Author archives: Agnès Olive

Le « Drive tout nu » : premier drive Zéro Déchet

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« Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas »… C’est à Toulouse que le premier drive Zéro Déchet a ouvert !! Créé par Pierre Géraud-Liria et Salomé Géraud, « le Drive tout nu » vous permet de commander vos courses sur Internet puis de passer les chercher mais le tout sans emballages… Pâtes, mozzarella, beurre… tous les produits frais sont disposés dans des pots en verre et pour les produits secs comme pour les produits d’entretien du style pastilles de lave-vaisselle ou les dentifrices solides, c’est présenté dans des sacs en toile réutilisables et bien sûr recyclables. Le super avantage c’est qu’on n’a pas besoin non plus d’avoir ses propres sacs, bouteille set bocaux : « le client n’a qu’à venir récupérer ses courses avec un système de consigne inversée c’est-à-dire qu’il ne paye pas et dès qu’il ramène un contenant il perçoit un bon d’achat de 10 centimes » explique Pierre. Et là on voit très vite tout l’intérêt car quand on est pressé il n’est pas toujours évident d’arriver dans son magasin en vrac avec les bons contenants car sinon cela veut dire qu’on doit prévoir à l’avance exactement les courses qu’on veut faire… Faut être très organisé ! Le couple a déjà mis en place une phase de test en région toulousaine qui a remporté un franc succès, tout comme leur campagne de crowdfunding qui vient de s’achever et a atteint son objectif à 123 % avec presque 10 000 euros récoltés. Plus de 250 produits ont déjà référencés : alimentaire, cosmétique ou produits ménagers. Hors mis le Zéro Déchet deux critères de choix pour les produits : Bio si cela est possible et surtout local, préférant toujours « des produits en agriculture raisonné de la région que du bio qui vient de l’autre bout du monde » ajoute Salomé. Très bonne idée et il paraît que c’est une première mondiale !! Et une belle façon de démocratiser encore un peu plus le vrac !! On attend ça à Marseille vite 🙂

Le premier Frigo Solidaire à Marseille !!

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Jeter des aliments encore bons à la poubelle est devenu insupportable ! Quoi de plus simple, agréable et normal que de donner à quelqu’un qui en a besoin ce que nous ne voulons plus manger ? C’est tellement évident et humain !! Après l’Allemagne, la Belgique ou encore l’Autriche, c’est en France que les « Frigos Solidaires » se multiplient. Il y en a déjà 3 à Paris, voici le premier bébé marseillais grâce à deux collégiennes Maïa et Hyba, à peine 14 ans toutes les deux ! « On suivait une youtubeuse qui s’appelle Natoo. A la base, c’est une youtubeuse qui fait des vidéos humoristiques (elle a plus de 4 millions d’abonnés NDLR) mais un jour elle a fait un sujet un peu plus sérieux sur le gaspillage alimentaire et les Frigos Solidaires et c’est ça qui nous a donné envie » explique Hyba. Avec l’aide de l’Association Les Frigos solidaires, elles ont pu collecter les 1 300 euros nécessaire pour faire installer le frigo. Et elles ont trouvé dans leur quartier le restaurant qui a accepté de placer le frigo devant son établissement : il s’agit de SOJI un tout nouveau resto vegan qui vient d’ouvrir à Marseille, boulevard Philippon, dans le 4ème arrondissement. On peut donc d’ores et déjà y déposer et y récupérer de la nourriture, c’est parti ! « Il faut bien évidemment que le produit respecte des normes, ajoute Maïa, les produits végétaux, secs ou sans dates de péremption peuvent être déposés. Pas de produits entamés, périmés, faits-maison, et pas non plus de viande ni de poisson, ni d’alcool. Il faut aussi respecter la chaîne du froid bien sûr ». En France dans nos foyers nous gaspillons chaque année environ 5 millions de tonnes de déchets alimentaires, ce qui fait 80 kg par personne. Sans parler de la restauration et de la petite et grande distribution… c’est un autre sujet… D’un côté ces Frigos Solidaires pourraient faire largement baisser les chiffres des foyers puisqu’ils s’adressent à notre gaspillage individuel et familial. D’un autre côté il y a hélas de plus en plus de gens qui n’arrivent pas à se nourrir correctement dans nos villes… Tout ça est parfaitement intelligent. Et Hyba et Maïa n’ont qu’un souhait c’est qu’il y ait des Frigos Solidaires partout qui poussent dans Marseille comme des champignons !! Bravo les filles, chez Marseille Vert on vous kiffe 🙂

