Author archives: Agnès Olive

Jellyfishbot, un robot pour laver le port

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C’est la start-up aubagnaise Iadys qui a inventé un nouvel engin aspirant pour les ports, comme un aspirateur d’appartement qui avance tout seul, mais de mer ! Docteur en robotique et amoureux de la mer, Nicolas Carlési, 31 ans, travaille depuis plusieurs mois sur la mise au point d’un robot destiné à récupérer les macro-déchets et hydrocarbures à la surface des plans d’eau. Contraction de « jellyfish » (méduse en français) et de « robot », le premier prototype de cette machine astucieuse à été mise en service dernièrement, quelques jours avant le concours d’innovations « Sardine Trophy » dont il était l’un des finalistes. Nicolas et son associé Ronald Loschmann sont installés dans la pépinière d’entreprises de Napollon, près d’Aubagne : « Plongeur et amateur de voile, j’ai toujours été frappé par la quantité de déchets qu’on pouvait trouver en mer, explique-t-il, j’ai donc voulu concevoir un petit robot simple d’usage, peu coûteux, léger… ». Jusqu’à présent il y a deux méthodes pour nettoyer : l’épuisette (limitée et épuisante !!) ou les grosses machines très coûteuses et difficiles d’utilisation. Le robot lui est petit et léger : il ne pèse que 10 kg sans la batterie, il est radiocommandé jusqu’à 400 mètres de distance et avec ses 3 petits moteurs électriques, il se faufile partout, entre les pontons, et peut capturer jusqu’à 80 litres de macro-déchets dans un filet jetable. Il récupère aussi huile et gasoil flottant à la surface de l’eau si on l’équipe de la lingette absorbante, elle aussi jetable. Pour l’instant le robot est toujours en phase de semi-industrialisation et en recherche de fonds supplémentaires et de partenaires mais le démonstrateur a très bien fonctionné donc tout laisse à penser que Jellyfishbot sera commercialisé au printemps 2018 ☺

Le Jardin de Karine, un havre de paix pour les animaux

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C’est en plein cœur du Var, dans le quartier de Mauvéou à La Seyne, que Karine Poirier a fait de son jardin un havre de paix pour les animaux. A la suite d’un drame familial dans cette demeure, l’écrivaine dramaturge veut redonner vie à ce magnifique lieu et pense d’abord à créer une maison d’artistes, mais elle s’aperçoit vite que cela risque d’être très lourd à gérer… Puis le hasard (qui n’existe pas) va lui envoyer un oiseau tout paralysé, Riri, dans son jardin et alors qu’elle a encore la tête dans son art, dans son théâtre, et c’est lui qui va lui apprendre à regarder autrement le monde. C’est grâce à cet oiseau qu’elle décide de consacrer tout son jardin à eux et à leur épanouissement. Au départ labellisé LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), elle va finalement se séparer de l’association et continuer son travail pour la planète toute seule, car elle a eu de nombreux ennuis avec le voisinage et n’a pas toujours été soutenue comme elle aurait aimé l’être. Créer un refuge à la biodiversité sur son lopin de terre n’est pas toujours du goût des voisins… tant pis pour eux, c’est leur problème !! Que cela ne décourage surtout pas cette amoureuse de la nature ☺ Elle s’occupe de soigner les oiseaux en liberté mais pas que… car il y a beaucoup d’autres animaux aujourd’hui chez elle ; c’est tout un écosystème qui est réapparu, un véritable paradis pour les bêtes, toutes les bêtes : « L’idée c’est d’entretenir son jardin, mais pas d’en faire un musée, explique-t-elle, laisser les feuilles au sol par exemple, ne pas enlever les toiles d’araignées… il n’y a pas de pesticides, ni d’engrais, l’herbe est coupée à la main et aujourd’hui j’ai des dizaines de petits invités »… Hérissons, tortues, crapauds, insectes en tout genre, vivent avec les rouges-gorges, roitelets, bergeronnettes, chardonnerets, pinsons, verdiers, pigeons et même goélands… tous ont compris, surtout les oiseaux malades et affaiblis qui arrivent ici spontanément, que dans cette maison ils seront soignés, aimés et protégés tout en restant en liberté ! Actuellement, avec la mairie et le concours des Colibris, ils sont en train de concrétiser un projet de visite de groupes d’enfants au jardin. Pour que Karine puisse transmettre les bons gestes, le respect de la biodiversité et l’amour des animaux. Mère Nature vous remercie ☺

La tasse de café fabriquée avec le marc !

