Author archives: Agnès Olive

Un lycée écolo à la mémoire de Simone Veil

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Comme tout le monde, on est très admiratif de cette grande dame décédée récemment et dont le nom est associé hélas à l’Holocauste mais aussi à des grands combats féministes et politiques tels que le droit à l’avortement ou beaucoup d’autres travaux juridiques très pointus… Eh bien voilà qu’aujourd’hui elle prête son nom à un lycée écolo construit tout en restanques à Marseille : le Lycée de Saint-Mitre dans le 13ème arrondissement qui vient tout juste d’être inauguré en présence de l’un de ses fils. L’établissement a été conçu par la célèbre architecte marseillaise Corinne Vezzoni dans le respect de ne surtout pas abîmer le lieu : « Quand j’ai travaillé sur le projet, j’ai beaucoup réfléchi à comment construire sans consommer trop de terre, en optimisant l’énergie et en tirant parti des qualités exceptionnelles du territoire comme l’ensoleillement » confie-t-elle. L’établissement a poussé sur un vaste terrain en pente exposé au Sud sur d’anciennes terres agricoles à deux pas d’une église, d’ailleurs le lycée à la fois immense et très discret dans son architecture, cohabite parfaitement avec la paroisse. Le béton rose orangé voué à s’éclaircir avec le temps, utilisé à l’extérieur comme à l’intérieur sur les murs, les sols, et les plafonds, est un matériau qui s’entretient naturellement et qui évite l’utilisation de solvants et de peintures, très polluants et difficiles à recycler. Quasiment toutes les salles, bureaux et espaces collectifs sont largement vitrés sur le Sud pour profiter au maximum de l’ensoleillement et de la luminosité naturelle. Une lumière apportée également par des patios végétalisés, tout cela supprime de l’éclairage, du chauffage et permet de faire énormément d’économie d’énergie… Le Lycée Simone-Veil dans un avenir proche pourra accueillir presque mille élèves : tous des graines d’écolos 🙂

Nic Bladen immortalise les plantes en danger

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L’artiste Sud Africain Nic Bladen réalise d’étonnantes sculptures en bronze de plantes en danger de disparition afin, espère-t-il, d’en garder une trace pour les générations futures. Une façon de les immortaliser 🙂 Il avait commencé par fabriquer des bijoux et puis le hasard a fait qu’un jour il a réalisé la sculpture d’une fleur pour une commande d’une société d’orchidophilie, et ce fut une révélation ! Il prend conscience à quel point les sculptures de plantes peuvent êtres belles ! Depuis lors, Nic se consacre entièrement à cet art dans son atelier de Simon’s Town et expose ses œuvres partout en Afrique du Sud et jusqu’à Londres. La plupart des plantes qu’il sculpte sont des espèces en danger et l’artiste essaie d’attirer l’attention sur leur statut et les menaces du réchauffement climatique : il existe 361 variétés de protea en Afrique du Sud et beaucoup sont menacées de disparaître selon l’artiste !! Il rêve même qu’il y ait un jour un musée en Afrique du Sud dédié aux protea qui les montreraient telles qu’elles apparaissaient dans la nature avant de disparaître à cause du réchauffement climatique : « Certes ces œuvres n’auraient guère de valeur scientifique car leur ADN en seraient absent, mais nous aurions au moins une représentation de leur aspect » explique Nic. Il façonne en quelque sorte leur fossile en métal pour qu’on ne les oublie pas…

On a trouvé une algue bio-pesticide !

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Une petite société de la région bordelaise, Immunrise, a découvert une algue microscopique qui produit des molécules aux vertus bio-pesticides très prometteuses !! Pour l’instant en laboratoire on a prouvé son efficacité à 100 % pour lutter contre le mildiou de la vigne, il faudra maintenant la vérifier en plein champ. Des tests in vitro ont démontré que cette micro-algue, réduite en poudre, combattait les champignons responsables des principales maladies décimant les filières de la tomate, de la pomme, du blé, de la pomme de terre, de la banane et surtout de la vigne : le plus gros consommateur de produits phytosanitaires de synthèse en France. Selon les essais menés en laboratoire par l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) de Bordeaux, cette poudre de micro-algue a aussi une efficacité de 50 % sur le botrytis (une moisissure appelée « pourriture grise ») ainsi que sur 4 des 7 champignons responsables de l’esca, une maladie du bois qui fait des ravages dans les vignobles du monde entier et qu’on ne sait traiter qu’avec des produits hyper dangereux qui ont déjà coûté la vie à de nombreux vignerons… Bref il ne reste plus qu’à espérer que cela fonctionne en condition réelle ! Malgré un brevet déposé en juin dernier, la société garde jalousement le nom de cette micro-algue à l’effet fongicide, on sait seulement qu’elle a été prélevée aux larges des côtes bretonnes. Il faut dire qu’il y a beaucoup d’argent en jeu… mais ce qui est surtout en jeu c’est la protection de la planète et du vivant ! Et si Immunrise révolutionnait l’industrie des produits phytosanitaires ? On peut rêver non ?! Et RIP Monsanto 🙂

Pour la 1ère fois on a exploré les fonds marins de l’Antarctique !