Contempler la nature avec Matthieu Ricard

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On y va, on y court, et on y reste pour méditer… Du 2 juillet au 23 septembre, les Rencontres d’Arles présentent « Contemplation » une collaboration inédite entre le moine bouddhiste Matthieu Ricard qui est aussi photographe et l’architecte colombien Simon Velez très engagé dans l’écologie. Quarante photographes sont présentées au cœur d’une structure exceptionnelle de 1 000 m2 en bambou, une création monumentale installée au bord du Rhône, dans le quartier de Trinquetaille. Simon Velez, le célèbre architecte spécialiste de l’architecture naturelle avait déjà élaboré une construction similaire de 5 000 m2 avec le photographe Gregory Colbert à Mexico. Pour cette édition 2018 à Arles c’est avec Matthieu Ricard qu’il imagine et conçoit ce pavillon pouvant accueillir 500 visiteurs simultanément, lequel est construit tout en bambou et s’élève comme un lieu de sérénité invitant à la découverte, au recueillement et à la contemplation. Les photographes du moine bouddhiste ont été imprimées sur du papier japonais Awagami, véritable héritage culturel, dont la technique de production remonte à 15 400 ans. Et ces photographies prises entre 1983 et 2017 sont le témoignage d’une vie entièrement dédiée à la spiritualité et à la vénération de la nature. On y découvre des paysages somptueux et des photos plus spirituelles de prières et de remerciements. Les 40 tirages de 2 mètres sur 1 m 50 occuperont l’ensemble de l’espace et immergeront ans le spectateur dans un univers propice à la réflexion. Du Népal à l’Inde, de l’Argentine au Tibet, du Chili au Bhoutan, la lumière de l’immensité des paysages et de leur plénitude invite le public au recueillement, et aussi sont censées inspirer des valeurs essentielles comme l’altruisme, la bienveillance, la responsabilité à l’égard du vivant… L’intégralité de l’argent récolté par le moine est reversé à l’association Karuna-Shechen qui vient en aide à 300 000 personnes au Tibet, en Inde et au Népal dans les domaines de la santé ou de l’éducation. Namasté 🙂

Prêter son jardin : la belle idée !

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Vous avez un bout de jardin qui vous sert à rien ? Vous possédez un peu de terre mais vous ne savez pas faire, vous n’avez pas « la main verte » ? Mais quel gaspillage et quel dommage … on a la solution : vous pouvez toute simplement prêter votre jardin !! Et vous partagerez les fruits de la récolte bien sûr… Le site pretersonjardin.com a été créé par Daniele Heiligenstein en 2010, une journaliste passionnée par les jardins qui a beaucoup écrit sur le sujet. C’est tellement évident !!… mais fallait juste y penser !! C’est le premier site a avoir lancé le concept de partage de jardins privés et « au début ce n’était pas évident pour les gens d’ouvrir leur jardin, c’est privé un jardin, presque intime, mais finalement, la plupart du temps quand les gens osent, ensuite ils se font surtout des amis » explique la journaliste. C’est un service de proximité à usage totalement gratuit et à visée altruiste et conviviale. Car quand on prête son jardin, ça commence par une histoire de légumes mais très vite cela va beaucoup plus loin. Ce sont des rencontres qui se font. Au-delà de l’intérêt de se réapproprier la terre et ses richesses, au-delà de la nécessité écologique de changer nos modes de consommation, il y a une aventure humaine aussi. Cela peut permettre à des gens qui n’ont pas accès à une nourriture saine, car trop chère, de se nourrir correctement avec du local, frais, bio et de saison. Depuis sa création se sont des centaines et des centaines d’amateurs de jardinage qui sont entrés en relation avec des propriétaires de lopins de terre ; à ce jour bientôt 20 000 membres sur le réseau en France et en Belgique. Chaque jour ce sont des rencontres, des liens se tissent et de belles histoires d’amitiés qui se vivent… Voilà une merveilleuse idée qui au-delà de son intérêt écologique évident nous montre surtout qu’on peut vivre mieux et autrement 🙂

