Author archives: Agnès Olive

YOYO à Marseille : le tri récompensé !

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Ce sont 311 millions de tonnes de plastique qui sont produites par an dans le monde… des chiffres qui font peur ! Aujourd’hui le taux de recyclage des bouteilles en plastique dans les villes est estimé à 30 % seulement. Et on sait que 8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans chaque année, dans les estomacs des poissons en micro-plastique et pour ceux qui mangent du poisson dans nos estomacs… Cela ne peut plus durer, nous allons mourir du plastique si nous ne régissons pas. Voilà une belle initiative pour encourager les gens à mieux trier : c’est la bonne vieille politique de la carotte ! Créée par Eric Brac de La Perrière, qui travaille dans le tri depuis plus de 10 ans, la plateforme est un coup de booste pour trier plus et mieux. Le principe fonctionne déjà dans plusieurs villes en France et vient de s’installer à Marseille, et on s’en réjouit. Comment ça marche ? C’est très simple : je m’inscris sur la plateforme Yoyo, je fais mon tri, je dépose ensuite mes sacs chez mon « coach » Yoyo et je récupère mes « bons cadeaux » en échange. Ensuite Yoyo se charge de récupérer et transformer le plastique. On choisit toujours un coach dans son quartier bien sûr, c’est lui qui nous remet les sacs vides à remplir de déchets et à lui ramener. C’est lui aussi qui va créditer le compte du trieur en points. Les points obtenus sont échangeables sur la boutique en ligne contre des récompenses proposées par les villes partenaires. L’avantage aussi de Yoyo c’est de créer du lien social entre les habitants du quartier, leur coach, tous les partenaires et de leur permettre de devenir des acteurs engagés dans la propreté de leur ville. Avec Yoyo on peut gagner des places pour les matchs de foot, aller au cinéma, au musée, au théâtre, bénéficier de réductions sur des produits éco-responsables ou même prendre des cours et suivre des formations. On trie en s’amusant, c’est tout gagnant 🙂

www.yoyofrance.com

Des vinyles fabriqués en algues !

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En 2017 il s’est vendu en France près de deux fois plus de disques vinyles qu’en 2016 et cette courbe ne cesse d’augmenter avec des ventes multipliées par quatre en cinq ans, l’engouement des mélomanes pour le « vieux » disque ne s’arrête plus de croître ! Hélas voilà une industrie encore super polluante… C’est ce qui a donné l’idée à une petite usine bretonne dans la banlieue de Rennes de fabriquer des vinyles à bas d’algues brunes, la société M Com’ Musique qui fabrique normalement des vinyles « traditionnels » (120 000 par an). Pour ce faire l’entreprise collabore avec Alogopack à Saint-Malo dont nous avions déjà parlé chez Marseille Vert (https://www.marseillevert.fr/algopack-du-plastique-avec-des-algues/) qui fabrique du plastique à parti de ces algues depuis déjà quelque temps pour différents objets de la vie courante. Au jour d’aujourd’hui ils ont sorti quelques prototypes, il faudra un peu attendre pour la généralisation du « Vinylgue » car il est tellement écolo qu’il se dégrade trop vite… « Nous sommes très satisfaits du rendu et de la qualité sonore de notre dernier prototype » explique l’un des deux patrons, Mickaël Collet. Mais pour l’instant le disque au bout d’un certain temps perd de l’acoustique donc il faut continuer les recherches !! En outre Algopack produit du plastique 100 % biodégradables à bases des plantes aquatiques, sans pesticide, ni engrais et avec très peu d’eau « alors que pour le vinylgue poursuit le chef d’entreprise, nous avons dû utiliser encore 20 % de pétrole ainsi que de l’étain et du démoulant. Mais c’est un progrès considérable quand on sait que les 33 tours sont aujourd’hui fabriqués à partir de pétrole 100 % polluant » ! Une avancée intéressante mais qui reste à développer donc 🙂

