Joanne Chory qui est née en 1955 dans le Massachussetts est une grande botaniste et généticienne américaine mondialement connue. Elle est professeure, chercheuse et dirige un laboratoire de biologie végétale cellulaire et moléculaire au Salk Institute for Biological Studies. Depuis des années elle travaille sur une plante : l’Arabette de Thalius (Arabidopopsis), proche de la moutarde, une herbe assez quelconque qui ressemble à de la mauvaise herbe… et pourtant pourrait s’avérer être la bonne ! En effet la californienne pense que cette plante qui contient énormément de subérine (une substance qui se décompose très lentement) génétiquement modifiée et cultivée à grande échelle pourrait limiter de moitié le réchauffement climatique en stockant du CO2 dans le sol. Si certains chercheurs restent septiques, Joanne a déjà reçu en 2017 le Breakthrough Prize de la Silicon Valley accompagné de deux millions et demi d’euros pour poursuivre ses recherches et d’autres scientifiques la suivent, notamment au Salk Institute où nombre de chercheurs imaginent déjà une exploitation intensive de la super-plante et ont calculé que si elle recouvrait 5 % des terres cultivées dans le monde, soit la superficie d’un pays comme l’Egypte, la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre seraient absorbées.  Il s’agit en fait de faire aspirer et garder 20 fois plus de dioxyde carbone à la petite plante que ne le font les graminées vivaces d’aujourd’hui, et cette plante pourrait également résister à la sécheresse et aux inondations et être comestible et même nutritive car riche en protéines. La plante idéale quoi !… c’est bien pour ça que la scientifique a surnommé son projet « Ideal Plant » 🙂


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