www.pretersonjardin.com

Une protection solaire pour sauver les coraux

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La Grande barrière de corail est le plus vaste ensemble corallien du monde. Une véritable oasis de biodiversité qui s’étend sur près de 348 000 kilomètres carrés le long de la côte australienne. Un caractère exceptionnel qui lui a valu son inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981. Aujourd’hui les espèces coralliennes sont gravement menacées par un phénomène de blanchiment dû au réchauffement climatique, ce qui inquiète beaucoup les écologistes mais aussi les scientifiques. C’est ainsi qu’une équipe de chercheurs australiens a mis au point et testé avec succès en laboratoire, un film anti-solaire pour protéger localement la Grand barrière de corail du blanchiment. Le film anti-solaire est 50 000 fois plus fin qu’un cheveu. Il est fabriqué à partir de carbonate de calcium qui forme la base des squelettes des coraux et il est biodégradable bien sûr. « Il a été conçu pour flotter sur l’eau au-dessus des coraux plutôt que d’être placé directement dessus, afin de fournir une barrière anti-soleil plus efficace » a déclaré Anna Marsde, la directrice de la Fondation de la Grande barrière de corail. La structure a collaboré avec les chercheurs de l’Université de Melbourne et l’Institut australien des Sciences marines pour financer ces recherches. En réduisant la quantité de lumière solaire qui atteint les coraux, on pourra les empêcher de se décolorer. Les chercheurs ont testé le film sur sept espèces différentes et les résultats sont très encourageants puisqu’ils ont mesuré une réduction de 30 % de lumière. D’après eux le principe pourrait être mis en place concrètement sur la Grande barrière d’ici deux ans mais ne pourra pas être appliqué à l’ensemble de la Grande barrière, mais juste à un niveau plus local pour protéger les zones de récifs les plus fragiles et de grande valeur… Une avancée donc mais pas la panacée qui serait de faire baisser le réchauffement climatique : c’est toujours la priorité des priorités 🙂

« Les Sentinelles de l’Arctique » : quand l’écologie rejoint la pédagogie

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Voilà un magnifique projet d’éducation au développement durable qui a été mis en place au Collège Vitagliano à Marseille !! Afin de sensibiliser la jeunesse aux changements environnementaux sur la planète, 16 élèves et 4 adultes du collège (dont la scientifique Deborah Pardo que nous connaissons bien chez Marseille Vert : https://www.marseillevert.fr/937-2/) sont partis découvrir la faune et la flore de l’Ile de Spitzberg sur 10 jours au mois de juin. Bien sûr il s’agissait de créer de la sensibilité et de l’enthousiasme auprès de jeunes adolescents sur le sujet de l’environnement et du réchauffement climatique, mais ce genre de voyage on le sait dépasse largement les thèmes annoncés tant ils sont toujours riches sur tous les plans pour ces jeunes qui découvrent des valeurs humaines qui vont au delà de l’écologie… C’est François-Régis Daboval, ancien directeur du collège, qui a coordonné le projet. Pour lui, l’objectif premier « c’est que l’école soit réellement un lieu de promotion sociale. Pour cela il ne fallait pas reproduire les structures pédagogiques classiques qui avaient amené les enfants ici… ». Le projet s’intègre dans le orientations du Ministère de l’Education nationale qui visent à aborder les questions environnementales pour former les jeunes afin qu’ils deviennent des citoyens engagés dans le futur. Deborah, interrogée à son retour, a déjà remarqué du changement chez les jeunes : « ils étaient fiers de participer à une telle aventure et même s’ils ne savent pas toujours exprimer leurs émotions, ils resteront sûrement marqués et changés par ce voyage ». Dix jours d’immersion totale en pleine nature, en bivouac au milieu des glaciers, en kayak au milieu des icebergs, à étudier les oiseaux marins, un univers tellement différent de l’univers habituel de ces jeunes… « que du bonheur, malgré le froid ! » ajoute la docteure en écologie. Bravo pour cette belle aventure, c’est comme ça qu’on changera le monde 🙂

A lire : « Ces Marseillaises qui veulent changer la planète », Deborah Pardo, la 1ère d’une longue série on espère…

De l’eau de pluie pour les lave-glaces !