Montessori à Marseille : pédagogie alternative et écolo

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« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde » nous disait Nelson Mandela ! Une nouvelle école maternelle Montessori 21 (1er réseau d’écoles Montessori solidaires, participatives et bilingues) ouvre à Marseille en plein centre-ville entre le Prado et la rue Paradis en septembre grâce à Christelle Zeller, sa directrice. La mission des écoles Montessori est de guider chaque enfant dans son développement personnel au niveau intellectuel, physique et spirituel sur le chemin de son propre potentiel car « l’enfant n’est pas un vase qu’on remplit mais une source que l’on fait jaillir » ! C’est pour cette raison que le rôle des éducateurs Montessori est de guider l’enfant, de l’accompagner, sans jamais le juger. C’est Maria Montessori, médecin puis pédagogue italienne qui a fondé cette méthode éducative au début du 20ème siècle. Elle a travaillé d’abord avec des enfants de milieux sociaux et culturels très défavorisés et en difficulté d’apprentissage avant de trouver ce nouvel enseignement qu’elle va généraliser à tous les enfants. Elle envisage l’éducation de façon globale et holistique et fond dès le départ la ligne Montessori : des enfants heureux d’apprendre ! Aujourd’hui cette pédagogie alternative qui applique une éducation positive favorisant la créativité et l’autonomie de l’enfant est totalement impliquée dans les enjeux de protection de la planète et de la santé des élèves ainsi que dans la participation active à la transformation de la société actuelle pour aller vers des modes de vie plus attentifs à l’humain et au vivant. Dans cette nouvelle école marseillaise vous ne trouverez que des matériaux respectueux de l’environnement et des produits biologiques issus de circuits courts, on s’occupe entièrement de la gestion des déchets (recyclage, tri sélectif et minimisation des déchets), on fait des économies d’énergie, on limite le recours au papier et surtout on sensibilise les tout-petits à la place de la faune et de la flore dans l’environnement notamment par le biais de leur potager pédagogique. Il reste quelques places pour la rentrée 2018 et les pré-inscriptions pour la rentrée 2019 sont ouvertes sur le site Internet. En outre il y aura une réunion d’information en vue d’une inscription en 2019 samedi 29 septembre de 10 h à 12 heures. A vos cartables !! Verts 🙂

www.montessori21.org

Le « Drive tout nu » : premier drive Zéro Déchet

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« Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas »… C’est à Toulouse que le premier drive Zéro Déchet a ouvert !! Créé par Pierre Géraud-Liria et Salomé Géraud, « le Drive tout nu » vous permet de commander vos courses sur Internet puis de passer les chercher mais le tout sans emballages… Pâtes, mozzarella, beurre… tous les produits frais sont disposés dans des pots en verre et pour les produits secs comme pour les produits d’entretien du style pastilles de lave-vaisselle ou les dentifrices solides, c’est présenté dans des sacs en toile réutilisables et bien sûr recyclables. Le super avantage c’est qu’on n’a pas besoin non plus d’avoir ses propres sacs, bouteille set bocaux : « le client n’a qu’à venir récupérer ses courses avec un système de consigne inversée c’est-à-dire qu’il ne paye pas et dès qu’il ramène un contenant il perçoit un bon d’achat de 10 centimes » explique Pierre. Et là on voit très vite tout l’intérêt car quand on est pressé il n’est pas toujours évident d’arriver dans son magasin en vrac avec les bons contenants car sinon cela veut dire qu’on doit prévoir à l’avance exactement les courses qu’on veut faire… Faut être très organisé ! Le couple a déjà mis en place une phase de test en région toulousaine qui a remporté un franc succès, tout comme leur campagne de crowdfunding qui vient de s’achever et a atteint son objectif à 123 % avec presque 10 000 euros récoltés. Plus de 250 produits ont déjà référencés : alimentaire, cosmétique ou produits ménagers. Hors mis le Zéro Déchet deux critères de choix pour les produits : Bio si cela est possible et surtout local, préférant toujours « des produits en agriculture raisonné de la région que du bio qui vient de l’autre bout du monde » ajoute Salomé. Très bonne idée et il paraît que c’est une première mondiale !! Et une belle façon de démocratiser encore un peu plus le vrac !! On attend ça à Marseille vite 🙂

Le premier Frigo Solidaire à Marseille !!

