Author archives: Agnès Olive

"Bee Saving Paper" pour aider les abeilles

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« Si les abeilles disparaissent, les jours de l’Homme seront comptés » : cette phrase célèbre attribuée à Albert Einstein nous rappelle qu’il y a urgence aujourd’hui à sauver les abeilles ! Elles sont au cœur de la vie et de la nôtre en particulier : elles maintiennent en vie avec quelques autres insectes pollinisateurs 80 % des plantes utiles et sauvages ! Puisque d’un côté les grands gouvernements, les gros industriels et autres super décideurs et pollueurs ne font rien (pire, font tout ce qu’il ne faut pas faire) encore une fois c’est à nous, petits citoyens de faire quelque chose, chacun dans son coin… En Pologne Tomasz Bujok et Anna Gadecka amoureux des abeilles eux aussi ont crée leur start-up Bee Saving Paper pour les aider. Il nous est tous arrivé de voir une abeille en difficulté, en manque de force, avec du mal à redécoller… eh bien le couple a mis au point des feuilles de papier entièrement biodégradables et imbibées de glucose pour aider les abeilles les plus faibles à reprendre des forces. « Nous avons réussi à développer et produire ce qui est probablement le premier papier que la nature ne voudrait pas seulement que vous utilisiez mais que vous jetiez aussi » expliquent-ils. Le glucose qui le compose est spécial pour elles et ne rend pas le papier collant et donner aux abeilles de l’énergie, le papier contient aussi des graines de Lacy Phacelia, une plante favorite des insectes. Pour attirer les abeilles, les entrepreneurs utilisent une peinture UV aqueuse qu’elles seules peuvent voir, avec des motifs qui leur donnent l’illusion d’être au-dessus d’un champ. Les créateurs sont conscients que cette innovation ne pourra fonctionner qu’à échelle locale et ne réglera pas le problème mondial du déclin de la population des abeilles mais selon eux cela peut faire réaliser aux gens l’importance qu’elle sont dans notre vie. De la sensibilisation donc aussi !! Le papier pourra être utiliser sous forme de sacs pour les courses qu’on pourrait jeter dans son jardin en rentrant à la maison ou de tickets de métro à abandonner dans les rues ou les parcs. On va pouvoir jeter du papier par terre et Mère Nature – pour une fois – nous remerciera 🙂

Le Tour Alternatiba pour le climat, c'est parti !

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Le Tour Alternatiba pour ceux qui ne connaissent pas c’est un grand Tour à vélo organisé chaque année depuis 2015 dans tout le pays qui a pour but de mettre en valeur toutes les initiatives citoyennes qui proposent des alternatives au dérèglement climatique. Organisé par Alternatiba, les Amis de la Terre et Action Non-Violente COP21, le tour démarre aujourd’hui le 9 juin de Paris pour atteindre Bayonne et son village alternatif le 6 octobre ! 200 étapes et 5 800 km sont prévus dans toute la France et les pays frontaliers. Les triplettes et quadruplettes, symboles de la force du mouvement collectif s’arrêteront dans des grandes villes comme Toulouse, Grenoble ou Nantes mais aussi dans des territoires ruraux et des lieux emblématiques de lutte et de mise en œuvre des alternatives. Résistance à l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, opposition à l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, mobilisation contre le projet de gazoduc Midcat à Perpignan, ville en transition comme Ungersheim, parc citoyen photovoltaïque à Aubais, lutte contre la reconversion d’une raffinerie de Total en agro-carburants à Martigues… autant d’exemples parmi les étapes qui permettent de valoriser la multitude d’actions citoyennes portées un peu partout sur le territoire en faveur de la transition écologique et sociale. « Accélérons le développement des alternatives pour relever le défi climatique » : le projet vise à aller au plus près des territoires et ses habitants pour se rencontrer, partager, échanger, diffuser, mobiliser… En 2015 le Tour Alternatiba avait déjà mobilisé plus de 60 000 citoyens ! Cette année 2018 s’avère un Tour important tant les enjeux climatiques se sont accélérés, la désobéissance civile non-violente développée et les solutions citoyennes alternatives multipliées. On les attend de pied ferme à Marseille les 14 et 15 septembre ! Une grande mobilisation populaire pour changer le climat en changeant le système : évidemment qu’on aime 🙂

Avec Skavenji tout le monde fait son électricité !

