Author archives: Agnès Olive

Des pailles recyclables et biodégradables

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Les pailles en plastique sont un véritable fléau pour la nature ! Lorsqu’on fait des ramassages de déchets sur les plages, on en retrouve énormément et souvent elles finissent dans la mer et c’est une horreur pour les animaux marins… Rien que pour l’industrie du fast-food on utilise 3, 2 milliards de pailles chaque année. C’est… comment dire ?… monstrueux, oui, c’est ça, c’est monstrueux. A Strasbourg des élèves de seconde du Lycée Kléber ont mis au point des pailles faites à partir d’amidon de maïs qui sont recyclables et biodégradables. Bravo les jeunes !! C’est dans le cadre d’un concours de mini-entreprises (« Entreprendre pour apprendre ») que ces lycéens ont eu cette bonne idée et l’ont travaillée. Fabriquées avec de l’amidon de maïs, les pailles végétales ressemblent beaucoup à celles en plastique dans l’aspect et dans la texture mais par contre elles se dégradent de 6 à 9 mois. Même l’emballage est fait en papier entièrement recyclable et l’étiquette, collée avec de l’eau et de la farine est imprimée à l’encre végétale. Une paille toute propre en quelque sorte que l’on peut acheter pour 2 euros les 20 pailles, à aller chercher directement au lycée strasbourgeois ou bien livrées à vélo. Une initiative de plus pour lutter contre une pollution gigantesque qui pourrait être éradiquée… avec un peu de bonne volonté ! Une bonne volonté dont ne manque pas des collectifs comme Bas les Pailles ou Bye Paille qui alertent et sensibilisent sans cesse les citoyens et les commerçants afin qu’ils prennent les choses en main en attendant que les politiques le fassent !! Il faut impérativement prendre des décisions pour interdire ces pailles en plastique notamment pour les fabricants des boissons en fast-food. Des pétitions et des tribunes circulent largement… il faut agir maintenant, il y a urgence. Monsieur Hulot on compte sur vous ☺

Des camions frigorifiques transformés en habitats solidaires

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La COP 23 nous a prédit dernièrement un avenir sombre pour la planète avec sans doute 250 millions de réfugiés climatiques d’ici quelques années… Aussi la question du logement va se poser de manière de plus en plus grave, sans parler, hélas, du très grand nombre de sans abris existants déjà dans nos villes ! L’Association HOME 311 en France créée par les designer et architecte Frédéric Tabary et Jean-Charles Le Lay a eu l’idée géniale de transformer des camions frigorifiques promis à la décharge en habitats solidaires, à énergie passive, modulables et mobiles, à un prix raisonnable, et à mettre en œuvre rapidement ! En effet au bout de douze ans ces camions frigorifiques n’ont plus l’autorisation d’acheminer la marchandise pour des raisons de sécurité et les véhicules restent souvent sur les bras des sociétés de transport : certains sont revendus à l’étranger mais il n’existe pas de réelle filière de recyclage. Leur donner une seconde vie, une fois le système de maintien du froid enlevé, pour les mal-logés, est une belle invention qui se justifie à tous les points de vue : « C’est une caisse très bien isolée, étanche, solide, qui offre une surface de 30 m2, explique le Président de l’Association, on peut y accueillir entre 6 et 12 couchages, amis aussi une salle de bains équipée d’une douche, d’un lavabo et d’un WC ». Bien évidemment, des terrains sont nécessaires pour recevoir les remorques de « Un Camion en Urgence », qui doivent être raccordées aux réseaux d’eau et d’électricité et au tout-à-l’égout des villes. Aussi l’Association travaille d’arrache-pied avec les communes et les élus. Le prix d’un camion habitable avec remorque s’élève à 20 000 euros, ce qui pour autant de logements (12 !), reste abordable. La ville de Nantes a déjà son camion… mais les entrepreneurs ont pour ambition de développer leur belle idée partout en France et en Europe ! Quand écologie rime avec solidarité (et c’est souvent !) on adore 🙂