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Jeter des aliments encore bons à la poubelle est devenu insupportable ! Quoi de plus simple, agréable et normal que de donner à quelqu’un qui en a besoin ce que nous ne voulons plus manger ? C’est tellement évident et humain !! Après l’Allemagne, la Belgique ou encore l’Autriche, c’est en France que les « Frigos Solidaires » se multiplient. Il y en a déjà 3 à Paris, voici le premier bébé marseillais grâce à deux collégiennes Maïa et Hyba, à peine 14 ans toutes les deux ! « On suivait une youtubeuse qui s’appelle Natoo. A la base, c’est une youtubeuse qui fait des vidéos humoristiques (elle a plus de 4 millions d’abonnés NDLR) mais un jour elle a fait un sujet un peu plus sérieux sur le gaspillage alimentaire et les Frigos Solidaires et c’est ça qui nous a donné envie » explique Hyba. Avec l’aide de l’Association Les Frigos solidaires, elles ont pu collecter les 1 300 euros nécessaire pour faire installer le frigo. Et elles ont trouvé dans leur quartier le restaurant qui a accepté de placer le frigo devant son établissement : il s’agit de SOJI un tout nouveau resto vegan qui vient d’ouvrir à Marseille, boulevard Philippon, dans le 4ème arrondissement. On peut donc d’ores et déjà y déposer et y récupérer de la nourriture, c’est parti ! « Il faut bien évidemment que le produit respecte des normes, ajoute Maïa, les produits végétaux, secs ou sans dates de péremption peuvent être déposés. Pas de produits entamés, périmés, faits-maison, et pas non plus de viande ni de poisson, ni d’alcool. Il faut aussi respecter la chaîne du froid bien sûr ». En France dans nos foyers nous gaspillons chaque année environ 5 millions de tonnes de déchets alimentaires, ce qui fait 80 kg par personne. Sans parler de la restauration et de la petite et grande distribution… c’est un autre sujet… D’un côté ces Frigos Solidaires pourraient faire largement baisser les chiffres des foyers puisqu’ils s’adressent à notre gaspillage individuel et familial. D’un autre côté il y a hélas de plus en plus de gens qui n’arrivent pas à se nourrir correctement dans nos villes… Tout ça est parfaitement intelligent. Et Hyba et Maïa n’ont qu’un souhait c’est qu’il y ait des Frigos Solidaires partout qui poussent dans Marseille comme des champignons !! Bravo les filles, chez Marseille Vert on vous kiffe 🙂

Contempler la nature avec Matthieu Ricard

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On y va, on y court, et on y reste pour méditer… Du 2 juillet au 23 septembre, les Rencontres d’Arles présentent « Contemplation » une collaboration inédite entre le moine bouddhiste Matthieu Ricard qui est aussi photographe et l’architecte colombien Simon Velez très engagé dans l’écologie. Quarante photographes sont présentées au cœur d’une structure exceptionnelle de 1 000 m2 en bambou, une création monumentale installée au bord du Rhône, dans le quartier de Trinquetaille. Simon Velez, le célèbre architecte spécialiste de l’architecture naturelle avait déjà élaboré une construction similaire de 5 000 m2 avec le photographe Gregory Colbert à Mexico. Pour cette édition 2018 à Arles c’est avec Matthieu Ricard qu’il imagine et conçoit ce pavillon pouvant accueillir 500 visiteurs simultanément, lequel est construit tout en bambou et s’élève comme un lieu de sérénité invitant à la découverte, au recueillement et à la contemplation. Les photographes du moine bouddhiste ont été imprimées sur du papier japonais Awagami, véritable héritage culturel, dont la technique de production remonte à 15 400 ans. Et ces photographies prises entre 1983 et 2017 sont le témoignage d’une vie entièrement dédiée à la spiritualité et à la vénération de la nature. On y découvre des paysages somptueux et des photos plus spirituelles de prières et de remerciements. Les 40 tirages de 2 mètres sur 1 m 50 occuperont l’ensemble de l’espace et immergeront ans le spectateur dans un univers propice à la réflexion. Du Népal à l’Inde, de l’Argentine au Tibet, du Chili au Bhoutan, la lumière de l’immensité des paysages et de leur plénitude invite le public au recueillement, et aussi sont censées inspirer des valeurs essentielles comme l’altruisme, la bienveillance, la responsabilité à l’égard du vivant… L’intégralité de l’argent récolté par le moine est reversé à l’association Karuna-Shechen qui vient en aide à 300 000 personnes au Tibet, en Inde et au Népal dans les domaines de la santé ou de l’éducation. Namasté 🙂

Prêter son jardin : la belle idée !

