Author archives: Agnès Olive

« La formidable épopée invisible » d’Isabelle Lacourt

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Vous aimeriez tout savoir du monde invisible des micro-organismes mais vous n’êtes pas scientifique ? Alors ce livre est pour vous. L’auteure, Isabelle Lacourt, qui est ingénieure agronome et docteure en micro-biologie du sol, sait parfaitement bien expliquer aux néophytes que nous sommes la vie minuscule du sol et de l’eau et c’est véritablement passionnant ! On découvre comment les micro-organismes ont façonné la vie sur Terre en se développant il y a des milliards d’années et aussi combien tous les écosystèmes actuels dépendent encore d’eux actuellement, ce qui ne peut que nous sensibiliser davantage à prendre soin de la biodiversité (même de celle qu’on ne voit pas) ! C’est une conférence de Gunter Paoli et Fritjof Capra qui a changé sa vie : pour la première fois elle découvre comment la biologie nous offre le meilleur exemple de développement durable… en fait il suffit de copier la nature dans nos activités économiques pour préserver notre planète. C’est parce qu’elle utilise le récit personnel que l’on s’attache très vite à cette histoire de petites bêtes microscopiques, d’autant que la scientifique est une chercheuse dans l’âme, « animée d’une curiosité jamais satisfaite » qui nous parle de son « émerveillement durable » (on adore cette expression !) lorsqu’elle fait ses expériences dans des labos. Le récit est accompagné d’illustrations très amusantes d’Anne Blondel, ce qui rend la lecture encore plus joyeuse comme par exemple un dessin de vaches sous terre après ce texte : « Sous terre, la vie est souvent privée de lumière, mais elle ne manque pas d’imagination. Il suffit de penser que, sous un hectare de sol en bonne santé, on évalue à 15 tonnes la quantité d’organismes vivants : bactéries, champignons, algues, nématodes, vers de terre, insectes ou encore acariens. Pour se faire une idée plus précise, ce petit peuple qui vaque à ses multiples occupations équivaut, en poids, à une vingtaine de vaches ». Isabelle est une amoureuse du Vivant et ça se sent, c’est communicatif, avec elle tout ce qui vit devient intéressant. Et cerise sur le gâteau : l’écriture est très soignée, très agréable, une belle plume de scientifique ! On adore 🙂

La formidable épopée invisible, Isabelle Lacourt, Les Editions Baudelaire, 2018.

Le Frioul : belle île en ville

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Le Frioul n’est pas un caillou abandonné face à Marseille… loin de là ! Le Frioul est une pure merveille de biodiversité à découvrir en urgence !! Et pour ce faire on peut remercier vivement Christian Devuyst, figure emblématique des îles marseillaises, qui œuvre depuis longtemps pour ce trésor de notre patrimoine environnemental. Christian est un belge, ancien docteur en pharmacie, homéopathe et herboriste, qui est venu s’installer pour sa retraite au Frioul parce qu’il est tombé en amour pour ce « diamant brut non taillé » comme il l’appelle… Avec lui, vous pouvez toute l’année participer à des balades commentées d’une journée ou demi-journée adaptées à tous les publics où tout vous sera expliqué : les fleurs et la faune comme l’histoire, la vie insulaire… il y a tant à savoir, tant à apprendre ! Pour les enfants, il a imaginé des « capsules temporelles » : des chasses aux trésors mais à l’envers ; ici on ne cherche pas un trésor mais on vient le déposer… Christian a d’abord créé l’association « Frioul Terre des Artistes » pour défendre l’art et la culture sous toutes ses formes au Frioul mais aussi toutes les actions sociales, humanitaires et environnementales qui peuvent être menées sur les îles. En ce qui concerne plus précisément l’écologie, l’association est engagée pour la défense des océans et des petits territoires en mer avec la création de son Club F, un club fédérateur axé sur le partage des expériences et des connaissances en matière de préservation de la nature. Plus récemment il a crée une start-up : « Belle île en ville » avec laquelle il veut agir concrètement dans le sens du développement durable sur l’île. Il a aussi créé un webzine, le BAF (« Belge au Frioul ») : un support d’infos locales qui regorgent d’idées, suggestions, propositions projets… « tout ce qu’on peut faire pour sortir le Frioul de la quarantaine »explique-t-il. Il veut ainsi mettre en lumière cet archipel qui pourrait bien, selon lui, devenir un pôle culturel ainsi qu’un centre international de défense de la nature et de la Méditerranée. Une passion pour le Frioul qui devient vite communicative 🙂

@Frioul TERRE des Artistes

CAPTE : des arbres pour sauver la planète !