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C’est un peu comme faire pousser ses propres légumes sur son balcon pour se nourrir : pas besoin d’autorisation, tout le monde peut le faire librement et on n’a plus besoin d’acheter systématiquement ses légumes à un producteur ! Gaël Desperriès, un niçois est à l’origine de Skavenji, il a eu l’idée de nous proposer à chacun de pouvoir produire notre propre électricité (du moins en partie) chez nous et de la consommer directement. Après voir travaillé plusieurs années dans l’industrie énergétique, l’ingénier-entrepreneur a constaté avec regret que la transition énergétique était finalement réservée aux gros industriels… Selon lui pourtant n’importe quel citoyen doit pouvoir participer à cette démarche positive pour l’environnement. Alors comment ? C’est simplissime : à partir d’un simple boîtier connecté chacun va pouvoir créer de l’énergie renouvelable, il suffit de brancher le boîtier sur une prise du foyer et on y connecte le panneau solaire qui l’accompagne. Une fois l’énergie emmagasinée, on peut l’employer pour faire fonctionner nos petits appareils ménagers : ordinateur, téléphone, télé, radio, etc… A la box s’ajoutent une application mobile pour gérer notre production et notre consommation d’électricité et une plateforme communautaire pour échanger en ligne des conseils, expériences, tutos… Parce qu’on peut aussi inventer notre propre façon de faire de l’électricité : comment faire une mini-éolienne maison ou même un appareil de gymnastique qui fournit de l’électricité ! C’est génial tout simplement !! La Box est fabriquée en France avec des composants naturels et recyclés, c’est tout parfait. Une petite invention française (cocorico !!) en vente à moins de 400 euros qui pourrait bien participer à la transition énergétique… et en plus c’est ludique ! On en veut une 🙂

Bouglione passe au cirque sans animaux !

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Tellement fort comme symbole !!! On applaudit très fort… Sandrine et André-Joseph Bouglione, l’un des petits-fils et la belle-fille de Joseph Bouglione et descendants donc d’une grande famille circassienne, ont fait le choix de mettre définitivement un terme à leurs spectacles faisant intervenir les animaux. Bye-bye les tigres qui sautent dans les cerceaux enflammés ou les éléphants qui s’assoient sur commande, tous leurs animaux ont été replacés dans des sanctuaires et réserves de l’hexagone pour une retraite bien méritée ! On n’aura plus non plus ces atroces ménageries où l’on voyait tous ces animaux sauvages malheureux et emprisonnés… Ils ont décidé de développer l’éco-cirque : un cirque sans animaux et écologique : mais quelle bonne idée !! Au programme il y aura toujours les spectacles de cirque avec les artistes bien sûr mais le chapiteau sera entouré d’un éco-village avec expositions, boutiques, artisans, libraires, de quoi se restaurer et on retrouvera systématiquement les acteurs de la transition écologique et du vivre ensemble dans la région. En bouleversant ainsi les codes, les Bouglione veulent ainsi « informer et sensibiliser dès le plus jeune âge sur la nécessité de préserver l’environnement et de respecter les animaux et la biodiversité. Après cette décision forte, le cirque Bouglione devra se réinventer et prouver que le spectacle peut-être encore mieux sans l’exploitation animale. Ils ont d’ailleurs conçu un tout nouveau spectacle de remplacement et pour se passer des animaux sauvages, ils ont dû se montrer très créatifs et emmènent les spectateurs dans un univers décalé presque surréaliste « à la Tim Burton avec aussi un côté Monty Python ». Ce n’est pas si nouveau : depuis 1984, le très renommé Cirque du Soleil fonctionne sans animaux en créant toujours des univers audacieux et résolument modernes. Le cirque Bouglione va nous prouver encore une fois que sortir de la tradition stimule la création. Mais ce sont surtout les animaux qui vont être contents et ceux qui les aiment aussi… on leur dit un grand MERCI. Bientôt une première tournée en France : on a hâte 🙂