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Eurêka !! Ce n’est plus seulement la vérité qui sort de la bouche des enfants, mais aussi l’inventivité. C’est tellement évident… et pourtant personne n’y avait pensé !! Personne, jusqu’à Daniel et Lara, deux frères et sœurs de la famille Krohn à Jülich, âgés respectivement de 11 et 9 ans ! Pourquoi ne pas collecter l’eau de pluie pour laver son pare-brise ? L’idée leur est venue alors que les deux enfants étaient avec leur père en voiture sous une forte averse. Lorsque la pluie a cessé le père au volant a voulu nettoyer son pare-brise obstrué par des saletés au niveau du champ de vision mais le réservoir d’eau était vide, du coup les essuie-glaces ne faisaient que salir encore plus le pare-brise. C’est comme ça que les deux bambins drôlement ingénieux ont imaginé un système de récupération des gouttes de pluie pour remplir le réservoir de lave-glace. Une invention qui lueur a valu de remporter le Premier prix du concours de science régional dans leur pays, en Allemagne. Les enfants n’en reviennent toujours pas que personne n’y ait pensé avant eux… « Pour tester notre idée, nous avons démonté certains de nos jouets qui intégraient des circuits d’eau comme notre camion de pompier ou notre aquarium. On a ensuite fabriqué un système de filtres pour nettoyer l’eau et ça marchait parfaitement » explique la petite fille. L’idée est parvenue jusqu’aux ingénieurs Ford qui ont proposé de tester un dispositif à taille réelle sur une voiture : ils ont mis en place un bac de récupération d’eau à la base du pare-brise relié par un durite au réservoir du lave-glace, tout comme les enfants, et ça marche ! Voilà une petite idée qui pourrait permettre d’économiser des milliards de litres d’eau ! Chaque année chaque conducteur utilise près de 20 litres d’eau pour nettoyer le pare-brise de son véhicule. Avec 291 millions de voitures actuellement en service sur les routes d’Europe, le système « Krohn » permettrait d’économiser près de six milliards de litres d’eau par an, rien qu’en Europe… Même si on espère surtout une diminution du parc automobile, en attendant, on dit bravo les enfants : trop forts 🙂

Les 7ème Green Awards de Deauville

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Quelle plus belle façon de sensibiliser à l’écologie qu’un film ? La puissance de l’image est énorme lorsqu’il s’agit de révéler, mettre en lumière, valoriser, expliquer ou même dénoncer… Les Green Awards de Deauville offrent depuis des années une occasion unique aux entreprises, institutions, ONG, associations et collectivités de promouvoir leurs différentes actions et pratiques écolos pour répondre au défi du changement climatique, préserver notre environnement et assurer le bien-être des générations futures ! Depuis 7 ans déjà le festival se donne pour mission de valoriser ce grand répertoire constitué de films institutionnels, spots et documentaires autour du développement durable et des éco-innovations et ainsi de sensibiliser tous les acteurs à ces sujets vitaux. Chaque année le festival rassemble 500 films des 4 coins du monde dans une compétition internationale, 400 professionnels et acteurs clés du secteur pour 2 jours de projections, de découverte et de networking ainsi que des centaines de scolaires et de visiteurs grand public. Ça démarre aujourd’hui 19 juin pour deux jours entiers dédiés à l’audiovisuel vert : tables rondes d’experts, workshops, master-class, projections spéciales, séances de pitch… Cette année pas moins de 420 films en compétition et les 100 films finalistes seront projetés en présence des équipes des films pour tenter de remporter les prestigieux Green Awards d’Or !! 14 catégories thématiques d la compétition couvrent la totalité du territoire de l’écologie au sens large, c’est-à-dire celle qui englobe tout, la transition, les innovations, la biodiversité, le climat, les transports, l’agriculture mais aussi l’habitat, la solidarité ou la santé… et pour chaque catégorie il y a 3 compétions : le SPOT (moins de 2 minutes), l’INFO (moins de 25 minutes) et le DOC (plus de 25 minutes). Tout le meilleur de l’audiovisuel green est là !! Avec comme parrain Jean-Louis Etienne cette année promet d’être riche… et enfin notre petit préféré marseillais Le Grand Saphir est en compétition (https://www.marseillevert.fr/le-grand-saphir-une-revolte-extraordinaire/) !! On croise les doigts 😉