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Un grand merci à Greenpeace 🙂 C’est la première fois que l’être humain est allé explorer les fonds marins de l’Antarctique et c’est magnifique !! C’est pour plaider en faveur de la création d’un sanctuaire marin dans l’Antarctique que l’ONG est allée explorer les fonds océaniques de la région lors d’une expédition qui a duré trois mois. Les photos qu’ils ont rapportées sont sublimes ! C’était une zone inconnue des hommes dans la laquelle se sont rendues les équipes de Greenpeace International, grâce à un petit sous-marin de deux places : « Nous avons observé de nombreuses espèces d’éponges, des coraux, des seringues de mer et beaucoup d’étoiles de mer différentes. J’espère que nos observations vont contribuer à démontrer pourquoi nous devons protéger cet écosystème précieux » a déclaré John Hocevar, biologiste marin à Greenpeace Etats-Unis et pilote du sous-marin. A travers ce témoignage, l’organisation internationale espère promouvoir la création d’un sanctuaire marin en mer de Weddell. Ce dernier, s’il était créé, serait le plus grand du monde : presque 2 millions de mètres carrés !! Cette zone géographique regorge d’espèces marines en tout genre : manchots, phoques, baleines, krill, crevettes… Un espace de sauvegarde qui constituerait un refuge pour cet écosystème marin très prisé hélas par la pêche industrielle… Une commission pour la conservation de la faune et de la flore marine de l’Antarctique, qui rassemble 24 Etats, se réunira en octobre 2018 pour étudier la proposition… mais en attendant une pétition lancée par Greenpeace a déjà recueilli plus de 50 000 signatures ! On signe.

Crédit photos : Christian Aslund / Greenpeace

Accueil Paysan : partir en vacances à la ferme !

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Accueil Paysan est un association qui rassemble des citoyens et des acteurs ruraux, qui prenant appui sur leur acticité agricole ou leur lieu de vie, mettent en place un accueil touristique, pédagogique et social dans le but d’une part, de leur côté, de continuer à vivre décemment sur leurs terres, d’autres part, pour les citadins touristes de les sensibiliser à la vie en nature et à la protection de l’environnement par ricochet ! Cela fait 30 ans qu’ils existent et que ça fonctionne très bien : en effet l’association a été fondée en 1987 par des agriculteurs de l’Isère qui voulaient mettre en place un label de qualité d’accueil touristique chez eux. On peut partir seul, en couple, en famille, entre amis, chez l’habitant, en gîte, en relais d’accueil ou en camping, il y en a pour tous les goûts, avec plus ou moins de confort ou d’aventure selon les désirs des uns et des autres, toutes les formules sont possibles pour se retrouver pour quelques jours loin de la pollution des voitures et du bruit incessant des villes, dans une charmante ferme à travailler la terre, visiter une exploitation, nourrir des animaux, apprendre à monter à cheval en ferme équestre ou à jardinez de manière écolo… L’association propose des espaces de vie et de rencontre, une agriculture paysanne pour une souveraineté alimentaire, un engagement solidaire pour un projet équitable, et des pratiques respectueuses de l’environnement et de la diversité. Tous ces principes éthiques sont définis dans une charte claire, nette et précise (en 9 points) et tout est expliqué sur leur site très bien fait : www.accueil-paysan.com et cerise sur le gâteau Accueil Paysan, reconnue par le Ministère français de l’Agriculture est impliqué dans l’accueil familial et le tourisme social avec des organismes d’aide au départ en vacances des familles les plus modestes !! Ecolo et bon esprit, on dit bravo 🙂