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Lutter contre le changement climatique via l’agro-foresterie, c’est l’idée géniale qu’ont eu Fayçal Boulkout, diplômé en marketing digital, et Edouard Jean, agro-forestier, pour créer CAPTE : un Collectif d’Acteurs pour la Plantation et la Transition Environnementale. CAPTE développe pour nous des projets agro-forestiers pour compenser notre empreinte carbone, ce qui nous permet de pouvoir agir chacun concrètement pour le climat tout en développant une multitude de bénéfices collatéraux environnementaux bien sûr mais aussi économiques et sociaux. Comment ça marche ? C’est très simple, cela repose sur le concept de « calculer, réduire, compenser, sensibiliser ». Avec CAPTE on peut calculer son empreinte carbone, apprendre à la réduire, la compenser en plantant des arbres et sensibiliser sur son engagement avec un kit de communication qui est inclus ! Le calcul de votre empreinte est effectué sur le périmètre le plus pertinent pour vous, le but étant d’atteindre à terme la neutralité carbone en compensant durablement et en vous inscrivant dans une démarche de réduction continue. Les projets de plantation d’arbres – non pas en monoculture mais bien en culture agro-écologique – suivis pour une durée allant de 15 à 20 ans, sont installés par le collectif en symbiose avec les agriculteurs partenaires et acteurs de la société civile en Tunisie depuis 2016, en Colombie depuis 2017, et dorénavant en France, notamment en région PACA au sein de fermes dans la région près de Forcalquier et de Digne-les-Bains pour commencer où vont être plantés des vergers. On dit BRAVO car CAPTE est un très grand projet pour la planète et il en faut si on veut la sauver 🙂

capte.io

Stephanie Lerner, éco-artiste

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« Transformer de la boue en or » disait le poète Baudelaire… On adore les artistes qui font du beau avec du laid : quel talent il faut !! L’artiste franco-américaine Stephanie Lerner est d’abord une grande voyageuse et c’est comme ça qu’elle a pris conscience de la pollution des océans… Du sud de la France, à la Jamaïque, puis de l’Aquitaine au Sénégal, au Mexique ou sur la côte marocaine, Stephanie aime flâner sur les plages, la Bretagne, l’Ile de Ré, Trouville, Djerba, le Cap Ferret… A Dakar où elle passe son adolescence elle collectionnait les coquillages (plus de 14 000 pièces !), elle adore aussi ramasser le bois flotté… bref elle passe tout son temps au bord de la mer à « chiner »… Et puis un jour elle a réalisé qu’elle trouvait de plus en plus de déchets plastique et de moins en moins de bois flotté ! Lors d’un séjour dans un spot sublime des Cyclades, elle est effarée par le nombre de mégots, filets, cordes, bouteilles, chaussures, gobelets, morceaux de plastique… De retour à Paris elle se met à l’œuvre pour sensibiliser le public et lutter contre les déchets marins et le résultat est superbe ! Elle travaille beaucoup les cordes et filets de pêche (un fléau pour les animaux marins) avec une technique de tissage circulaire incroyable, pour nous offrir des pièces de toute beauté. Ce printemps-été à Marseille elle sensibilise particulièrement les enfants en construisant avec eux « Polo le Poulpe » la mascotte de Planete Biodiv, le grand salon sur la biodiversité qui aura lieu au Parc Chanot le 3 novembre. « Je construis Polo à partir de déchets plastique collectés sur les plages, provenant des maisons et des écoles des enfants ainsi que du centre commercial où nous avons un atelier (les Terrasses du Port, NDLR). Il y a Polo – fait de bouteilles en plastique, de papier bulle, d’un vieux parasol, de filets de mytiliculture et de 288 ventouses – mais nous construisons aussi le récif sur lequel Polo vivra avec du corail, des éponges, des roches et beaucoup d’autres animaux ! Nous fabriquons également une grande base en bouteilles pour poser le récif, Polo et ses amis. Avant de quitter l’atelier, les enfants écrivent un petit message faisant un vœu pour les océans. Dévoilement en septembre »… Stéphanie, citoyenne du monde, se dit optimiste. Nous aussi, quand on voit sa belle énergie communicative, on est très optimiste 🙂