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On n’arrête pas d’inventer dans le recyclage et l’économie circulaire… On avait déjà parler chez Marseille Vert des Champignons de Marseille fabriqués à partir de marc de café… eh bien maintenant on fait carrément des tasses et des gobelets : vous allez pouvoir boire votre café dans un récipient fait à parti des restes de ce même café !!! C’est une invention allemande à Berlin, l’entreprise Kaffeeform, qui a décidé de transformer des déchets en matière première. Le marc de café était déjà connu pour ses multiples propriétés, notamment pour l’engrais mais aussi comme répulsif contre les insectes ou encore comme solutions pour lutter contre les mauvaises odeurs, mais on ne savait pas qu’on pouvait aussi le transformer pour en faire des objets. La start-up allie au marc de la résine naturelle et des particules de bois issues de forêts gérées de façon durable pour obtenir la matière nécessaire. Cette idée est née en 2009 dans l’esprit de Julian Lechner qui dirige l’entreprise berlinoise, alors qu’il étudiait le design dans la ville de Bolzano en Italie, la pays du café : « Nous buvions tout le temps du café à l’Université. Avant les ours, après les cours, lorsque nous nous retrouvions au café. Je me suis alors demandé où finissait tout ce marc de café » raconte l’entrepreneur. Il aura fallu cinq ans d’expérimentations pour parvenir à un matériau léger, solide et qui ne contient aucuns perturbateurs endocriniens. Pour la fabrication des tasses Kaffeeform travaille avec une association qui s’occupe d’insertion professionnelle de personnes handicapées. Chaque jour l’entreprise fait le tour des cafés de Berlin pour récupérer le marc puis l’apporte au siège de l’association. Là, la matière est séchée dans un four puis emballée dans des sacs de 400 kg par les employés de l’association. Ensuite cette matière sera mélangée à la résine et au bois avant d’être compressée et moulée. Bientôt en vente sur Internet !! En plus c’est super beau et cerise sur le gâteau : les produits peuvent passer au lave-vaisselle ☺

Tous à la permaculture avec Greenastic !

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La start-up Greenastic vient de lancer la première application pour aider les particuliers à cultiver leur petit lopin de terre en permaculture ! Pour ceux qui vivraient sur une autre planète et ne sauraient toujours pas ce qu’est la permaculture (oui car aujourd’hui c’est archi connu sauf le logiciel orthographique de Word qui continue à souligner en rouge !!!) : il s’agit d’un mode de potager inspiré du fonctionnement naturel des écosystèmes végétaux qui permet de concevoir des cultures auto-suffisantes tout en respectant la biodiversité. En pratique cela permet de créer un espace de culture faisant interagir différentes espèces entres elles, animales ou végétales et même minérales, c’est ce que la nature fait tout « naturellement » !! Concrètement comment cela se passe avec cette nouvelle application ? Après s’être connecté, il vous suffit de dessiner votre terrain directement sur Google Map ; votre jardin, terrasse ou même balcon sont ensuite directement modélisés. Il vous faut ensuite indiquer la nature d votre sol, l’exposition et les conditions de votre jardin et choisir les légumes et fleurs que vous désirer cultiver. L’algorithme de la jardinerie en ligne vous indiquera alors les meilleures interactions de plantes possible et celles à éviter, et tant pis si c’était votre choix, il faudra changer car c’est le principe de la permaculture : c’est la nature qui décide pas l’homme ☺ Ainsi les tomates apprécient la compagnie de l’ail mais préfèrent rester à distance des épinards alors que les fraises poussent mieux près d’un pied de basilic… vous pouvez aussi bien sûr commander vos graines bio sur le site et une fois livrées, il ne vous reste plus qu’à planter au bon moment et au bon endroit et à attendre de récolter vos légumes garantis sans pesticides !! On peut tous se mettre à la permaculture avec Greenastic, avec juste un bout de terre…