Lizzie Carr, la femme qui voulait nettoyer les rivières

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Lizzie Carr est née dans le Surrey en Grande-Bretagne en 1985. Après de brillantes études elle commence à travailler da le marketing (comme beaucoup de monde !!) mais se passionne pour les voyages et part dès qu’elle peut découvrir de nouveaux continents. Mais en 2012 on lui diagnostique un cancer de la thyroïde étendu au système lymphatique… Un déclic. Après son opération et une guérison relativement rapide, elle décide de changer de vie. Elle commence par démissionner de son job puis cherche à donner un sens à sa vie. Elle se met par hasard au paddle, une acticité qui lui permet de reprendre très vite des forces, et réalise rapidement lors de ses sorties en rivière, sur la Tamise en autres, l’ampleur de la pollution plastique. Elle voir défiler bouteilles d’eau, jouets, pots de fleurs, scooters, caddies… et elle a envie très vite de faire quelque chose : « J’avais retrouvé la santé grâce à mes expéditions dans la nature. Je m’étais sentie mieux grâce à elles, j’étais triste de voir que mon sanctuaire étouffait à cause de la pollution » confie-t-elle. Les déchets qui sont en rivière proviennent de la terre bien sûr, des villes, alors Lizzie décide de traverser toute l’Angleterre en paddle et de ramasser les déchets afin qu’ils n’« atterrissent » pas dans les rivières… Elle trimballe tout son matériel sur son paddle pour camper la nuit et nettoyer les déchets la journée, avec des moments très difficiles mais d’autres de pur bonheur ! Elle a parcouru ainsi 650 km pour sensibiliser la population britannique à la pollution avec notamment son #Plastic Patrol avec lequel elle recense toutes ces découvertes plastique… Sur son blog une citation de Roald Dahl est mis en exergue : « La tiédeur ne donne aucun résultat » 🙂

En Floride une ville 100 % écolo mais... pour les riches !

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Ah quand les milliardaires vont se mettre au vert, on va bien s’amuser 🙂 Babcock Ranch sera la première ville 100 % écolo des Etats-Unis. Située dans le sud-ouest de la Floride, une cité un peu « idéale » : uniquement alimentée en énergie solaire, tout entourée par la nature, plus d’espaces verts que de bâtiments, des chemins pour piétons et vélos partout, des navettes électriques gratuites qui circulent et relient toutes les habitations privées aux lieux publics (aucune voitures à essence : elles seront interdites), des bureaux et des logements qui préservent les ressources naturelles et l’environnement… Un petit paradis oui mais très cher !! C’est le seul hic mais il est de taille : le prix !! Des maisons qui vont de 200 000 à 800 000 dollars, donc de 200 000 à 700 000 euros !! Et voilà, tout de suite ça fait moins rêver… ça reste l’Amérique quand même faut pas oublier ☺ C’est un ancien jour de football américain Syd Kitson reconverti dans l’immobilier qui a lancé la construction de cette ville nouvelle. Il en avait assez des lotissements fermés autour d’un golf et d’un country club – nous aussi on en avait assez ;). Du coup, pas de mairie, pas de conseiller municipal, personne pour l’instant… juste des gens qui arrivent (ou pas) avec leur argent ! Aujourd’hui la ville est encore en construction et cherche toujours ses habitants… Ils devraient être 50 000 d’ici 20 ans…

Une Fac écolo pour les « va-nus-pieds » en Inde

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Barefoot College (l’Université des « va-nus-pieds ») a été créée en 1972 dans le petit village de Tilonia, pas très loin de Jaipur, la capitale du Rajasthan par Sanjit Bunker Roy, un activiste et entrepreneur social indien. Son objectif était d’offrir une éducation avancée à des personnes pauvres et analphabètes. Le principe de départ est génial : il s’agit de démystifier les grands métiers techniques ! Il suffit de croire que l’on peut devenir ingénieur sans avoir fait une grande école ou guérir des gens malades sans avoir passer cent ans dans une Fac de médecine et nous on y croit ☺ Ainsi tout le monde peut fabriquer, installer et réparer des pompes à main ou des équipements solaires ou traiter la plupart des petits problèmes de santé d’une communauté rurale, pour cela il suffit juste d’avoir reçu un minimum d’éducation, une formation simple, courte et efficace ! Depuis toutes ces années le Barefoot College a formé des centaines de « Solar Mamas » (ces femmes qui ne savent ni lire ni écrire et qui sont devenues ingénieurs solaires) et a participé à l’autonomie énergétique de plus d’un millier de villages dans le monde. 260 « barefoots doctors » sont aussi capables de soigner la plupart des affections communes avec les traitements allopathiques ou homéopathiques. L’université forme aussi des techniciens capables d’installer des systèmes de récupération et de traitement de l’eau, de fabriquer et de maintenir des fours et chauffe-eau solaire, des pompes à main pour les puits… Les résultats obtenus sont fantastiques !! On apprend tout aussi bien dans la sobriété et la modestie : ici les repas sont pris collectivement, assis sur une natte, on fait sa vaisselle et son compost pour le potager de l’université qui fournit la cantine, on se douche avec un sceau d’eau, on ne gaspille rien parce que tout est précieux ! Le campus est en autonomie énergétique : tout marche à l’électricité solaire, l’eau de pluie est récupérée, etc… On y prône des valeurs d’égalité et de confiance en soi et ça marche. Un système pensé par Gandhi à l’époque et vérifié aujourd’hui.