Le Pandathlon 2018 de WWF pour sauver le lynx boréal

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Saviez-vous qu’en France il y a encore des lynx boréal ? Parce que nous on vient tout juste de l’apprendre !! Il y en a encore un peu et justement il risque bientôt de disparaître complètement… Rendez-vous les samedi 30 juin et dimanche 1er juillet à l’Alpe d’Huez pour le Pandathlon 2018 de WWF ! Le Pandathlon est un événement ludique éco-conçu qui vous permet de vous mobiliser pour un projet de protection de la nature tout en participant à un défi sportif lors d’un week-end convivial avec la particularité de le faire directement sur le lieu que vous aidez à préserver, c’est ça qui est formidable : de pouvoir agir sur place, de se sentir un acteur direct de son engagement. Chaque année l’événement à lieu dans des endroits différents ; l’année dernière c’était à l’île de La Réunion, idéale pour les marcheurs. Le déroulement de ce nouveau Pandathlon est le suivant : d’abord on constitue un équipe de 3 personnes (amis, collègues, famille…), ensuite on collecte 1 200 euros de dons avec son équipe en amont de l’événement, puis on relève le défi à l’Alpe d’Huez les 30 juin et dimanche 1er juillet, enfin on contribue au financement du projet de conservation du lynx boréal grâce à vos dons ! Bien qu’il ressemble à un gros matou qui miaule et qui ronronne, le lynx boréal est aussi plutôt féroce surtout quand il chasse par surprise (essentiellement des chevreuils)… Si au XVIIème siècle l’espèce était présente dans l’ensemble de l’Europe, du Nord jusqu’à la Méditerranée, elle a été terriblement fragilisée par la déforestation et aussi le braconnage, le réchauffement climatique, la destruction de la biodiversité… Aujourd’hui en France, il en reste dans les Alpes : du Nord du Jura jusqu’à l’Alpe d’Huez, le lynx boréal se cache dans nos forêts de montagne… Mais le félin majestueux reste très vulnérable et il est en grand danger d’extinction en France. Jusqu’à présent aucune action n’a été encore entreprise donc merci à WWF encore une fois pour son énorme travail effectué pour la survie des espèces animales rares. Amis sportifs et écolos : on vous attend avec votre grand cœur et vos 16 ans minimum nécessaire ☺

« Le Grand Saphir » une révolte extraordinaire !

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« Le Grand Saphir » : un film extraordinaire !! On suit « Manu » alias Emmanuel Laurin, (mais il préfère Manu « parce que Manu ça peut-être n’importe qui et tout le monde ») créateur du projet « Le Grand Saphir », projet fou qui ambitionne de ramasser les macro-déchets à la nage entre Marseille et Toulon. Au départ Manu est un bon nageur, certes, qui en a assez de voir des déchets partout dans la mer lorsqu’il nage, du coup il lance « Le Grand Saphir » : un défi autant sportif qu’écologique ! Nous l’avions nous aussi suivi à l’époque (https://www.marseillevert.fr/le-grand-saphir-defi-sportif-et-ecologique/). Aujourd’hui le film de Jérémi Stadler retrace son parcours du départ le 25 mai de la plage des Prophètes à son arrivée à Toulon le 8 juin pour la Journée des Océans, et il est entrecoupé de plusieurs initiatives individuelles aussi folles et aussi belles pour ramasser les déchets sur terre comme en mer pour sauver la planète ! On y retrouve aussi notre Eddie international de 1 Déchet par Jour (https://www.marseillevert.fr/lescargot-anglais-qui-ramasse-les-dechets-est-rentre/ ) mais aussi beaucoup d’autres personnages que nous connaissons chez Marseille Vert comme Nicolas Lemonnier, le joggeur écolo (https://www.marseillevert.fr/nicolas-lemonnier-joggeur-ecolo/) et enfin de belles découvertes avec notamment Hervé Pichiera qui a créé « Une marche pour l’environnement » ! C’est là qu’on se rend compte que de nombreuses initiatives de collectes de déchets sont apparues un peu partout en France. On pourrait résumer le film ainsi : 52 minutes de pur bonheur ! Il reflète grâce à tous ces gens, jeunes ou moins jeunes, un nouveau militantisme écologique qui n’est en rien moralisateur ni culpabilisateur, ce n’est pas non plus ennuyeux, c’est hyper joyeux, positif, ça donne envie de faire pareil et c’est le but ! Les images sont superbes et la musique est sublime, on rit, on pleure, on est émus tout le temps… Et puis tout au long du film on écoute aussi attentivement les interventions d’Isabelle Poitou, marseillaise et présidente de l’association Mer Terre, spécialiste de l’analyse des macro-déchets marins, nous donner ses analyses scientifiques à partir des données des ramassages de Manu, ce qui apporte au documentaire une dimension supplémentaire. L’objectif c’est de dépolluer mais aussi d’encourager un autre regard sur notre environnement et de passer à l’action ! Manu, Eddie, Hervé ce sont tous des héros extraordinaires mais ce qui est génial c’est que nous pouvons tous devenir comme eux ! Il suffit juste de le vouloir, de s’engager, de s’y mettre ! Allez on s’y met 🙂

La Maison des Citoyens de Marseille : écolo mais pas que !!