Alain Gachet, sourcier dans le désert

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Alain Gachet est un géologue français de 65 ans qui travaille dans l’ombre depuis longtemps… mais dernièrement il s’est vu remettre la Légion d’honneur, sacré « Inventeur de l’année » par la Space Foundation ! Il faut dire qu’il a créé un procédé permettant de détecter les nappes d’eau les plus profondes et en plein désert… Au départ Alain était spécialisé dans la recherche de gisements de matières premières et de pétrole. Il a travaillé longtemps pour une firme pétrolière mais en 1996, en désaccord avec la politique de l’entreprise, il démissionne. Il est successivement chercheur d’or au Mali, de diamants en République démocratique du Congo, ou encore archéologue sur les traces du tombeau d’Hérode en Israël… Jusqu’en 2002 où dans le désert libyen, le géologue détecte grâce à des échos radars, une gigantesque fuite d’eau. Il découvre alors que la technologie spatiale pourrait lui permettre de trouver de l’eau enfouie profondément dans les sols… l’ingénieur crée alors un système qui réunit satellites, données géologiques, gravimétriques, topographiques et géophysiques pour permettre de déceler des nappes d’eau souterraines à plus de 80 m sous terre. Il devient alors partenaire des Nations-Unies et du Département américain pour la recherche de l’eau dans les zones post-conflits. En 2004, il utilise pour la première fois son procédé au Darfour, au Tchad et au Soudan. Le Haut-Commissariat aux réfugiés lui donne quatre mois pour sauver 20 000 personnes qui meurent de soif. Lorsque l’au jaillit dans les camps, c’est un moment de pur bonheur. Et en 2013, l’ingénieur français découvre dans le nord du Kenya, enfouis à 300 m de profondeur sous les plaines arides de la Vallée du Rift, quelque 200 milliards de m3 d’eau potable : assez pour subvenir aux besoins de la population pour les 70 prochaines années !! Au cours des 15 dernières années d’explorations dans les zones les plus dangereuses de la planète, son procédé « magique » a fait ses preuves en Afghanistan, en Angola, en Ethiopie, au Togo, au Soudan… il a permis de forer 1700 puits au Darfour et au Tchad… Une sorte de sourcier du désert ☺

Un Baccalauréat écolo au Québec !

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L’Université du Québec en Outaouais (UQO) vient d’annoncer qu’ils offraient dès l’automne 2018 aux lycéens un nouveau Baccalauréat en écologie et environnement, un Bac unique au Québec (et dans le monde ?). C’est le Ministère de l’Education et de l’Enseignement Supérieur (MEES) qui a confirmé à la direction de l’Université, l’obtention de ce Baccalauréat en trois ans qui comprend de nombreux stages en milieu professionnel. Ce nouveau programme qui sera offert au pavillon Alexandre-Taché, vient renforcer les formations qui étaient déjà offertes par le département des Sciences naturelles de l’UQO. « Il s’agit d’une excellente nouvelle pour notre Université, confirme le recteur de l’UQO, Denis Harrison, cette réalisation démontre la capacité exceptionnelle de notre équipe d’experts à monter un projet novateur en un très court laps de temps, notamment grâce au financement spécifique accordé à cette fin par le Gouvernement du Québec. Le programme de Baccalauréat en écologie et environnement ouvre maintenant la voie pour la mis en place d’autres programmes portant la signature unique de l’UQO dans le domaine des Sciences naturelles »… Et les professeurs de rajouter, ravis enchantés de cette nouvelle formation de bacheliers, que les opportunités d’emplois seront assez vastes suite à ce type de Bac, pour ceux toutefois qui ne voudraient pas poursuivre ensuite au deuxième cycle universitaire offert par le département des Sciences naturelles de l’UQO, notamment à la Maîtrise professionnelle en gestion durable des écosystèmes forestiers ou à la Maîtrise en biologie. Ce nouveau Bac écolo intègrera les connaissances théoriques sur l’environnement mais aussi beaucoup de pratique avec de nombreux travaux en laboratoires et de sorties sur le terrain. Une solution d’avenir qui aurait tout intérêt à se dupliquer en Europe, pour offrir de réels débouchés aux bacheliers français par exemple, avec toutes les créations d’emplois que vont permettre des domaines comme le développement durable, la protection de l’écosystème, les nouvelles industries du tri, du recyclage, des énergies renouvelables, etc… Allô le Ministère de l’Education Nationale ? Bonjour, pouvons-nous parler avec Monsieur le Ministre Jean-Michel Blanquer s’il vous plaît?…

