnée par la nature et la découverte de la biodiversité terrestre et marine qui a envie d’agir. En 2011 elle s’est engagée comme capitaine de bord et a fondé l’association Expé2M afin de réaliser des expéditions qui explorent et questionnent notre relation à la nature, mer comme montagne (d’où les deux M). Elle a su rapidement réunir autour d’elles d’autres femmes engagées pour la même cause et ensemble elles vont monter des projets pluridisciplinaires à la croisée des mondes professionnels. Expertes du nautisme, de l’environnement, scientifiques, artistes… toutes se retrouvent autour de la protection de l’environnement marin et côtier. Depuis Les Matelots de la vie en 2009 jusqu’à Earthship Sisters en 2018 et 2019, c’est une quinzaine d’expéditions qui ont été organisées à ce jour. En dix ans, Expé2M a embarqué une équipe de 25 membres actifs, beaucoup de bénévoles, monté 6 formats d’expéditions originales et noué de nombreux partenariats basés sur le partage et la confiance. Aujourd’hui l’association a pris une nouvelle dimension en se recentrant sur des projets plus particulièrement tournés vers la mer et prend le nouveau nom de WomenforSea pour mettre en lien, construire et accélérer la mise en place de solutions de protection du milieu marin, inspirer et donner envie d’agir par amour pour la mer. WomenforSea vient d’ailleurs tout juste de réaliser sa première édition de L’Odyssée de la Goutte d’eau, bravo !! Réunir des énergies féminines pour des odyssées et projets innovants qui inspirent, éclairent et créent du lien tout en ayant un impact positif sur la mer et le littoral… on dit « Bon Vent !!! » bien sûr… 😉

www.womenforsea.fr

We Love Green, festival écolo

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Depuis 2011 le Festival We Love Green est l’un des grands rendez-vous musicaux de l’année et surtout le plus vert des festivals !! C’est tout près de Paris, en plein cœur du Bois de Vincennes que ce Festival nous propose encore cette année (du 2 au 5 juin) une programmation éclectique à la fois pop-rock, soul, rap et électro mais aussi beaucoup d’animations, de débats et de rencontres autour des questions environnementales. L’engagement de We Love Green est total : c’est tout un travail collectif qui se met en place chaque année pour protéger les sols, les arbres, dépenser moins d’énergie, économiser l’eau, mettre ne commun les ressources, les transports, faire des déchets une véritable richesse, réparer, transformer, bref changer toutes les habitudes en place dans ce genre d’évènements… Depuis sa création le Festival fait évaluer ses actions par une ONG indépendante A Greener Festival qui audite plus de 500 évènements dans le monde. Le festival a été certifié « Outstanding » (hors du commun) et a reçu le Prix de la meilleure sensibilisation environnementale 2019. We Love Green est devenu au fil des années un laboratoire d’expérimentation de solutions de développement durable pour le secteur évènementiel et le spectacle vivant. La production éco-responsable est régie par une charte développement durable articulé autour de 8 axes : énergie, alimentation, eau, déchets, transports, sensibilisation, compensation carbone et circularité. Le Festival ainsi calcule et publie son bilan carbone chaque année, il travaille avec LPO pour sa présence dans le Bois de Vincennes, finance la préservation de coraux en Polynésie, sera 100 % en économie circulaire en 2025, utilise le maximum de matériaux de récupération dans sa scénographie, met en place une immense ferme solaire, met de l’eau potable au robinet à volonté pour gourdes et gobelets réutilisables, propose 100 % de toilettes sèches, applique une politique zéro plastique à usage unique dans l’ensemble de la zone et utilise même de la vaisselle dure pour l’ensemble du staff… Absolument tout ce qui est consommé sur les lieux est recyclé ou composté y compris les mégots ! Bref un Festival plus écolo en France y’a pas !! Alors on dit bravo 🙂

Pour connaître la programmation c’est ICI.

Newtopia, pour un futur désirable

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Cyril Dion, co-fondateur du mouvement des Colibris avec Pierre Rabhi, réalisateur du film Demain et Animal et auteur de plusieurs livres sur les mouvements écologiques citoyens, vient de créer la société de production Newtopia. Pour se faire, il s’est entouré de l’actrice engagée de longue date dans la lutte contre le dérèglement climatique Marion Cotillard et de Magali Payen la militante et fondatrice du collectif On Est Prêt. Cette société de production pour « imaginer un futur désirable, écologiquement soutenable et socialement juste » vient d’être annoncée au Festival de Cannes ce 21 mai. Quelle bonne nouvelle !! Le but est de produire des récits ambitieux pour repenser le futur, pour créer un nouveau monde, des récits centrés sur l’écologie positive… Cyril Dion a expliqué aux journalistes lors de la conférence de presse : « Aujourd’hui quand on parle de futur dans le cinéma, il s’agit souvent d’histoires apocalyptiques ou de fantasmes ultra technologiques »… rien qui ne nous fasse vraiment rêver sur l’avenir !! Il s’agit aussi de prendre le contre-pied de « l’American way of life » porté par le cinéma américain pour s’engager dans une bataille davantage culturelle et faire émerger une « ecological way of life ». A mi-chemin entre dystopies et utopies, il y aurait donc la place pour des « newtopies », un concept à découvrir prochainement à travers notamment Françoise, une mini-série de la vie de Françoise d’Eaubonne, mère du courant éco-féministe, Le géant Bakélite, court-métrage de l’apnéiste Julie Gautier ou encore Le Grand Vertige, premier long métrage de fiction du même Cyril Dion. Produire le plus possible des œuvres inspirantes en s’appuyant sur le pouvoir des récits pour imaginer de nouvelles représentations du monde ou de nouvelles visions de l’avenir… pour raconter un monde dans lequel on aimerait bien vivre…. on a tellement hâte de voir tout ça 😉