François Sarano, amoureux des cachalots
Nous aussi !! Ancien collaborateur du Commandant Cousteau, l’océanographe François Sarano enchaîne expéditions, conférences, travaux associatifs, livres de photos, films et documentaires afin de sensibiliser le grand public à l’importance de la vie marine sauvage, indispensable au développement de l’humanité aussi ! Et 20 ans après sa dernière expédition avec l’homme au bonnet rouge, le plongeur même s’est retrouvé dans le film de Jérôme Salle L’Odyssée : il doublait Lambert Wilson jouant Cousteau dans les scènes de plongée. Depuis quelques années, le scientifique plonge auprès des cachalots de l’île Maurice, dont il tente de décrypter le langage : « ces animaux magnifiques, puissants, nous offrent des rencontres bouleversantes qui montrent que sauvage ne veut pas dire agressif mais libre et indompté ». Car à plus de 60 ans cet homme continue ses recherches à travers son masque, et pas uniquement sur un bateau ou en laboratoire… ce qu’il préfère c’est aller près des cachalots… tout près… Au fil des ans, le chercheur a identifié une cinquantaine de cachalots à l’île Maurice et dit avoir trouvé auprès de ces baleines à dents et à la tête en forme de parallélépipède quelque chose de différent : « Sous l’eau les relations avec les animaux sont faibles, ils vous acceptent sans plus, alors que les cachalots adoptent une curiosité stupéfiante à l’égard des hommes ». Il s’est particulièrement attaché à l’un d’entre eux qu’il a appelé Eliot « encore plus curieux, plus entrepreneur, plus attentif à notre présence ». Un jour il a même dansé avec lui : « Je me tournais sur le dos, il faisait de même, sur le ventre, idem, et cela a duré plusieurs minutes, raconte-t-il, un peu comme ce que l’on fait avec les dauphins ». Et aussi, l’enregistrement sonore montre que l’animal a émis des « codas », des bruits ressemblant à des séries de claquements de langue normalement réservés à la communication entre cachalots, comme si Eliot avait voulu lui parler… Cela a alimenté sa soif d’analyser des centaines d’heures de bandes sonores pour tenter de communiquer avec les cachalots un jour… et peut-être se parler d’amour 🙂