Nager virtuellement avec des dauphins, une vraie thérapie

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On sait que nager avec des dauphins fait énormément de bien et soigne de nombreuses maladies psychologiques et/ou psychomotrices mais il n’est pas toujours évident pour tout le monde de pouvoir se retrouver quelque part pour nager avec les princes bleus des océans… Qu’à cela ne tienne ! Marijke Sjollema et son mari Benno Brada ont créé l’Association Dolphin Swim Club aux Pays-Bas : il s’agit de lunettes de réalité virtuelle qui permettent de visionner des films sur les dauphins tout en nageant en piscine et on s’y croirait… Ainsi des personnes en situation de handicap ont pu tester cette nouveauté : en se baignant dans une piscine tout à fait banale, ils ont pu voir passer soudain sous leurs yeux des dauphins, lents, gracieux… et virtuels. Ces animaux ont de tels pouvoirs apaisants pour nous, que même irréels, ils ont des vertus thérapeutiques ! C’est en 1993 que pour la première fois Marijke, cette artiste néerlandaise, qui plongeait au Mexique, s’est retrouvée avec un dauphin. Ça a été le coup de foudre. Depuis le couple a dévoué son temps libre, son énergie et ses ressources personnelles à cette passion pour les dauphins, avec une mission : permettre aux gens de connaître, eux aussi, la magie de ces rencontres. Leur premier projet de film sur les dauphins à visionner avec des lunettes de réalité virtuelle remonte à fin 2015, puis en octobre 2017, ils ont franchi une nouvelle étape en créant un système permettant de visionner le film dans l’eau, grâce à des lunettes de plongée auxquelles est fixé un smartphone dans un boîtier étanche, imprimé en 3 D avec du plastique recyclé. Lunettes de caoutchouc scotchées sur le visage et tuba en bouche, les nageurs peuvent observer, où qu’ils regardent de grands dauphins tournoyer tout autour d’eux, tout en se laissant flotter dans l’eau chaude de la piscine, comme s’ils étaient aux Caraïbes ! Bercés par une musique aquatique, ils sont plongés dans un monde sensoriel bien réel même si les dauphins sont totalement virtuels ! Et les premiers résultats sont bluffants… En plus ça évite les plongées thérapeutiques pour lesquelles les dauphins sont en captivité ! On en veut dans toutes les piscines municipales 😉

La première Journée méditerranéenne de l’air a eu lieu à Marseille

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On se réveille ?!!! C’est bien ☺ Marseille vient d’accueillir la toute première Journée méditerranéenne de l’air et on a envie de dire : « C’est pas trop tôt » !! On sait depuis longtemps que la ville de Marseille, comme d’autres villes portuaires, souffre d’une pollution inquiétante à cause du trafic maritime. Une bonne nouvelle donc cette Journée organisée par Air PACA et Qualitair Corse (organismes indépendants de surveillance et de qualité de l’air) qui a eu lieu ce 14 novembre avec les institutionnels, les politiques et tous les acteurs portuaires et maritimes, armateurs et industriels compris, et qui a posé pas mal de questions. Quels sont les niveaux de pollution autour des ports observés par Air PACA et Qualitair Corse ? Quels sont les impacts réels, notamment pour les riverains ? Quelles sont les solutions proposées, que ce soit à l’échelle d’une zone maritime, d’une ville ou d’un quartier ? Comment mettre en place des actions fortes pour conjuguer de manière cohérente l’attractivité économique et touristique du territoire avec la qualité de vie de chacun ? D’abord une bonne nouvelle : il y a une diminution nette des émissions de soufre dans le port de Marseille (-40 % entre 2010 et 2016), en revanche reste le gros problème des particules en suspension, ces « matières solides aux impacts catastrophiques sur la santé »… La pollution liée à l’activité maritime et portuaire dans une ville comme Marseille représente environ 30 % de la pollution de la ville : c’est beaucoup. Alors quelles sont les solutions ? Elles sont nombreuses (et certaines déjà utilisées ailleurs, et passeront forcément par une règlementation) : il suffit par exemple d’utiliser de nouveaux carburants moins polluants (mais plus coûteux…) ou bien des fibres de « scrubbers » : ce sont des filtres à fumée déposés dans les cheminées (seulement 15 % de la flotte totale de croisières au monde en est munie aujourd’hui…). Encore une bonne nouvelle : lors de cette Journée le Grand Port Maritime s’est engagé à mettre en place dès juillet une prime sous forme de réduction des droits de port (jusqu’à 10 %) pour récompenser les armateurs vertueux et inciter les autres à s’y mettre… Donc des solutions sont possibles… Bref on se réveille mais on n’est pas encore tout à fait bien réveillés… Et pourtant il y a urgence : quand on voit les chiffres des maladies dues à la pollution aux particules fines parmi les habitants proches du Port Maritime! Dernièrement l’association France Nature Environnement a alerté la France entière : « Marseille asphyxiée par ses bateaux de croisières »…

Les poissons éprouvent des sentiments !