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Deux jours après le lancement à Paris de La Maison des Citoyens au niveau national par l’écrivain chouchou des français, Alexandre Jardin, Karine Bruno a créé La Maison des Citoyens de Marseille, c’était le 11 septembre 2016 ! Un peu à l’instar des « Zèbres », il s’agissait de promouvoir et d’encourager toutes les actions citoyennes en France dans les domaines de l’environnement mais aussi de l’éducation, de la solidarité, de l’emploi, des technologies… D’emblée la communauté fédérée sur une simple page Facebook va constituer une super équipe (Corinne, Sylvie, Brigitte, Hervé, Mireille, Sylvia, Erick…) à travers divers « Cafés citoyens » à Marseille et le travail commence : mettre en lumière les actions citoyennes locales, publier des micro-trottoirs ou des portraits de « faizeux » marseillais… Une belle journée citoyenne a été organisée à laquelle Alexandre Jardin en personne a participé, et une maison en briques de lait de la marque « C’est qui le parton ? » a été construite à l’occasion au restaurant engagé La Passarelle pour promouvoir les entreprises locales, solidaires et éco-responsables comme Localizz, Totem Mobi ou Provence Booster. Ce jour-là était aussi lancé le joli slogan très marseillo-marseillais « Amendonné » ! De nombreux Cafés citoyens ont suivi autour du thème de l’éducation valorisant les nouvelles méthodes éducatives, ou de l’environnement par un apéro citoyen au début de l’été pour sensibiliser à la propreté sur les plages avec « Les 10 gestes citoyens » ou encore un « Noël Green » pour inciter à une consommation différente et plus écolo pour les fêtes de fin d’année, entre autres… Dernièrement une nouvelle association est née dans le groupe : Livres on Partage ; il s’agit d’échanger des livres Jeunesse toute l’année au sein des entreprises via des bibliothèques recyclées et une fois par an l’association récupère tous les livres pour les redistribuer dans les structures éducatives marseillaises qui en manquent. Brigitte et Sylvie ont aussi mis en place les fameux « Cafés suspendus » à Marseille : on boit un café et on en paye deux (pour quelqu’un qui est dans le besoin) ; bravo y’a pas plus solidaire !! Aujourd’hui la « MDC » Marseille est systématiquement partenaire des évènements écolos avec Marseille Vert : Le Jour de le Terre ce 22 avril, l’Opération Sensiboat cet été ou le Salon Antigaspi à l’automne… on travaille tous ensemble, les citoyens, pour la planète et dans la joie et la bonne humeur 🙂

« L’intelligence des plantes » : la neurobiologie végétale

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Des pousses de tournesols qui s’entraînent à traquer le soleil en prévision de leur vie adulte, des feuilles qui dorment la nuit, des fleurs qui bavardent, des racines qui cogitent… Après le film L’intelligence des arbres dont nous avons parlé chez Marseille Vert (https://www.marseillevert.fr/lintelligence-des-arbres-fascinant/), – lequel film était d’ailleurs précédé d’un autre documentaire tout aussi merveilleux intitulé Les trésors cachés des plantes dont nous parlerons sans doute à une autre occasion – voici L’intelligence des plantes, le livre de Stefano Mancuso (co-écrit avec Alessandra Viola) qui vient de sortir en France chez Albin Michel après avoir été traduit en 21 langues et couronné par de nombreux prix. Ce biologiste italien est le fondateur de la neurobiologie végétale et il est le premier à avoir démontrer scientifiquement les capacités surprenantes du monde végétal, indispensable à la survie de l’homme depuis son apparition sur Terre. « Les végétaux disposent d’un intelligence propre » affirme-t-il. Ainsi les plants fouillent le sol à la façon d’une colonie d’insectes, elles peuvent percevoir des sons, elles sont capables de mémoriser et d’apprendre, et peuvent même discerner des formes et des couleurs ! Evidemment les végétaux existent dans une dimension temporelle très différente de la nôtre, et beaucoup plus lente, mais cela ne diminue en rien leur rôle, bien au contraire ! Le chercheur a enregistré dans les radicules (les extrémités des racines) les mêmes signaux que ceux émis par les neurones de certains animaux… C’est notre arrogance et notre suffisance qui nous empêchent de reconnaître l’extraordinaire importance des plantes dans la dynamique de la vie terrestre. Ardent défenseur des plantes, le biologiste nous montre dans son ouvrage à quel point elles sont destinées à jour un rôle essentiel dans les progrès scientifiques et techniques à venir. Car c’est avec les plantes que se construiront la survie et l’avenir de l’homme. Et n’oublions pas : si les plantes peuvent vivre sans nous, nous ne pourrions pas survivre longtemps sans elles… pauvres petits humains que nous sommes aussi prétentieux que fragiles !! Un bouquin ultra intelligent. Et fascinant. On adore 🙂

Des vêtements bio à base de lait périmé !

