Author archives: Agnès Olive

Joanne Chory : une super-plante pour sauver la planète?

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Joanne Chory qui est née en 1955 dans le Massachussetts est une grande botaniste et généticienne américaine mondialement connue. Elle est professeure, chercheuse et dirige un laboratoire de biologie végétale cellulaire et moléculaire au Salk Institute for Biological Studies. Depuis des années elle travaille sur une plante : l’Arabette de Thalius (Arabidopopsis), proche de la moutarde, une herbe assez quelconque qui ressemble à de la mauvaise herbe… et pourtant pourrait s’avérer être la bonne ! En effet la californienne pense que cette plante qui contient énormément de subérine (une substance qui se décompose très lentement) génétiquement modifiée et cultivée à grande échelle pourrait limiter de moitié le réchauffement climatique en stockant du CO2 dans le sol. Si certains chercheurs restent septiques, Joanne a déjà reçu en 2017 le Breakthrough Prize de la Silicon Valley accompagné de deux millions et demi d’euros pour poursuivre ses recherches et d’autres scientifiques la suivent, notamment au Salk Institute où nombre de chercheurs imaginent déjà une exploitation intensive de la super-plante et ont calculé que si elle recouvrait 5 % des terres cultivées dans le monde, soit la superficie d’un pays comme l’Egypte, la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre seraient absorbées.  Il s’agit en fait de faire aspirer et garder 20 fois plus de dioxyde carbone à la petite plante que ne le font les graminées vivaces d’aujourd’hui, et cette plante pourrait également résister à la sécheresse et aux inondations et être comestible et même nutritive car riche en protéines. La plante idéale quoi !… c’est bien pour ça que la scientifique a surnommé son projet « Ideal Plant » 🙂


Le Pandathlon 2019 de WWF

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Filez un coup de patte au lynx boréal ! Depuis 2010 l’association WWF France organise chaque année un « Pandathlon » c’est-à-dire un événement ludique éco-conçu qui vous permet de vous mobiliser pour un projet de protection de la nature tout en participant à un défi sportif lors d’un week-end convivial avec la particularité de le faire directement sur le lieu que vous aidez à préserver, et c’est ça qui est formidable : c’est de pouvoir agir sur place, de se sentir un acteur direct de son engagement. Ainsi tous les ans l’événement à lieu en France à l’Alpe d’Huez et cette année ce sera les 29 et 30 juin. Le déroulement de ce nouveau challenge sportif et écolo est le suivant : d’abord on constitue un équipe de 3 personnes (amis, collègues, famille…), ensuite on collecte 1 200 euros de dons avec son équipe en amont de l’événement, puis on relève le défi sportif à l’Alpe d’Huez, enfin on contribue au financement du projet de conservation du lynx boréal grâce à vos dons ! Bien qu’il ressemble à un gros matou qui miaule et qui ronronne, le lynx boréal est aussi plutôt féroce surtout quand il chasse par surprise (essentiellement des chevreuils)… Si au XVIIème siècle l’espèce était présente dans l’ensemble de l’Europe, du Nord jusqu’à la Méditerranée, elle a été terriblement fragilisée par la déforestation et aussi le braconnage, le réchauffement climatique, la destruction de la biodiversité… Aujourd’hui en France, il en reste un peu dans les Alpes… du Nord du Jura jusqu’à l’Alpe d’Huez, le lynx boréal se cache dans nos forêts de montagne ! Mais le félin majestueux reste très vulnérable et il est en grand danger d’extinction en France. Jusqu’à présent aucune action n’a été encore entreprise donc merci à WWF encore une fois pour son énorme travail effectué pour la survie des espèces animales rares. En 2018 il y a eu 173 participants et 68 000 euros de récoltés. Faut faire encore mieux pour cette nouvelle version. Amis sportifs et écolos : on vous attend avec votre grand cœur et vos 16 ans minimum nécessaire 🙂