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On le sait depuis longtemps que les mammifères sont des êtres sensibles qui éprouvent des sentiments et des émotions exactement comme les humains mais les poissons… on savait pas !! Eh bien oui, c’est maintenant prouvé, les poissons « ressentent ». Des chercheurs ont identifié chez des daurades des signes biologiques prouvant qu’elles éprouvaient des sentiments. Pour cela ils ont soumis 96 daurades à des entraînements puis à des tests sur une période de 15 jours, selon le système traditionnel de récompense pour les unes et de punition pour les autres. L’idée était de comparer leurs réactions physiologiques à celles d’animaux dont on a déjà identifié la présence de sentiments à travers un ensemble de signaux biologiques et dont on sait par des études antérieures qu’ils reflètent un état émotionnel chez les animaux : comportements de fuite ou comportements sociaux (en interaction avec leurs congénères), ou encore taux de cortisol dans le sang (hormone de stress). Les scientifiques se sont appuyés sur un modèle animal connu du « sentiment », déjà validé expérimentalement, qui associe les sentiments positifs à l’activation de certaines régions cérébrales spécifiques. Il fallait donc vérifier que chez les poissons ces zones (ou leur équivalent) présentaient le même type d’activité. En particulier, les chercheurs ont choisi quatre gènes qui s’activent dans ces régions quand l’animal éprouve un sentiment positif : en mesurant le taux d’activation de ces gènes (après sacrifice de l’animal), on sait si ces zones ont été sollicitées. L’entraînement de 12 jours a consisté à habituer les poissons, par groupes séparés, à associer un signal lumineux à la délivrance de nourriture (pour un des groupes) ou à l’enfermement dans un filet pendant 5 secondes (pour un autre groupe). Puis les chercheurs ont procédé à 3 jours de tests où ils soumettaient les poissons à ce stimulus lumineux qui pour les uns représentaient la nourriture et pour les autres, le calvaire ! Ils ont alors pu vérifier que le mécanisme cérébral et physiologique de ces poissons ressemble exactement à celui des espèces « à sentiments prouvés » comme les primates, les chiens ou les hommes ☺ Après des millénaires de dénigrement, la souffrance et surtout la sensibilité animales commencent à être reconnues… comme dit le célébrissime dicton « mieux vaut tard que jamais » mais on a envie que ça aille vite maintenant !!!

Chefchaouen : ville bleue ou verte ?

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Dans le Nord du Maroc, la petite ville de Chefchaouen, dite « la ville bleue », une œuvre d’art en elle-même, un petit bijou accroché à un flanc de montagne, se veut aussi un modèle en matière de développement durable ! L’initiative d’engagement écolo s’inscrit dans un vaste programme lancé par cette ville touristique de 45 000 habitants, très prisée par les visiteurs étrangers pour ses maisons et rues pittoresques dans tous les tons de bleu et aussi par les fumeurs de cannabis (toujours dans les bons plans décidément ☺) ! C’est en avril 2010 que le Conseil municipal a voté à l’unanimité une décision visant à faire de Chefchaouen une ville écolo et durable explique le maire Mohamed Sefiani : « Ce n’est pas encore une ville écologique mais elle a la volonté de le devenir par un engament politique local et des actions concrètes. Nous sommes en phase de transition. Au niveau marocain et africain, nous sommes très en avance dans le domaine ». On y voit des agents municipaux circuler en vélo électrique, sur les hauteurs de la ville une piscine municipale fraîchement inaugurée a été équipée d’installations solaires comme d’autre sites, à proximité se trouve un « Centre d’écologie » construit à partir de conteneurs recyclés où sont pilotés les projets « verts » de la ville financés principalement par l’Union européenne. Dans ce lieu on trouve aussi un « centre info-énergie » qui sensibilise les consommateurs aux économies d’énergie, tant les particuliers que les entreprises. Mosquées vertes, parcs solaires et éoliens, bus électriques, interdiction des sacs plastique… le Maroc a récemment lancé plusieurs projets respectueux de l’environnement et met régulièrement en avant sa stratégie volontariste en matière d’énergies vertes. Est-ce depuis que le pays a accueilli l’année dernière la COP 22 à Marrakech ? En tout cas il semble naître une bonne volonté… dont on va avoir bien besoin… il reste tant à faire… Allez au boulot, c’est tellement beau !!