Après C’est pas de chance quoi !, un premier film sur l’autisme et Le Temps de l’écoute, sur la médecine générale, Hélène Médigue s’intéresse dans ce nouveau documentaire à la transition écologique, que des sujets tellement humains ! C’est en lisant un article dans Le Monde que l’actrice-réalisatrice a découvert Maxime de Rostolan et les Fermes d’Avenir et c’est le coup de foudre ! Sensibilisée depuis longtemps aux questions écologiques, elle est immédiatement inspirée par les propositions concrètes développées par cette association pour actionner la transition agricole dans notre pays ; financement, production, formation mais aussi législation… et décide d’en faire le sujet de son prochain film. Le documentaire part du constat alarmant mais hélas bien réel : 60 % des sols sont morts sur notre territoire, le système actuel nous empoisonne et il est à bout de souffle… alors que l’agro-écologie peut nourrir la planète et bien la nourrir ! Ce n’est pas un film sur la permaculture ou l’agro-écologie, c’est un film sur des hommes, un petit groupe de citoyens qui s’engagent, bousculent les idées reçues et les habitudes, tentent de faire bouger les lignes, d’agir, d’aider, et c’est d’abord un très bel hommage qu’elle rend à « ces gens qui font » ! Et puis il y a des moments très forts dans le film, très émouvants, parce qu’on nous montre des êtres, les agriculteurs, dans tout ce qu’ils ont d’humanité et de fragilité. Certains sont déjà passés à la transition écolo, d’autres pas encore, d’autres l’ont toujours été… jamais la réalisatrice ne juge ou n’accuse. On sent qu’elle aime ces hommes, ces paysans, qui travaillent la terre comme ils peuvent, parfois avec pas mal d’ignorance mais avec amour quand même, et qu’elle n’a qu’une idée en tête avec ce film, c’est leur donner envie de changer, leur faire comprendre avec beaucoup de bienveillance à eux comme à nous tous, que l’agroécologie est notre avenir à tous, pour la planète, pour nous, pour nos enfants, et bien au-delà de l’alimentation, il s’agit de paix, de justice sociale et finalement d’humanité car nous sommes tous liés, interdépendants, dans quelque chose qui s’appelle le Vivant ! D’ailleurs pour les citadins que nous sommes, ça fait du bien de passer un peu de temps avec des paysans, de voir la terre de près, c’est notre mère nourricière et en ville nous l’oublions trop souvent. Un film foncièrement positif et constructif : un monde meilleur est possible, faisons-le !! On adore et on recommande encore et encore 🙂

Sortie nationale le 11 avril 2018,
à Marseille aux Variétés.

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