On se réveille ?!!! C’est bien ☺ Marseille vient d’accueillir la toute première Journée méditerranéenne de l’air et on a envie de dire : « C’est pas trop tôt » !! On sait depuis longtemps que la ville de Marseille, comme d’autres villes portuaires, souffre d’une pollution inquiétante à cause du trafic maritime. Une bonne nouvelle donc cette Journée organisée par Air PACA et Qualitair Corse (organismes indépendants de surveillance et de qualité de l’air) qui a eu lieu ce 14 novembre avec les institutionnels, les politiques et tous les acteurs portuaires et maritimes, armateurs et industriels compris, et qui a posé pas mal de questions. Quels sont les niveaux de pollution autour des ports observés par Air PACA et Qualitair Corse ? Quels sont les impacts réels, notamment pour les riverains ? Quelles sont les solutions proposées, que ce soit à l’échelle d’une zone maritime, d’une ville ou d’un quartier ? Comment mettre en place des actions fortes pour conjuguer de manière cohérente l’attractivité économique et touristique du territoire avec la qualité de vie de chacun ? D’abord une bonne nouvelle : il y a une diminution nette des émissions de soufre dans le port de Marseille (-40 % entre 2010 et 2016), en revanche reste le gros problème des particules en suspension, ces « matières solides aux impacts catastrophiques sur la santé »… La pollution liée à l’activité maritime et portuaire dans une ville comme Marseille représente environ 30 % de la pollution de la ville : c’est beaucoup. Alors quelles sont les solutions ? Elles sont nombreuses (et certaines déjà utilisées ailleurs, et passeront forcément par une règlementation) : il suffit par exemple d’utiliser de nouveaux carburants moins polluants (mais plus coûteux…) ou bien des fibres de « scrubbers » : ce sont des filtres à fumée déposés dans les cheminées (seulement 15 % de la flotte totale de croisières au monde en est munie aujourd’hui…). Encore une bonne nouvelle : lors de cette Journée le Grand Port Maritime s’est engagé à mettre en place dès juillet une prime sous forme de réduction des droits de port (jusqu’à 10 %) pour récompenser les armateurs vertueux et inciter les autres à s’y mettre… Donc des solutions sont possibles… Bref on se réveille mais on n’est pas encore tout à fait bien réveillés… Et pourtant il y a urgence : quand on voit les chiffres des maladies dues à la pollution aux particules fines parmi les habitants proches du Port Maritime! Dernièrement l’association France Nature Environnement a alerté la France entière : « Marseille asphyxiée par ses bateaux de croisières »…

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