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Une jeune microbiologiste allemande, Anke Domaske, a inventé un processus de création de fibre textile biodégradable à partir de protéine de lait. Bien sûr il ne s’agit pas de produire du lait de vache pour fabriquer ces vêtements !! C’est du pur recyclage : elle n’utilise que du lait impropre à la consommation, des rejets de laiterie ou du lait périmé des grands surfaces. Puis que nos vaches ont travaillé… autant ne pas en plus gaspiller ce qu’elles nous ont offert ! La recette est secrète bien sûr : elle a créé ce textile laitier alors qu’elle faisait des recherches sur un tissu destiné aux personnes allergiques aux textiles modernes bourrés de produits chimiques ou issus de substances pétrolières. « On n’imagine pas combien la chimie est encore utilisée dans la production de coton ou d’autres textiles comme le polyester ou le polyamide, et combien de résidus de pesticides ou additifs composent nos pantalons et chemise » a expliqué la jeune entrepreneuse aux médias allemands. Il y a quelques années elle commence à faire ses expériences dans sa cuisine avec un simple mixeur jusqu’à trouver la bonne composition des fibres des son textile biologique. Pour créer un vêtement à base de lait, la chercheuse réalise plusieurs étapes : on élimine les impuretés du lait pour en extraire la caséine qui sera mélangée à de l’eau et autres ingrédients (top secret !), la pâte obtenue est mixée, chauffée et passée à travers une tuyère pour produire des filaments. La fibre obtenue est plus fine qu’un cheveu humain tout en possédant une grande résistance… une fois ces fils séchés, ils pourront être filés de manière traditionnelle. Elle affirme utiliser très peu d’eau et d’énergie, ce qui pourrait concurrencer sérieusement le coton : « en cinq minutes, nous produisons un kilogramme de fibres avec des machines d’une capacité de 2 000 tonnes de fibres au total, ce sont 240 millions de t-shirts qui peuvent être conçus à base de caséine » précise-t-elle. Et le tissu à base de lait a un gros avantage : il est compostable et biodégradable en seulement 6 semaines. Anke dirige déjà une équipe de 10 salariés à Hanovre et elle est en plein développement avec sa start-up : elle a même reçu le prestigieux GreenTecAwards ! C’est très bien mais attention car la fibre de lait est tout de même un produit dérivé de l’élevage industriel à fort impact sur l’environnement, la santé et le bien-être animal.… Alors tant qu’elle recycle ça va… en attendant qu’on foute définitivement la paix aux vaches ☺

Les baleines boréales, de vrais compositeurs

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Des océanographes de l’Université de Washington aux Etats-Unis ont étudié pendant quatre ans les chants des baleines boréales et le résultat est stupéfiant ! Grace à des enregistrements sonores effectués dans les eaux du Groenland, les scientifiques sont parvenus à distinguer près de 200 mélodies différentes, c’est ce que révèle leur étude publiée dans la revue Biology Letters, éditée par le Société Royale de Londres. Pour parvenir à cet étonnant recensement musical, les chercheurs ont analysé des extraits sonores enregistrés entre 2010 et 2014 dans le détroit de Fram, à l’Est du Groenland. Non seulement elles interprètent les chants mais elles les composent : « de véritables compositeurs-interprètes dont le travail n’a rien d’amateur mais bien au contraire est complexe et d’une grande variété, selon l’auteure principale des travaux, Kate Stafford, quand nous les avons écoutés, nous pensions entendre quelques sons, or les baleines chantent haut et fort 24 heures sur 24 de novembre à avril, des chansons très différentes qu’elles composent » ! Un extrait sonore posté sur Soundcloud donne un aperçu de leurs talents… « Si le chant des baleines à bosse ressemble à de la musique classique, les baleines boréales font du jazz, le son est plus libre » analyse la chercheuse. Chez les animaux marins, l’acoustique est hyper important car ils vivent dans un habitat tri-dimensionnel dans lequel le son est le moyen pour eux de naviguer, de s’informer, d’échanger, de trouver de la nourriture… Mais les créations musicales découvertes semblent exister juste pour la beauté et peut-être aussi la séduction au moment de la reproduction… C’est fou quand même : ce sont des musiciens, des artistes !! Des découvertes qui devraient encore plus nous pousser à protéger ces animaux qui sont grave en danger d’extinction au Spitzberg et ailleurs en Atlantique du Nord. Allons tous de concert sauver les baleines boréales et vite 🙂

« On a 20 ans pour changer le monde » : on y va tous !