www.pandathlon.fr

Fanny Agostini, de Thalassa à LanDestini…

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Fanny Agostini qui présente aujourd’hui la célèbre émission Thalassa consacrée depuis tant d’années à la mer, est très engagée pour la sauvegarde de la planète ! Avec son mari Henri Landes (lui aussi très engagé puisqu’il a dirigé la Fondation GoodPlanet créée par Yann-Arthus Bertrand), ils viennent de lancer leur ONG : « LanDestini, Retour à la terre ». L’objectif est de mettre leurs compétences au service de la défense de l’environnement par le biais d’actions concrètes. Et des compétences ils n’en manquent pas tous les deux… Fanny qui a un prénom bien marseillais est en fait originaire du Puy-de-Dôme et c’est dans sa région qu’elle a créé en 2015 le Climate Bootcamp : un sommet qui se tient à la Bourboule chaque année et réunit décideurs, scientifiques et journalistes autour de l’écologie. Aujourd’hui le couple a aménagé en Haute-Loire pour créer avec leur ONG un programme d’actions qui repose sur 3 piliers : la terre, le sport et l’emploi. Ainsi, tout d’abord ils souhaitent initier les jeunes à la terre, l’agriculture, l’alimentation… et ce à l’échelle mondiale. Avec des professeurs investis dans la cause, six classes de collégiens du Nord de la France, mais aussi des Etats-Unis, de l’île Saint-Martin et du Kenya vont bénéficier de cours et de stages pour les reconnecter à la nature, et une grande rencontre interclasses, soit 200 élèves environ, les réunira en fin d’année. Une belle façon d’égrainer la bonne parole sur la planète ! Ensuite ils vont mobiliser les sportifs de haut niveau : des personnalités du monde du tennis, du rugby ou du karaté ont déjà accepté de suivre cette belle aventure et de devenir porte-parole pour l’environnement via LanDestini. Enfin ils ont prévu la création d’emplois grâce à des incubateurs de start-up qu’ils vont mettre en place en Haute-Loire et en Corse afin de booster les entreprises à travailler sur la biodiversité et pour la planète en général ! Quel boulot ! Quelle énergie cette petite Fanny !! Et tout laisse à penser que l’ex miss météo de BFM n’a pas dit son dernier mot 🙂

www.landestini.org

Sandrot, peinture animalière sauvage

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On adore les artistes qui travaillent sur les animaux chez Marseille Vert parce que c’est un merveilleux outil de sensibilisation à la cause animale aussi ! Sandra Guilbot dite « Sandrot » de son nom d’artiste, est née à Marseille en 1989 et c’est une belle découverte pour nous… Elle raconte qu’elle dessine depuis sa plus tendre enfance et que c’est à l’âge de 6 ans déjà qu’ella a senti que la peinture serait un formidable moyen de s’exprimer. Après avoir obtenu son Bac en Arts appliqués elle a préparé un Master en restauration de tableaux peints mais il s’est produit alors un déclic majeur lorsqu’elle a entendu la phrase de l’un de ses professeurs avait donné à toute la classe : « Parmi vous il y a de futurs restaurateurs de tableaux, mais si sommeille en vous l’âme d’un artiste, vous ne pourrez pas devenir restaurateur »… C’est alors qu’elle réalise soudain qu’elle ne voulait pas restaurer les œuvres des autres mais plutôt qu’un jour les siennes soient restaurées par les autres !! Depuis elle n’a cessé de peindre… Aujourd’hui son univers artistique est principalement animalier et ce pour notre plus grand bonheur ! Elle réalise ses œuvres sur de grandes toiles, sur du bois, du métal, mais aussi parfois sur des murs, des supports qui rendent ses animaux encore plus vivants ! Des bêtes aux regards forts, puissants, émouvants, qu’on arrive pas à oublier… comme le regard de ce gorille… Les animaux nous parlent avec leurs yeux dans les œuvres de Sandrot ! On dit bravo 🙂

Vous pouvez la découvrir bientôt pour Le Sm’art 2019 à Aix-en-Provence du 16 au 20 mai 😉

@Kim Falken

www.sandrot.com

"Comment j'ai arrêté de manger les animaux"