De la spiruline sur la Côte Bleue

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Les bienfaits de la spiruline sont innombrables, nous en avons déjà parlé chez Marseille Vert à plusieurs reprises, mais on peut insister et même lourdement, tant cette micro-algue détient de qualités, c’est pourquoi on parle d’elle pour lutter contre la malnutrition dans le monde : elle booste le système immunitaire, améliore l’endurance et la résistance, aide à garder ou à retrouver la forme, contrôle le poids en régulant le niveau de sucre dans le sang, renforce les défenses naturelles et la vitalité, favorise la résistance de l’organisme, c’est aussi une source naturelle d’antioxydants pour lutter contre le stress oxydatif… Bourrée de fer, minéraux, oligo-éléments, vitamines, protéines… on peut pallier facilement à toute sorte de carences alimentaires avec quelques gélules, de la poudre ou des comprimés ! Et c’est pas compliqué à produire : la preuve avec la « Spiruline de la Côte Bleue ». Ferme artisanale située à Gignac-la-Nerthe dans les Bouches-du-Rhône, tout près de Marseille. Jeune diplômé en aqua-culture, Martin Petitjean est le seul à produire cette algue sur toute la Côte bleue. Il a démarré son exploitation il y a toute juste un an et commence doucement à se faire connaître. Sa spiruline est en vente directement sur l’exploitation pour ceux qui ont envie de découvrir cette nouvelle génération de « ferme », sinon sur internet ou quelquefois lorsqu’il fait des salons, marchés, etc… Jusqu’en 2005 la presque totalité de la spiruline consommée en France provenait de Chine ou d’Amérique où elle est produite dans des sites industriels. Depuis la culture se développe en France, dans un contexte non-concurrentiel et solidaire (pour l’instant !). Les fermes françaises proposent un produit de qualité cultivé sans pesticides dans un environnement sain et de manière artisanale. Alors si vous voulez consommer « l’aliment de santé supérieur du XXIème siècle », choisissez un mode local et durable : c’est toujours mieux aussi pour la planète 🙂

Jean-Martin Fortier, jardinier-maraîcher de cœur

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« Remplaçons l’agriculture de masse par l’agriculture par la masse » : voilà le slogan de Jean-Martin Fortier, un slogan qui nous va très bien chez Marseille Vert, tout à fait d’accord à 100 % ! Jean-Martin est né (1978) et vit au Québec où il a fait ses études environnementales. Il se passionne très vite pour le mouvement de l’agro-écologie et après de nombreux voyages pédagogiques, il rentre au pays pour développer un modèle de ferme maraîchère sur petite surface ou micro-ferme. Il est ce qu’on pourrait appeler « une fermier de famille » mais aussi aujourd’hui un conférencier-enseignant et auteur largement primé pour son best-seller « Le jardinier-maraîcher ». Il est reconnu dans le monde entier comme une référence sur la production maraîchère bio-intensive et a inspiré des milliers de lecteurs avec son modèle d’agriculture à échelle humaine, écologique et rentable. « Ma mission est d’inspirer et d’éduquer les gens à travailler ensemble à multiplier le nombre de petites fermes écologiques partout à travers le monde. J’ai la conviction qu’ainsi nous pouvons remplacer le poison et la destruction de l’agriculture industrielle avec un système alimentaire fondé dans le respect de la nature et de la communauté. Des aliments sains, produits avec soin par et pour ceux qui ont à cœur ces valeurs » confie-t-il. Il a lui-même fondé avec sa femme Maude-Hélène Desroches « Les Jardins de la Grelinette », une micro-ferme biologique qui sur moins d’un hectare cultivé génère plus de 150 000 $ permettant aux deux exploitants de bien vivre de leurs revenus agricoles, et la ferme nourrit plus de 200 familles en circuit court. Son livre est un véritable manuel d’agriculture sur petite surface qui fournit des notes culturales sur plus de 25 légumes et vous apprend, étape par étape, tout pour devenir un bon agriculteur : choisir un site, comment investir, s’inspirer de la permaculture, désherber avec les meilleurs outils, fertiliser organiquement les cultures, lutter efficacement contre les maladies et insectes nuisibles… mais aussi faire une bonne planification financière car c’est aussi un très bon businessman ! Dernièrement il est venu à Marseille pour une conférence et dédicace (accompagné de notre « jardinier-maraîcher » à nous : Maxime de Rostolan !). Nous avons rencontré un jeune homme dynamique, sympathique, avec un beau sourire franc et heureux… Alors puisqu’il a compris comment on peut changer la vie, tous maraîchers avec lui 🙂