« La Terre Vue du Cœur » pour tomber en amour

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Après « La Terre Vue du Ciel » du photographe Yann-Arthus Bertrand, voici « La Terre Vue du Cœur », un film de Iolande Cadrin-Rossignol et on adore ce titre !! Car c’est bien de cela dont il s’agit : appréhender l’écologie avec le cœur… C’est une belle idée puisque tout le monde aime spontanément les arbres, les animaux, les océans, c’est tellement naturel, ça touche tout de suite le spectateur. Le documentaire nous emmène en voyage tout autour de la planète avec de très belles images qui nous font « tomber en amour » – comme on dit au Canada – pour la nature. Un film avec Hubert Reeves qu’on aime tant, son discours toujours juste, simple et humain pour quelqu’un qui est un grand astrophysicien et qui pourrait nous parler un langage de technicien mais la modestie de l’homme est proportionnelle à son savoir !! On découvre un Frédéric Lenoir amoureux de ses ânes en Corse (c’est quand même grâce à l’un d’eux qui s’appelait « Socrate » quand il était petit qu’il s’est intéressé au philosophe, et s’il devait toute sa carrière à cet animal ?!). Botanistes, biologistes, chercheurs, spécialistes environnementaux et climatiques, explorateurs, cinéastes et photographes des profondeurs océaniques, tous interviennent autour du grand physicien et écologiste canadien, avec beaucoup de sensibilité et d’humanité, et tous nous racontent ce que nous avons fait comme dégâts à notre belle Terre nourricière ces dernières années et ce qu’il est encore temps de rattraper, de corriger, pour éviter que nous ne disparitions nous les êtres humains, avec la disparition de la biodiversité… On est sous le charme de tous ces scientifiques, hommes et femmes qui ont très bien compris les enjeux et l’urgence qu’il y a aujourd’hui à passer aux actes, à sauver la biodiversité dont nous faisions partie comme un maillon d’une même chaîne, pas plus important que les autres maillons ! On admire leur douceur quand quelquefois on aurait envie de se mettre en colère et de s’énerver, mais à quoi bon ?… c’est bien dans la douceur et dans la beauté qu’on changera le monde tous ensemble ! Encore un film qui va dans le bon sens : aider l’humanité à prendre conscience, premier pas indispensable avant de passer au second : l’action 🙂

C’est la Semaine Européenne du Développement Durable

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C’est parti pour la Semaine Européenne du Développement Durable ! Comme chaque année celle-ci se déroule fin mai – début juin (du 30 mai au 5 juin exactement pour cette nouvelle édition) afin de sensibiliser chacun à des enjeux écologiques dans toute l’Europe car le but est bien de promouvoir le développement durable à travers des évènements très nombreux organisés sur tout le continent. En 2017 on a recensé pas moins de 3 978 initiatives dont 1 291 en France… Cocorico les petits français !! Une semaine qui a aussi pour intérêt de rappeler aux citoyens comme à tous les acteurs du changement les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) qui doivent être atteints par tous les Etats membres des Nations Unies d’ici 2030 afin de répondre aux défis urgents de la Planète. Parmi ces objectifs : la gestion durable de l’eau pour tous, des énergies propres et à un coût abordable, des villes et des communautés durables ou encore un consommation et une production durables. L’édition 2018 a pour thématique « Villes et territoires de demain » : un thème essentiel face à l’accroissement de la population dans les villes d’ici 2050. Et puis de nombreux défis attendent les villes de demain, notamment en ce qui concerne le changement climatique et la transition écologique de la société. Les villes vont devoir être innovantes pour s’adapter à tous ces changements tout en respectant l’environnement. De très nombreux évènements vous se déroulent partout en France et sont à retrouver sur le site officiel. La « Food Art Week » à Paris par exemple, ou l’ouverture du restaurant « L’Effet mer » à Lorient, le « Rallye du Dédé » à Besançon, la No Impact Week… A Marseille de nombreux évènements ont lieu aussi dont l’inauguration de Smartseille : Marseille Vert vous y attend 🙂

Informations sur SEDD : ici
et sur Smartseille :

Créer son épicerie paysanne à Marseille ?

