La forêt de Harvard est pionnière high-tech de l’écologie du futur !! En effet les écologues de l’Université de Harvard ont pour tradition d’analyser et collecter des données sur une large échelle temporelle. Des informations qui permettraient de prédire l’écologie de demain… Ainsi la forêt abrite des tours d’acier contenant des bases de données écologiques : « Dans un sens, on peut considérer cette forêt comme un laboratoire de pointe de 1 600 hectares, où travaille une quarantaine d’équipes », explique David Foster, botaniste écologue et directeur de la Harvard Forest. Située près de Petersham, à 100 kilomètres à l’ouest de Boston, la forêt a été acquise par l’Université de Harvard en 1907. A l’époque elle était totalement sauvage… Aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas : derrière un chêne centenaire surgit une tour en acier de 30 mètres hérissée d’un stupéfiant empilement de câbles, caméras et capteurs qui contiennent la plus longue série continentale de mesures continues de dioxyde de carbone au monde, puisqu’elle remonte à 1991. Il y a aussi de plus en plus de matériel optique dont des capteurs hyperspectraux et des caméras thermiques ou infrarouges. Sur l’ensemble de la forêt, outre quatre autres tours, sont disséminées des dizaines de parcelles, piquetées de fanions et rubans, truffées de milliers d’instruments, qui chaque jour amassent des millions de données. Du débit des ruisseaux au poids de la couche neigeuse, en passant par le taux de respiration des microbes du sol ou le débit de la sève dans les arbres, tout y passe. La majorité des données sont publiées en temps réel, grâce à un stupéfiant réseau hybride (radio et wifi) de collecte de l’information. Le but de tout ça : comprendre à quoi ressemblera ce territoire dans 50 ans et au-delà… David rêve de donner à l’écologie les capacités prédictives de la météorologie ! Pour savoir si demain le changement climatique entraînera une libération de CO2 de la part des sols forestiers, ajoutant du réchauffement au réchauffement, il faut beaucoup de temps et c’est la grande force de ces études écologiques : les résultats ont d’abord augmenté puis baissé, pour se stabiliser avant de recommencer à monter… Donc ne pas se hâter à tirer des conclusions : en écologie, il faut de la durée !

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