www.slerner-beachart.com

L'Anti_Fashion de Stéphanie Calvino

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Révolutionner la mode pour la rendre plus juste, plus durable, plus verte… c’est la mission que s’est donnée la styliste marseillaise Stéphanie Calvino qui organise depuis 2016 les Rencontres Anti_Fashion à Marseille. Il s’agit d’un appel lancé à l’industrie de la mode, deuxième industrie la plus polluante au monde, mais aussi un cri du cœur pour cette amoureuse de la mode qui n’a qu’un souhait, celui de réunir et révéler toutes les forces créatives, intellectuelles et économiques pour imaginer ensemble une autre façon de produire nos vêtements. Mettre en lumière toutes les initiatives responsables et vertueuses qui existent déjà et en inspirer de nouvelles, voilà un beau programme !! La 4èmeédition des rencontres de l’Anti_Fashion se tiendra cette année à la Friche de la Belle de Mai à Marseille les 28 et 29 juin avec des conférences, des workshops, des expositions, des ateliers et un programme de mentoring qui favorise l’insertion sociale car il ne s’agit pas seulement de « green » mais aussi de solidarité et la confection peut être un formidable moteur d’économie sociale et d’accès à l’emploi pour les jeunes. Les partenaires du départ comme La Fibre du Tri, Eco TLC, la marque marseillaise et très engagée Veja, la Ville de Marseille… sont rejoints aujourd’hui par Le Bon Coin, Kaporal, Le Slip Français… tous participent à ce véritable laboratoire de la mode : créateurs, industriels, distributeurs, entrepreneurs, universitaires, étudiants et citoyens sont invités à se rencontrer, échanger pour réinventer un système de mode plus durable et plus vertueux ! On va parler frip, vintage, recyclage, recherche de nouvelles matières… et le public sera sensibilisé aussi à une consommation plus éclairée et donc plus responsable. Cette année l’Anti_Fashion investira aussi le centre-ville de Marseille avec l’aménagement d’un Pop-Up Store éphémère du 27 juin au 26 juillet rue de la République. Un événement à ne pas manquer qui participe au changement de consommation et donc de production, c’est bien pour ça qu’on adore 🙂

anti-fashion-project.com

Brice Bonneviale : Race for Pure Ocean

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Tout le monde connaît à Marseille la Fondation Pure Ocean créée à l’initiative de David Sussmann, qui a fondé et dirige la grande entreprise Seefoodia. Pure Ocean soutient des projets de recherche appliqués afin de préserver la biodiversité marine et restaurer les écosystèmes fragiles, accroître les connaissances sur les océans et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Tous les projets sont examinés et sélectionnés par leur Comité scientifique, à la suite d’un appel à projets annuel et international. Et aujourd’hui Pure Ocean vise à alerter le public sur la situation des éco-systèmes en danger et à mettre en lumière les solutions pour les protéger par le biais de courses et défis sportifs. C’est le cas avec la super aventure de Brice Bonneviale, la première d’une série d’évènements baptisés « Race for Pure Ocean ». Il s’agit d’un défi sportif extrême à la hauteur des enjeux environnementaux actuels : le challenge Enduroman. Un Paris-Londres un peu spécial… un triathlon extrême ! Parfait pour cet ingénieur civil des Mines qui depuis 2013 et le Marathon de Paris ne cesse de relever des défis sportifs et des triathlons notamment (Iron Man de Nice, le Norseman en Norvège, le Celtman en Ecosse ou le Marathon de New York entre  autres). L’épreuve sportive se déroule en solitaire mais avec une équipe d’assistance, ce qui en fait une aventure collective (voiture d’assistance, ravitaillements, logistique y compris sur le bateau lors de la traversée…). Tout commence à Marble Arch à Londres et se finit à l’Arc de Triomphe à Paris, d’où son surnom « L’Arch to Arc ». Brice va d’abord courir de Londres à Douvres, une course à pied de 140 kilomètres. Puis c’est la traversée de la Manche à la nage pour 34 kilomètres. Enfin il terminera l’épreuve par une étape de cyclisme sur route de 290 kilomètres entre Calais et Paris. C’est en 2001 que le Britannique Edgar Ette s’était lancé le défi de rejoindre Londres à Paris par un triathlon. Il y est parvenu en 81 h et 05 minutes et a créé alors l’Enduroman dont il est devenu le directeur de course. Quel sera le score de Brice Bonneviale ? Vous le saurez bientôt !! Départ le 20 juin : c’est demain 🙂

raceforpureocean

Les Green Awards de Deauville sont de retour !