Ann-Isabelle Guyomard, ambassadrice des pôles

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Elle est Docteur en Droit de l’Antarctique (et nous on savait même pas que ce diplôme existait !! Il faut dire qu’ils ne sont que deux en France à l’avoir obtenu…) mais aussi artiste plasticienne, danseuse et musicienne… sous le nom de Oïjha. Ann-Isabelle Guyomard met tout son art au service des pôles ! Son métier ? Artiste plasticienne polaire !! Un métier qu’elle a inventé forcément… Elle est née à Caen en 1981 dans une famille de voyageurs expatriés, ce qui lui a sûrement donné le goût du voyage ! Après sa thèse elle est nommée au siège des Terres Astrales et Antarctiques Françaises (TAAF) basé à Saint-Pierre à La Réunion. Elle envisage l’Antarctique sur le plan scientifique autant que sur le plan artistique car chaque fois qu’elle se rend dans les pôles, elle profite d’une mission en tant que chercheuse juriste chargée d’études sur la protection de l’environnement pour réaliser une ouvre d’art ! Aujourd’hui elle est engagée dans la protection des pôles aussi bien comme artiste que comme experte. Ainsi elle a dessiné un cercle d’or pur sur un rocher au Pôle Nord et un autre au Pôle sud. Elle exprime aussi son amour des pôles sur des toiles immenses en dansant sur la toile, sans pinceau mais avec de la peinture et le mouvement de son corps entier… Pour cela elle rentre dans un état de transe proche de l’extase… un état qui lui faisait un peu peur au début mais aujourd’hui elle est aussi sophrologue et a compris que c’est comme une méditation transcendantale… aucun inquiétude à avoir !! Sa dernière exposition : « GAMMMA : Grandir l’Art Moderne Méditatif en Antarctique » organisée dans la station Dumont-d’Urville, en terre d’Adélie, dédiée aux hommes et aux femmes qui œuvrent sur le continent blanc sera bientôt présentée en France. On a hâte ☺

La Maison du Zéro Déchet à Montmartre

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A Paris la communauté Zéro Déchet a désormais sa maison ! Elle a ouvert l’été dernier sur la butte Montmartre à deux pas du marché Saint-Pierre. Portée par l’association Zero Waste France, la Maison du Zéro Déchet entend sensibiliser les parisiens (mais aussi les touristes) du quartier de Montmartre à la réduction de notre empreinte écologique. « C’est un projet que nous menons depuis un an, après le succès du Premier Festival Zero Waste qui avait attiré 5 000 personnes de toute la France au Cabaret Sauvage, raconte Flore Berlingen, la présidente de l’association, et avec ce nouveau lieu, nous souhaitons augmenter notre visibilité mais aussi favoriser les rencontres et poursuivre nos actions de sensibilisation ». Le lieu propose différents services : à l’entrée, dans l’espace boutique, des objets en tout genre jalonnent les étagères en bois (brosses à dent en bambou, lingettes lavables, sacs alimentaires réutilisables…), des produits que l’on trouve sur des sites Internet mais rarement en magasin ! Et puis outre la boutique, une partie au rez-de-chaussée est dédiée aux formations. L’association propose des cours de cuisine pour apprendre à cuisiner les restes ou bien des ateliers de cosmétique fait-maison. Des formations à destination des particuliers mais aussi des professionnels et des collectivités pour qu’elles intègrent les bons gestes notamment lors d’évènementiels. L’association veut aussi bien intégrer les consommateurs que les entrepreneurs car le Zero Waste n’est pas un petite mode féminine : il s’agit de protéger notre planète et tout le monde doit s’y mettre y compris les entreprises ! Pour le financement de la maison, l’association a fait appel au financement participatif et a collecté plus de 30 000 euros (plus que l’objectif fixé !!). A quand la Maison du Zéro Déchet à Marseille ?