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Après C’est pas de chance quoi !, un premier film sur l’autisme et Le Temps de l’écoute, sur la médecine générale, Hélène Médigue s’intéresse dans ce nouveau documentaire à la transition écologique, que des sujets tellement humains ! C’est en lisant un article dans Le Monde que l’actrice-réalisatrice a découvert Maxime de Rostolan et les Fermes d’Avenir et c’est le coup de foudre ! Sensibilisée depuis longtemps aux questions écologiques, elle est immédiatement inspirée par les propositions concrètes développées par cette association pour actionner la transition agricole dans notre pays ; financement, production, formation mais aussi législation… et décide d’en faire le sujet de son prochain film. Le documentaire part du constat alarmant mais hélas bien réel : 60 % des sols sont morts sur notre territoire, le système actuel nous empoisonne et il est à bout de souffle… alors que l’agro-écologie peut nourrir la planète et bien la nourrir ! Ce n’est pas un film sur la permaculture ou l’agro-écologie, c’est un film sur des hommes, un petit groupe de citoyens qui s’engagent, bousculent les idées reçues et les habitudes, tentent de faire bouger les lignes, d’agir, d’aider, et c’est d’abord un très bel hommage qu’elle rend à « ces gens qui font » ! Et puis il y a des moments très forts dans le film, très émouvants, parce qu’on nous montre des êtres, les agriculteurs, dans tout ce qu’ils ont d’humanité et de fragilité. Certains sont déjà passés à la transition écolo, d’autres pas encore, d’autres l’ont toujours été… jamais la réalisatrice ne juge ou n’accuse. On sent qu’elle aime ces hommes, ces paysans, qui travaillent la terre comme ils peuvent, parfois avec pas mal d’ignorance mais avec amour quand même, et qu’elle n’a qu’une idée en tête avec ce film, c’est leur donner envie de changer, leur faire comprendre avec beaucoup de bienveillance à eux comme à nous tous, que l’agroécologie est notre avenir à tous, pour la planète, pour nous, pour nos enfants, et bien au-delà de l’alimentation, il s’agit de paix, de justice sociale et finalement d’humanité car nous sommes tous liés, interdépendants, dans quelque chose qui s’appelle le Vivant ! D’ailleurs pour les citadins que nous sommes, ça fait du bien de passer un peu de temps avec des paysans, de voir la terre de près, c’est notre mère nourricière et en ville nous l’oublions trop souvent. Un film foncièrement positif et constructif : un monde meilleur est possible, faisons-le !! On adore et on recommande encore et encore 🙂

Sortie nationale le 11 avril 2018,
à Marseille aux Variétés.

Findhorn : quand écologie rime avec spiritualité

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La Fondation Findhorn au Nord de l’Ecosse fait partie des 500 éco-villages existant à travers le monde. Elle a été créée il y a 50 ans par Peter et Eileen Caddy (elle est l’auteure du best-seller « La Petite Voix ») et constitue aujourd’hui une communauté ouverte spirituelle et écologique unique au monde. Régulièrement des visiteurs du monde entier viennent s’y ressourcer et s’en inspirer : plus de 10 000 personnes chaque année viennent y suivre une « semaine d’expérience » au cours de laquelle ils partagent la vie communautaire et ses activités. Sur place environ 500 personnes vivent là tout le temps en symbiose totale avec la nature. Ils cultivent 3 hectares de jardins en permaculture qui offrent 30 variétés de légumes différents livrés à des abonnés sous forme de paniers via leur association ce qui permet de faire rentrer de l’argent dans la communauté et de fournir la production qui alimente les cuisines du centre communautaire. Les déchets organiques servent aux différents composts… Quatre éoliennes permettent au village d’être auto-suffisant en électricité et même de reverser un excédent au réseau national britannique ! Les eaux usées sont retraitées sur le site… Bref ils sont totalement auto-suffisants ! A part ça: ateliers de découverte de soi, des autres et de la nature, enseignement holistique, ennéagramme, résolution des conflits, jeu de la transformation… mais aussi jardinage en pleine conscience car à Findhorn tout est sacré, vénéré, remercié ! On dirait qu’il y a comme une « petite voix » qui nous rappelle qu’il faut aimer la nature, l’aimer profondément… Vous avez un programme pour cet été ? 😉