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Les 12 et 13 juin aura lieu le 8ème Festival Deauville Green Awards qu’on adore ! Comme chaque année ce sont tous les professionnels de la communication qui s’engagent pour la protection du vivant qui seront présents. Avec un record de 420 films venus du monde entier en compétition et des centaines de professionnels attendus, tous les acteurs de la communication audiovisuelle responsable se donnent rendez-vous ; ceux-là même qui ont des rôles prépondérants sur la prise de conscience du grand public de l’urgence écologique ! Pour cette nouvelle édition le programme fait la part belle à la biodiversité au cœur de l’actualité environnementale – avec entre autres le Congrès mondial de la Nature de l’UICN qui se tiendra en 2020 à Marseille. Une centaine de films finalistes projetés seront répartis dans 3 compétitions différentes et pas moins de 14 catégories thématiques, mais ce n’est pas tout : on attend un retour sur la campagne youtube #OnEstPrêt par Magali Payen la coordonnatrice du projet, des séances de présentation de projets (pitchs) par de jeunes réalisateurs, des ateliers et masterclass d’acteurs clés comme WWF, plusieurs projections spéciales offertes au public et aux scolaires, une soirée autour de la biodiversité en Normandie avec les élus locaux et des tables rondes d’experts consacrées à la biodiversité… Comme chaque année le Festival rassemblera aussi les acteurs clés du secteur de la CDC Biodiversité, la Banque Mondiale, la BNF, France TV, le Ministère de la Culture et bien d’autres… Cette fois c’est la présidente de WWF France, Isabelle Autissier, célèbre navigatrice et figure emblématique de la protection du vivant qui sera la marraine de cette nouvelle édition. Du beau monde et des films dédiés à la planète : c’est notre Festival de Cannes à nous 🙂

deauvillegreenawards.com

Blue Panda : voilier pour la Méditerranée

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Découvrez Blue Panda, le voilier de WWF France qui sillonnera la Méditerranée pour sensibiliser à la beauté de cette mer exceptionnelle (mais aussi très polluée puisque fermée) ! De juin à novembre le Blue Panda voguera pour faire escale dans 6 pays du pourtour méditerranéen (l’Italie, le Maroc, la Grèce, la Tunisie, la Turquie et la France), mobiliser et contrer les nombreux dangers qui la menacent. En effet la mer Méditerranée est une des mers plus polluées au monde : la concentration de plastique y est quatre fois plus élevée que dans « l’île plastique » du Pacifique Nord ! Le constat est alarmant : le plastique représente aujourd’hui 95 % des déchets sur les plages et en surface avec des niveaux records de pollution qui mettent en grave danger les espèces marines et la santé humaine. Selon Isabelle Autissier la présidente de WWF France « aujourd’hui presque toutes les espèces marines sont en contact avec les plastiques. Des fragments de plastique ont été retrouvés dans toutes les tortues marines en Méditerranée et dans 90 % des oiseaux marins dans le monde. En 1960, c’était seulement 5 % ! Le plastique a aussi des conséquences négatives sur la santé humaine. Les micro-plastiques contenus dans nos cosmétiques ou encore les bouteilles en plastique que nous jetons avec négligence et qui une fois en mer, se brisent en minuscules fragments, sont ensuite mangés par les poissons. Ils entrent ainsi dans la chaine alimentaire jusqu’à nos assiettes : nous mangeons ce qu’ils mangent » ! Blue Panda va porter haut et fort la voix de la Méditerranée, connectant des millions de personnes, des touristes aux communautés locales, pour les inciter à  préserver ses beautés naturelles et culturelles. Au gré de son parcours, le bateau accueillera à son bord des équipes scientifiques venues mesurer l’état critique de la Grande Bleue. Il rejoindra des villes balnéaires très touristiques pour avoir un maximum d’impact ; des évènements artistiques, musicaux et sportives seront aussi organisés par les équipes à bord. Bon vent à Blue Panda 🙂

Toutes les infos ICI.