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On adore le titre car les mots sont importants : on ne mange pas de la « viande » on mange des « animaux » et c’est bien de le rappeler ! Hugo Clément est un journaliste brillant qui après avoir travaillé pour France 2, Canal +, TF1 et TMC, a rejoint le média en ligne Konbini, lequel rencontre un énorme succès. Son ouvrage « Comment j’ai arrêté de manger les animaux » risque de faire du bruit et c’est tant mieux !! Marseille Vert ne peut que soutenir ce genre de livre et venant d’une personne très médiatique et connue du grand public c’est toujours bienvenue puisque très efficace pour faire avancer la cause animale ! Hugo adorait la viande, et l’odeur du barbecue les soirs d’été dans un jardin…  et encore plus le poisson, notamment celui que son père chasse au fusil harpon, du poisson cru sous toutes ses formes dont il se délectait, en sushi, en tartare ou en céviche… Mais tout cela c’est fini … alors pourquoi ? Ce livre est un excellent manifeste pour les végétariens qui veulent convaincre et aussi pour les non végétariens qui veulent bien être convaincus… Pourquoi a-t-il changé ? Comme toujours parce qu’il a pris conscience à un moment donné. Il a ouvert les yeux. Mais ce n’est pas un événement en particulier qui l’a fait changé. En fait il explique dans des interviews que c’est une accumulation d’informations qui lui ont fait prendre conscience progressivement et lui ont fait apparaître trois évidences : manger des animaux c’est mauvais pour la santé, c’est un fléau pour l’environnement et c’est une ignominie pour les animaux. Finalement les gens mangent des animaux parce qu’ils ne savant pas ce qu’il font. La très grande majorité d’entre eux changeraient et deviendraient végétariens s’ils savaient que les poissons sont plein de micro-plastique et de mercure, s’ils allaient faire une petite visite dans un abattoir ou encore mieux s’ils devaient tuer un animal pour le manger… Ainsi c’est l’ignorance qui est mère de tous les vices, et non l’oisiveté… quoique il faut travailler et se bouger pour s’informer correctement… Nous on a hâte que tout le monde prenne conscience comme Hugo et des livres comme celui-là sont d’une aide précieuse, alors on dit grand MERCI 🙂

Comment j’ai arrêté de manger les animaux, éditions du Seuil, 2019.

Arranged Vegetables Creating a Face

Positive Planet, l'économie au service de l'écologie

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L’économie est en train de changer et c’est heureux si l’on veut voir un changement global de notre façon de vivre et d’habiter cette planète ! Positive Planet a été créée par Jacques Attali en 1998 pour promouvoir la croissance et lutter contre la pauvreté en permettant aux populations les plus vulnérables de devenir autonomes et de transmettre un monde meilleur aux générations futures grâce à l’entrepreneuriat. En 20 ans, leurs actions ont soutenu plus de 11 millions de familles à travers le monde…  Convaincus qu’en aidant ainsi les plus démunis, économiquement, culturellement et socialement, ils aident la planète toute entière à devenir plus pacifique, plus positive mais aussi plus durable ! Tout est lié, plus que jamais… La mission de Positive Planet est de fournir à chacun les moyens d’entreprendre et de créer ainsi les moyens d’une résilience et d’un épanouissement professionnel, culturel, social et durable. Ils travaillent dans plus de 35 pays avec l’ONG Positive Planet International et en France avec l’ONG Positive Planet France et son programme « Entreprendre en banlieue ». Positive Planet développe aussi, par l’intermédiaire de Positive Academy Advocacy, son plaidoyer, des programmes de promotion d’une économie « positive » c’est-à-dire prenant compte de l’intérêt des générations futures et donc bien évidemment des questions environnementales actuelles incontournables ! Pour permettre aux plus démunis de devenir autonomes, sans savoir à dépendre de la charité, la Fondation Positive Planet lève des fonds aux travers divers évènements comme les Positive Planet Awards, des dîners de gala ou autres… bravo pour ce travail collectif intelligent, généreux et positif qui ne peut qu’aller dans le bon sens de la transition écologique en aidant et accompagnant les acteurs du changement. L’économie positive aujourd’hui est forcément écologique 🙂