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« Pensons global, mangeons local » : voici le slogan (en clin d’œil à René Dubos) de Filière Paysanne, une association qui a pour but d’aider au développement des épiceries paysannes à Marseille. L’association aide et accompagne dans leurs projets tous ceux qui veulent créer leur épicerie paysanne. Avec déjà 7 épiceries paysannes accompagnées, le Réseau Filière Paysanne écoule, chaque année, plus de 700 tonnes de produits frais et secs et soutient 200 petits producteurs locaux ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes… et au total c’est plus de 25 emplois directement créés et un chiffre d’affaires global cumulé des épiceries de 2 Millions d’euros en 2017. Donc ça marche ! Et c’est tant mieux car on sait que notre système d’approvisionnement alimentaire est à bout de souffle. Notre modèle de production agroalimentaire imposé par le grande distribution a de nombreux impacts : spéculation sur les matières premières (avec les suites dramatiques que l’on connaît), déclin de la biodiversité, diminution de la qualité des aliments, baisse de la rémunération des paysans, épuisement de nos terres fertiles, augmentation des flux de transport, des déchets et du gaspillage alimentaire et enfin conséquences catastrophiques de la malbouffe sur notre santé ! Alors le circuit court apparaît comme la solution idéale pour assurer un approvisionnement alimentaire durable dans les villes. L’association Filière Paysanne accompagne, depuis 2010, la création d’épiceries paysannes de quartier à Marseille et dans la région, qui s’engagent dans le soutien d’une agriculture paysanne et d’une alimentation de proximité. Il suffit d’adhérer à la « Charte Equité et Proximité » qui définit les règles et les critères de distribution : assurer un revenu juste aux paysans, proposer une alimentation de saison et de qualité. Fort de son succès, Filière Paysanne poursuit son essaimage en proposant à des porteurs de projet, en juin 2018, une nouvelle session de formations « Créer son Epicerie Paysanne ». Parce que manger local ça peut changer le monde, devenez acteur de ce changement en créant votre épicerie paysanne 😉

Pour tous renseignements : www.filierepaysanne.com

Les Calanques Propres : 15ème édition !

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Il y avait un monde fou pour ce 15ème anniversaire des Calanques Propres sur le littoral marseillais (et les 25 ans du nom) !! Que c’est génial de voir comment les citoyens reprennent les choses en main en matière de nettoyage des déchets… on n’arrête pas de le dire chez Marseille Vert mais ça fait tellement plaisir ! L’opération Calanques Propres est une grande opération de ramassage de la Côte bleue à La Ciotat en passant vers l’intérieur des terres (l’Huveaune et les Aygalades). Elle rassemble sur une même période et sous le même nom des organisations volontaires et engagées pour la réduction des déchets sauvages qui aboutissent en mer : cette année pas moins de 80 structures et 1 500 bénévoles étaient présents. C’est l’Association Mer-Terre avec à sa tête Isabelle Poitou qui organise ces ramassages depuis toutes ces années avec toujours autant de passion et d’efficacité. Tous les bénévoles se sont retrouvés sur leurs spots préférés aux alentours de 9 h et ont ramassé des déchets durant toute la matinée, à pied pour la plupart mais aussi pour certains, en plongée, en paddle ou en canoë, en tout cas toujours dans une ambiance très conviviale et solidaire. Le nettoyage est toujours suivi d’un apéritif et ensuite, pour les plus motivés, les déchets ramassés sont triés et caractérisés par types de matériaux et il y a même un musée des déchets insolites ! Après c’est le boulot d’Isabelle tout seule qui va analyser tout ça dans son bureau sur son ordinateur… En effet elle est spécialiste de l’étude des macro-déchets (sujet de sa thèse) et diplômé d’un DEA en Science de la Nature (option Biologie marine) et se consacre depuis 2004 entièrement à le mise en ouvre des moyens de réduction de la pollution des eaux par les déchets. Selon elle : « Les macro-déchets s’avèrent être un formidable outil pédagogique car ils engendrent finalement l’une des rares pollutions qui soit directement perceptible et dont on peut tracer l’histoire et le parcours. Chaque maillon de son existence peut être abordé et on peut ainsi faire prendre conscience et concrétiser des notions difficiles à appréhender comme celle d’écosystème, de développement durable ou de gestion intégrée des zones côtières : les macro-déchets s’avèrent être un cas d’école des pollutions »… et Isabelle un sacré bon professeure d’école !! On attend les chiffres et bien sûr on reste « tous unis pour des calanques propres » 🙂