Ambre Gaudet, photographe animalière

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Ambre Gaudet  est journaliste à Marseille sur RTL2 mais pas que… elle travaille pour de nombreux autres médias en tant que rédactrice et pigiste mais pas que… elle est aussi la blogueuse de 48hchrono.fr mais pas que… elle est aussi photographe animalière… et ça on adore ! C’est au cours de ses nombreux voyages dans plusieurs pays, sur différents continents, qu’elle a photographié les animaux qu’elle a pu rencontrer dans leur univers, et ses photos, que l’on peut découvrir (et même acheter) sur son blog, ont toutes un titre, ce qui relie l’animal à l’histoire humaine : « Paddigton » pour l’ours brun de Transylvanie, « La chevauchée fantastique » pour les chevaux sauvages en Islande ou « Le magicien d’Oz » pour le toucan du Guatemala… On sent l’amour sincère qu’Ambre porte aux animaux qu’elle aime photographier dans leurs milieux naturels parce que c’est là qu’ils sont heureux. Mais sa spécialité reste les chimpanzés. Grande admiratrice de Jane Goodall (nous aussi !), dernièrement la globetrotteuse est partie en tant qu’éco-volontaire au Cameroun pour l’association Papaye Internationale dans un campement situé au cœur du Parc National d’Edea-Douala. La mission de cette association est de recueillir les chimpanzés orphelins dont les mamans ont été braconnées (ils les mangent !) et de s’en occuper jusqu’à ce qu’ils puissent se débrouiller tout seuls et qu’il soient alors relâchés dans une île préservée où ils peuvent vivre tranquillement puisque les hommes sont interdits… Une expérience d’une richesse incroyable avec des gens vraiment merveilleux qui est à lire sur son blog. Quant aux chimpanzés… sa photo de mains humaines entrelacées avec les mains d’un chimpanzé (« La planète des singes ») en dit plus que tous les mots de la terre, même les plus beaux ! Ses photographies animalières ont été exposées l’année dernière au Tripostal et une nouvelle exposition est prévue en décembre à la Samaritaine toujours à Marseille. D’ici là elle va prendre une année sabbatique pour se consacrer uniquement au reportage animalier. Elle vient de participer au Petit Quotidien avec son reportage sur les marmottes parce qu’elle souhaite avant tout faire de la sensibilisation auprès des enfants. Son prochain trip ? Elle part bientôt en Inde à la recherche des tigres. Infatigable, efficace, pleine d’énergie et avec un énorme cœur… terriblement inspirante 🙂

48hchrono.fr

"L'Humanité en péril" de Fred Vargas

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On connaissait Fred Vargas pour ses polars et son fameux commissaire Adamsberg adaptés au cinéma comme à la télévision, mais qui savait que Frédérique Audouin-Rouzeau (de son vrai nom) était aussi une chercheuse entrée au CNRS en 1988, historienne médiéviste, archéozoologue et spécialiste des loups ? Quel parcours !! Et ça ne s’arrête pas là puisqu’aujourd’hui l’écrivaine engagée publie un cri d’alarme avec « L’Humanité en péril, Virons de bord toute ». Il y a une dizaine d’années elle avait déjà publié un texte court sur l’écologie et quand on lui a dit qu’il allait être lu à l’inauguration de la COP 24, c’est là qu’elle a eu envie d’écrire un texte un peu plus long sur l’avenir de la Terre, du monde vivant, de l’Humanité… Il s’agit d’un gros coup de gueule, une espèce de pamphlet, pour tenter de faire prendre conscience aux lecteurs, mettre fin à la désinformation dont nous sommes victimes selon elle, et tenter d’enrayer le processus actuel qui nous conduit tout droit à la catastrophe. C’est bien car elle utilise sa notoriété pour communiquer ses connaissances scientifiques tout autant que ses peurs pour notre avenir et peut ainsi toucher tout un autre pan de la population qui lit volontiers des romans policiers mais n’est peut-être pas conscient du danger que court actuellement notre planète ! Espérons que ces milliers de fans vont la suivre et lire son livre bien qu’il soit d’un tout autre genre… Et ce qui est bien aussi c’est que l’auteure ne fait pas seulement que hurler son angoisse mais elle ajoute aussi dans son ouvrage des propositions concrètes pour changer notre comportement et faire la « Troisième Révolution » tous ensemble. Une agréable surprise de découvrir une autre Fred Vargas dans un livre dont on connaît déjà le crime, la victime et l’assassin… reste plus qu’à l’arrêter 😉

Photo @ Astrid di Crollalanza / Flammarion