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Vous avez un bout de jardin qui vous sert à rien ? Vous possédez un peu de terre mais vous ne savez pas faire, vous n’avez pas « la main verte » ? Mais quel gaspillage et quel dommage … on a la solution : vous pouvez toute simplement prêter votre jardin !! Et vous partagerez les fruits de la récolte bien sûr… Le site pretersonjardin.com a été créé par Daniele Heiligenstein en 2010, une journaliste passionnée par les jardins qui a beaucoup écrit sur le sujet. C’est tellement évident !!… mais fallait juste y penser !! C’est le premier site a avoir lancé le concept de partage de jardins privés et « au début ce n’était pas évident pour les gens d’ouvrir leur jardin, c’est privé un jardin, presque intime, mais finalement, la plupart du temps quand les gens osent, ensuite ils se font surtout des amis » explique la journaliste. C’est un service de proximité à usage totalement gratuit et à visée altruiste et conviviale. Car quand on prête son jardin, ça commence par une histoire de légumes mais très vite cela va beaucoup plus loin. Ce sont des rencontres qui se font. Au-delà de l’intérêt de se réapproprier la terre et ses richesses, au-delà de la nécessité écologique de changer nos modes de consommation, il y a une aventure humaine aussi. Cela peut permettre à des gens qui n’ont pas accès à une nourriture saine, car trop chère, de se nourrir correctement avec du local, frais, bio et de saison. Depuis sa création se sont des centaines et des centaines d’amateurs de jardinage qui sont entrés en relation avec des propriétaires de lopins de terre ; à ce jour bientôt 20 000 membres sur le réseau en France et en Belgique. Chaque jour ce sont des rencontres, des liens se tissent et de belles histoires d’amitiés qui se vivent… Voilà une merveilleuse idée qui au-delà de son intérêt écologique évident nous montre surtout qu’on peut vivre mieux et autrement 🙂

www.pretersonjardin.com

Une protection solaire pour sauver les coraux

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La Grande barrière de corail est le plus vaste ensemble corallien du monde. Une véritable oasis de biodiversité qui s’étend sur près de 348 000 kilomètres carrés le long de la côte australienne. Un caractère exceptionnel qui lui a valu son inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981. Aujourd’hui les espèces coralliennes sont gravement menacées par un phénomène de blanchiment dû au réchauffement climatique, ce qui inquiète beaucoup les écologistes mais aussi les scientifiques. C’est ainsi qu’une équipe de chercheurs australiens a mis au point et testé avec succès en laboratoire, un film anti-solaire pour protéger localement la Grand barrière de corail du blanchiment. Le film anti-solaire est 50 000 fois plus fin qu’un cheveu. Il est fabriqué à partir de carbonate de calcium qui forme la base des squelettes des coraux et il est biodégradable bien sûr. « Il a été conçu pour flotter sur l’eau au-dessus des coraux plutôt que d’être placé directement dessus, afin de fournir une barrière anti-soleil plus efficace » a déclaré Anna Marsde, la directrice de la Fondation de la Grande barrière de corail. La structure a collaboré avec les chercheurs de l’Université de Melbourne et l’Institut australien des Sciences marines pour financer ces recherches. En réduisant la quantité de lumière solaire qui atteint les coraux, on pourra les empêcher de se décolorer. Les chercheurs ont testé le film sur sept espèces différentes et les résultats sont très encourageants puisqu’ils ont mesuré une réduction de 30 % de lumière. D’après eux le principe pourrait être mis en place concrètement sur la Grande barrière d’ici deux ans mais ne pourra pas être appliqué à l’ensemble de la Grande barrière, mais juste à un niveau plus local pour protéger les zones de récifs les plus fragiles et de grande valeur… Une avancée donc mais pas la panacée qui serait de faire baisser le réchauffement climatique : c’est toujours la priorité des priorités 🙂