Lolita Lempicka est « One Voice »

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La célèbre marque de parfums vient d’obtenir le label One Voice qui garantit l’absence totale d’expérimentation animale sur ses produits, des ingrédients jusqu’aux produits finis… C’est pour fêter les 10 ans de d’existence de son label que One Voice a annoncé la labellisation de Lolita Lempicka. La marque de la créatrice – végane depuis de nombreuses années et profondément engagée pour les animaux rejoint ainsi les 6 marques dont les gammes entières sont déjà labellisées : Altearah, Animaderm, Ashana.B, l’Arbre Vert « bien-être », Kadalys, La Canopée et Pur Eden ainsi de que de nombreuses autres marques dont certains produits ont obtenu le label : Le Petit Olivier, Melvita, Coslys, Etamine du Lys… L’équipe de Lolita Lempicka travaille depuis 2017 main dans la main avec One Voice pour que la marque remplisse les critères de la charte très complète qui a été établie. Lors de cette labellisation tous ses sous-traitants ont joué le jeu de la garantie sans cruauté. Certains produits ont même été reformulés pour que la marque ne propose plus désormais que des produits 100 % végans ! Depuis vingt ans One Voice se bat contre l’exploitation animale et la cruauté sous toutes ses formes tout en proposant des solutions. Au cœur de son action : œuvrer pour un monde enfin délivré de la violence, en faisant résonner ensemble la voix des animaux, des humains et de la planète. Son label « non testé sur les animaux » ne fait aucune concession : il garantit l’absence de tests à la fois sur le produit fini mais aussi sur ses ingrédients. Dans ses variantes, d’autres critères sont intégrés : bio et/ou végan. Et pour une transparence absolue vis-à-vis du « consom’acteur » One Voice a également un logo assurant l’absence de travail forcé des singes pour la récolte de noix de coco ou d’exportation du produit vers la Chine qui impose des tests sur les animaux pour toute mise sur le marché. De l’éthique de bout en bout… Bravo One Voice et à nous d’acheter responsable 🙂

Une maison-nuage qui arrose ses plantes

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Cette maison est une curiosité non ? Presque une œuvre d’art… Elle s’appelle Cloud House et se situe au Farmers Park de Springfield dans le Missouri aux Etats-Unis. C’est une cabane en bois construite avec le bois d’une vieille ferme abandonnée qui utilise de manière créative la pluie qu’elle recueille pour arroser les plantes comestibles qu’elle fait pousser et qui sont libres à la cueillette. Le but est pédagogique : offrir un peu de poésie aux passants et leur permettre de poser un autre regard sur les végétaux qu’ils consomment, en prenant le temps de les voir pousser… Une invitation à observer la nature et à prendre conscience de notre dépendance fragile à l’eau de pluie qui permet de faire pousser la nourriture que nous mangeons (enfin pour les américains qui mangent des fruits et légumes !!!). Les jours de pluie un système de gouttière dirige l’eau qui s’écoule du toit en tôle vers un réservoir de stockage situé sous la maison. Lorsque les promeneurs s’assoient sur les chaises à bascule qui les attendent, leur mouvement de balancier déclenche un système de pompe qui fait remonter l’eau de pluie vers le nuage, permettant d’arroser les plantes situées dans les cadrans des fenêtres. Mais à certains moments de l’année, lorsque les précipitations sont trop faibles, la réserve d’eau est au plus bas et ne permet pas au nuage de pleuvoir… Matthew Mazzotta à l’initiative de ce projet explique : « Durant des années, les supermarchés ont fourni de la nourriture qui repose des agro-conglomérats à large échelle ayant des pratiques agricoles non-durables sur des fournisseurs internationaux et des entreprises chimiques. Beaucoup de gens exigent aujourd’hui d’avoir une autre relation à la nourriture en mettant l’accent sur la santé de chacun, de la planète et le soutien aux communautés locales… Cloud House offre un moment pour se laisser bercer au son de la pluie et pour réfléchir à la danse fragile entre nous et la nature, et sur notre propre survie ». Ingénieux, amusant et poétique mais pas que 🙂