DUNIAMÂ signifie TERREMÈRE en langue Swahili… Il s’agit d’une association fondée par deux femmes, Isis Noor Yalagi et Fatime K. Faye au Sénégal en Casamance dans le village de Kolomba, et qui a pour but de sensibiliser, de former, d’éduquer les populations, et notamment les femmes, à l’agro-écologie et à la permaculture en Afrique de l’Ouest. Isis, que nous avons eu le bonheur de rencontrer récemment à Paris lors d’un Forum sur les Eco-villages, œuvre depuis longtemps à la défense et la diffusion des pratiques d’agro-écologie et de permaculture en Afrique. Elle est à l’origine de la venue au Bénin de Pierre Rabhi (qu’on ne présente plus chez Marseille Vert puisqu’il est notre maître !) et elle est membre fondateur de la Fédération Agro-Ecologie du Benin (FAEB). Dans sa quête à la compréhension de l’agro-écologie, Isis a séjourné durant un mois dans la ferme de Vandhana Shiva en Inde et trois mois dans une ferme agro-écologique à Auroville : bref, autant dire qu’elle a fréquenté les bonnes écoles ! DUNIAMÂ a l’ambition de faire face au défi alimentaire et écologique qui frappe l’Afrique actuellement : famines, sécheresses, guerres, déforestations, la liste est longue hélas… Parce que nous savons que les techniques agricoles de l’exploitation intensive en Afrique ont tout dévasté et continuent de tout dévaster… Pour Isis, l’agro-écologie et la permaculture devraient permettre de répondre localement et efficacement aux besoins de nourriture équilibrés des populations africaines en sauvegardant et en maintenant le lien entre la terre, les Hommes et l’environnement. Pour réussir ce grand projet il faut maintenir les jeunes au village, impliquer les hommes et surtout aider les femmes ! Car les femmes sont le pilier incontournable pour que les africains reprennent la possession et la jouissance de leurs terres : bien des actions reposent sur elles !! Depuis l’aube de l’humanité, les femmes ont pris soin de la terre et s’en sont occupé, puisque donnant la vie, elles ont à la maintenir en nourrissant et soignant les enfants, et en puisant au sein de « Mère Nature » ce qui est nécessaire. Ce sont elles, détentrices des semences nourricières, qui sont à même d’intégrer rapidement les fondements et les valeurs de l’agro-écologie, de la permaculture et de les appliquer. C’est le rôle du programme « Jardins de Femmes » mis en place par DUNIAMÂ : « Les africains n’ont cessé d’obtenir des moyens financiers qui n’ont pas changé grand chose à leur devenir, tandis que les inscrire dans une démarche permacole, c’est entrer dans une dimension de fond qui touche tant à l’Être qu’à l’avoir, c’est revoir l’implication de chacun, la responsabilité individuelle, pour un bien-être collectif » nous dit Isis. On aimerait voir ces jardins essaimer sur tout le continent africain comme des petites abeilles… Merci du fond du cœur à Isis. Une très grande dame pour une très belle âme.

Contact sur Facebook : Duniamâ

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