« Les Sentinelles de l’Arctique » : quand l’écologie rejoint la pédagogie

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Voilà un magnifique projet d’éducation au développement durable qui a été mis en place au Collège Vitagliano à Marseille !! Afin de sensibiliser la jeunesse aux changements environnementaux sur la planète, 16 élèves et 4 adultes du collège (dont la scientifique Deborah Pardo que nous connaissons bien chez Marseille Vert : https://www.marseillevert.fr/937-2/) sont partis découvrir la faune et la flore de l’Ile de Spitzberg sur 10 jours au mois de juin. Bien sûr il s’agissait de créer de la sensibilité et de l’enthousiasme auprès de jeunes adolescents sur le sujet de l’environnement et du réchauffement climatique, mais ce genre de voyage on le sait dépasse largement les thèmes annoncés tant ils sont toujours riches sur tous les plans pour ces jeunes qui découvrent des valeurs humaines qui vont au delà de l’écologie… C’est François-Régis Daboval, ancien directeur du collège, qui a coordonné le projet. Pour lui, l’objectif premier « c’est que l’école soit réellement un lieu de promotion sociale. Pour cela il ne fallait pas reproduire les structures pédagogiques classiques qui avaient amené les enfants ici… ». Le projet s’intègre dans le orientations du Ministère de l’Education nationale qui visent à aborder les questions environnementales pour former les jeunes afin qu’ils deviennent des citoyens engagés dans le futur. Deborah, interrogée à son retour, a déjà remarqué du changement chez les jeunes : « ils étaient fiers de participer à une telle aventure et même s’ils ne savent pas toujours exprimer leurs émotions, ils resteront sûrement marqués et changés par ce voyage ». Dix jours d’immersion totale en pleine nature, en bivouac au milieu des glaciers, en kayak au milieu des icebergs, à étudier les oiseaux marins, un univers tellement différent de l’univers habituel de ces jeunes… « que du bonheur, malgré le froid ! » ajoute la docteure en écologie. Bravo pour cette belle aventure, c’est comme ça qu’on changera le monde 🙂

A lire : « Ces Marseillaises qui veulent changer la planète », Deborah Pardo, la 1ère d’une longue série on espère…

De l’eau de pluie pour les lave-glaces !

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Eurêka !! Ce n’est plus seulement la vérité qui sort de la bouche des enfants, mais aussi l’inventivité. C’est tellement évident… et pourtant personne n’y avait pensé !! Personne, jusqu’à Daniel et Lara, deux frères et sœurs de la famille Krohn à Jülich, âgés respectivement de 11 et 9 ans ! Pourquoi ne pas collecter l’eau de pluie pour laver son pare-brise ? L’idée leur est venue alors que les deux enfants étaient avec leur père en voiture sous une forte averse. Lorsque la pluie a cessé le père au volant a voulu nettoyer son pare-brise obstrué par des saletés au niveau du champ de vision mais le réservoir d’eau était vide, du coup les essuie-glaces ne faisaient que salir encore plus le pare-brise. C’est comme ça que les deux bambins drôlement ingénieux ont imaginé un système de récupération des gouttes de pluie pour remplir le réservoir de lave-glace. Une invention qui lueur a valu de remporter le Premier prix du concours de science régional dans leur pays, en Allemagne. Les enfants n’en reviennent toujours pas que personne n’y ait pensé avant eux… « Pour tester notre idée, nous avons démonté certains de nos jouets qui intégraient des circuits d’eau comme notre camion de pompier ou notre aquarium. On a ensuite fabriqué un système de filtres pour nettoyer l’eau et ça marchait parfaitement » explique la petite fille. L’idée est parvenue jusqu’aux ingénieurs Ford qui ont proposé de tester un dispositif à taille réelle sur une voiture : ils ont mis en place un bac de récupération d’eau à la base du pare-brise relié par un durite au réservoir du lave-glace, tout comme les enfants, et ça marche ! Voilà une petite idée qui pourrait permettre d’économiser des milliards de litres d’eau ! Chaque année chaque conducteur utilise près de 20 litres d’eau pour nettoyer le pare-brise de son véhicule. Avec 291 millions de voitures actuellement en service sur les routes d’Europe, le système « Krohn » permettrait d’économiser près de six milliards de litres d’eau par an, rien qu’en Europe… Même si on espère surtout une diminution du parc automobile, en attendant, on dit bravo les enfants : trop forts 🙂