positiveplanetfrance.org

« Nature divine » de Jan Dilenschneider

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On adore les artistes engagés chez Marseille Vert et quand c’est beau en plus !… Voilà une belle découverte avec Jan Dilenschneider et son exposition « Nature Divine » du 1ermai au 23 Juin à l’Abbaye de Saint-André à Villeneuve-lez-Avignon, juste entre le Languedoc et la Provence. C’est dans le cadre de son cycle sur l’émotion du végétal que l’abbaye Saint-André présente le travail singulier et majestueux de cette artiste américaine installée sur le détroit de Long Island, dans le Connecticut et véritablement  habitée par la nature. Figuratives, ses toiles qui représentent toujours des paysages naturels, se rapprochent discrètement de l’abstraction, mais à peine… De l’eau, du végétal, des plantes, des arbres, tous les élément sont merveilleusement peints et représentés pour nous immerger en pleine nature dans une grande douceur nous apportant une vraie plénitude. Diplômée de l’Ohio State University, Jan peint depuis l’âge de 12 ans : « Une des moments marquants de ma jeune carrière fut le jour où j’exposais un de mes premiers tableaux dans un concours et où Roy Lichtenstein m’a aidé à accrocher ma toile. Il présidait le jury et m’a même donné un prix. J’avais 17 ans » ! Influencée par me peintres Expressionnistes et Impressionnistes et à certains égards par de nombreux maîtres depuis la Renaissance, elle raconte avec facétie : « Si je pouvais partager un déjeuner avec quatre artistes, j’inviterais Wolf KahnHenri MatisseFranz Kline et Michel-Ange ». Depuis 2012, elle a exposé dans de nombreux lieux aux Etats-Unis et en Europe. Après trois expositions personnelles, remarquées par la critique et les collectionneurs à la Galerie Pierre-Allain Challier à Paris, elle a participé au Salon Art Paris au Grand Palais, puis à l’European Art Fair de Monaco. C’est la première fois que l’artiste est exposée dans la Midi, une bonne raison pour aller la découvrir ! Cette fervente défenseuse de la nature nous livre une aubade à la Terre et à l’urgence d’en prendre soin 🙂

For My Planet, écologie et citoyenneté

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« For My Planet » c’est le nom de la nouvelle association fondée par Ismaël Khelifa, le célèbre présentateur de l’émission Echappées Belles (entre autres) et sa femme Alice, tous les deux marseillais ! C’est suite au cri d’alarme lancé par les 15 000 scientifiques fin 2017 sur les conséquences dramatiques et irréversibles du réchauffement climatique que le couple qui travaille depuis longtemps comme guide et journaliste sur la fonte des glaciers géants de l’Antarctique, la disparition progressive de la banquise au Groenland ou le réduction de l’habitat des ours polaires, a décidé de s’engager encore plus ! C’est ainsi qu’ils ont imaginé mettre en place des expéditions scientifiques pour les 12-17 ans sur leur territoire pour leur montrer que le changement climatique ne se joue pas seulement au fin fond de la banquise mais aussi à leurs portes, à deux pas de chez eux… Chaque année une dizaine de collégiens et lycéens vont donc pouvoir participer à une campagne scientifique dans un lieu de nature fragile et menacé afin de comprendre l’intérêt de la protection des écosystèmes. De retour dans leur établissement ils deviennent des « Sentinelles de l’Environnement » et vont raconter et témoigner de leur action dans d’autres classes à travers des conférences. A plus long terme les « Sentinelles de l’Environnement » vont former un « Club de l’Environnement » afin que l’engagement dont ils auront fait preuve ados perdure une fois adulte et puisse ainsi impacter leur vies professionnelles car en contre partie de leur séjour, les jeunes s’engagent à développer un projet éco-citoyen au sein de leur établissement, de leur quartier ou de leur commune : ils doivent mobiliser à leurs côtés leurs camarades et peuvent décider de s’associer à des acteurs locaux pour mener à bien un projet de société. Pour la première, ils viennent d’embarquer huit ados au Frioul où ils ont partagé le travail des scientifiques du Parc National des Calanques : pas besoin d’aller jusqu’en Patagonie (dernière émission d’Echappées Belles avec Ismaël qui vient juste de passer ce week-end sur France 5 !) pour prendre conscience de l’urgence que nous avons à agir, à nous engager les uns et les autres pour sauver la biodiversité, la nature et la planète toute entière. Bravo pour cette belle initiative : on va vous suivre 🙂

