La route de demain sera faite de plastique recyclé issu du nettoyage des océans ! C’est ce que prédit la société néerlandaise VolkerWessels, qui vient de rendre publique sa technologie « PlasticRoad ». L’entreprise affirme que ses routes de plastique recyclé se construiraient et s’entretiendraient bien plus rapidement que les routes d’aujourd’hui. Les travaux routiers seraient plus courts, ils se mesureraient en semaines, pas en mois, grâce à la préfabrication en usine de segments modulaires et leur installation sur un simple lit de sable. Ils seraient aussi moins fréquents car les routes de plastique dureront trois fois plus longtemps que nos voies asphaltées d’aujourd’hui, et ce, avec un entretien minime, affirme la compagnie. « L’idée est de mouler les segments pour qu’ils s’imbriquent les uns dans les autres. La largeur idéale est d’environ 3, 5 m soit la largeur d’une voie routière », a indiqué Simon Jorritsma, conseiller développements nouveaux et techniques spéciales chez InfraLinq, la filiale asphalte de VolkerWessels. « On pourrait aussi faire des pistes cyclables » a-t-il ajouté. Autre avantage, le concept PlasticRoad prévoit un espace creux toujours accessible où on pourrait faire passer le câble, les fils électriques alimentant les lampadaires et les feux de circulation, l’aqueduc, les tuyaux d’égout et d’eau de pluie et, un jour, l’infrastructure électronique permettant la conduite autonome des voitures de demain ! « Notre intention est d’utiliser seulement du plastique recyclé sans adjuvant d’hydrocarbures » a indiqué M. Jorritsma qui fait remarquer que 55 % du plastique produit dans le monde est brûlé dans des incinérateurs : « c’est du gaspillage d’incinérer le plastique si on peut le réutiliser et lui donner un usage nouveau de haute qualité pour faire des routes ». Et dans une région comme le Québec, avec ses températures extrêmes, une route de plastique tiendrait-elle le coup ? Assurément : la structure routière PlasticRoad n’est pas affectée par la température ni la corrosion ; elle résiste facilement à des températures allant de – 40 à 80 degrés Celsius. En ce qui concerne le prix, à ce stade on n’en sait encore trop rien… mais la ville de Rotterdam aux Pays-Bas a déjà signalé son intérêt à faire un projet-pilote sur ses rues urbaines. Et il paraît que plusieurs villes sont intéressées à participer à des projets-pilotes dans plusieurs pays du monde.

ça vous a plu ? Partagez !