"Notre Planète" brille sur Netflix

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On en prend plein les yeux avec la série Our Planet (Notre Planète) qui vient de sortir sur Netflix – en ligne depuis le 5 avril : une série de documentaires (huit chapitres sont prévus). Bien sûr on a déjà vu dans le genre les merveilleux films de Jacques Perrin ou de Yann Arthus-Bertrand mais comment se lasser de voir revoir et re-revoir toutes les merveilles de la Terre ? Les films sont réalisés par Alastair Fothergill (surnommé paraît-il aux Etats-Unis « le Spielberg du film animalier ») et Keith Scholey et David Attenbourough le célèbre naturaliste admiré dans le monde entier est la voix off. En plus avec Netflix pas de doute sur les moyens : temps de tournage, équipes sur le terrain, technologies à la pointe… Le résultat est sublime : raz-de-marée en Arctique, ballet de narvals, parade nuptiale d’un paradisier fastueux, rassemblement de baleines à bosse, naissance d’un flamant rose… les images sont à vous couper le souffle de beauté mais aussi d’inquiétude. Car le but est bien là : faire prendre conscience au spectateur de la fragilité de notre environnement, de l’état de destruction de la planète, de la disparition de la biodiversité, des conséquences gravissimes du réchauffement climatique, et donner envie d’agir tous, tout le monde, tous ensemble ou chacun dans son coin. Et le documentaire nous le rappelle bien à la fin : il reste 20 ans pour sauver la planète et la vie sur Terre ! Nous avons vu seulement le premier numéro intitulé One Planet (Une seule planète) : sous-entendu nous n’avons pas de plan B !! Il s’agit d’un genre d’introduction à toute la série car elle est générale on passe d’un monde à l’autre – lieu, saison et espèces – comme une présentation globale de la planète et un état des lieux. A suivre des documentaires plus spécialisés sans doute : Les mondes gelésLes junglesLes eaux côtières et Des déserts aux prairies déjà en ligne, et les autres vont suivre. Beaucoup d’images restent longtemps en mémoire. Féérique, fabuleuse, fantastique notre planète Terre 🙂

@Netflix

Photo @Andréas Gücklhorn

Arabian leopard mating pair, Dhofar Mountains, Oman SCREEN GRAB

les Jardins (enchantés) d'Etretat

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Bon, c’est vrai que ce n’est peut-être pas très « endémique » comme végétation mais c’est tellement beau !! Il faut dire que l’histoire de ces jardins ressemble à un joli conte de fées… Au début du XXème siècle, Etretat était une station balnéaire réputée fréquentée par le beau monde parisien, c’est alors qu’une actrice, Madame Thébault, connue pour son rôle de Roxelane (l’épouse insoumise de Soliman le Magnifique), s’enticha du village normand et acheta sur la falaise d’Amont un terrain où elle fit construire une villa nommée Roxelane en hommage à la légendaire héroïne. Amoureuse des beaux jardins, la comédienne fit dessiner et réaliser le jardin, déjà moderne pour l’époque, par Auguste Lecanu. Des années plus tard la propriété a été revendue à un russe richissime et son associé Alexandre Grivko, jeune et talentueux paysagiste, qui a transformé encore les jardins grâce à son travail épuré, graphique et très vert ! Ce dernier a véritablement inventé des mondes imaginaires qui sont dorénavant ouvert au public pour des visites. Sur le terrain en pente douce qui offre une vue exceptionnelle sur l’Aiguille Creuse, on trouve des arbres centenaires de l’époque de Madame Thébault, mais depuis 35 000 végétaux qui ont été apportés et plantés sur 7 000 m2. Il s’agit essentiellement d’ifs, d’osmanthes, de houx, de fusains, de buis… Les fleurs sont plus rares : seulement quelques agapanthes bleues, des camélias et des azalées. Différents univers ont été crées : le jardin Avatar où domine le houx, le jardin Eléments taillé dans des buissons et qui représente le mouvement de la mer, le jardin Emotions créé à partir du buis qui abrite d’étonnantes figures en résine de l’artiste espagnol Samuel Salcedo ou encore le jardin des Etreintes illustré encore par d’autres artistes et qui représente des personnages réalisés en bois de vigne étreignant des arbres… Magique 🙂