Author archives: Agnès Olive

Water Family, du flocon à la vague

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Water Family veut faire de l’écologie une matière principale à l’école : quelle bonne idée !! Depuis 2009 l’association qui a pour mission d’éduquer à la préservation de l’eau, de notre santé et de l’ensemble du vivant, développe notamment des programmes pédagogiques complets pour les scolaires, les entreprises et les évènements, le tout avec une approche d’éducation positive et une valorisation des bonnes pratiques. En 2009 a eu lieu la première édition de l’Odyssée du Flocon à la Vague : des sportifs de haut niveau rassemblés dans un périple du Pic du Midi jusqu’à Biarritz, pour prendre conscience de la beauté de notre planète et du bien-fondé de sa conservation. De cet événement sportif et éducatif est née l’idée de rassembler une communauté qui a l’envie et la capacité d’agir à la préservation de nos ressources en retraçant la trajet d’une goutte d’eau. Water Family veut agir à la source et leur action prioritaire vise l’éducation des jeunes générations qui sont la clé pour un changement durable de société et de nos modes de vie dès aujourd’hui ! L’association qui a son siège à Biarritz s’est largement étendue sur tout le territoire autour de quatre odyssées : la montagne, les rivières, le littoral et les océans avec plus de 150 sportifs et scientifiques qui sont ambassadeurs. Ils ont déjà sensibilisé plus de 20 000 jeunes chaque année grâce à de nombreux outils pédagogiques et ludiques, et travaillé avec plus de 1 000 professionnels. A l’occasion des élections Présidentielles de 2022, la Water Family a lancé une campagne de mobilisation citoyenne nationale soutenue par des climatologues et scientifiques reconnus, des champions et personnalités, pour interpeller les candidat.e.s à l’élection présidentielle 2022 autour d’une ambition forte : instaurer l’écologie comme matière principale à l’école ! C’est pas gagné mais un jour on y arrivera 😉

www.waterfamily.org

Water Family

Water Family

Station Verte, vacances écolos

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Quand on commence à penser aux vacances, on pense d’abord éco-tourisme évidemment ! Certains labels peuvent nous aider à choisir des destinations responsables. C’est le cas de Station Verte, un label touristique créé en 1964 par la Fédération Française des Stations Vertes et des Villages de Neige, le plus ancien label d’éco-tourisme français. Une station verte c’est un territoire d’accueil au cœur des terroirs en France, reconnu au niveau national comme une station engagée, proposant des séjours porteurs de sens, en faveur d’un tourisme nature, authentique, humain et respectueux de l’environnement. Elle peut tout aussi bien être située à la campagne, à la montagne ou près du littoral et offre toutes sortes de services et des moments dans l’univers de la nature. Le but depuis le départ est de développer un tourisme rural tout en préservant les territoires. Pour obtenir le label, la commune doit valoriser les produits locaux, les circuits-courts, l’artisanat et le savoir-faire de la région, contribuer concrètement à la préservation de la biodiversité ou encore promouvoir des activités nature et des déplacements doux… une longue charte déclinée en une cinquantaine de critères encadre ce label. Une fois labellisées, les communes sont accompagnées par la Fédération pour s’améliorer toujours plus dans le respect de l’environnement. A ce jour il existe 502 stations vertes dans 87 départements comprenant l’outre-mer : un bon outil pour préparer les vacances d’été 🙂

www.stationverte.com

Seule la terre est éternelle

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« Le paysage peut emporter tous tes chagrins »… c’est une des nombreuses phrases essentielles dans ce film ! Si vous aimez la nature et la littérature, alors précipitez-vous au cinéma voir Seule la terre est éternelle, un documentaire vraiment très émouvant sur l’écrivain Jim Harrison réalisé par Adrien Soland et François Busnel (qui a la grande classe de ne pas apparaître, ni visuellement ni vocalement). La nature, c’est la nature profonde et fracassante, celle des grands espaces, des ciels, des plaines et montagnes à perte de vue, ce sont toutes ces grandes étendues… on est emporté dans un grand voyage américain à travers le Montana, où l’on retrouve un monde resté complètement sauvage, ce qui nous rassure. Ainsi dans certains endroits du monde, notre terre est encore aussi belle que brute, intacte, sans les dégâts de l’humanité, d’où le choix du titre peut-être ? L’écrivain lui-même, depuis toujours, se console sur ses grands territoires vierges qui le réparent et le réconcilient avec les humains. Très essoufflé et abîmé d’avoir tant fumé, bu, et brûlé la vie par les deux bouts, Harrison au bout de son existence est bouleversant. Il est surtout un des plus grands écrivains américains qui apparaît pourtant comme un homme simple, sans argent, presque pauvre, rural, authentique et sans aucun artifice, même pas celui de faire réparer ses dents… on est loin de Saint-Germain-des-Prés ! Dans une nature aussi géante, seul un géant peut occuper une telle place… Jim Harrison est mort le 26 mars 2016 dans sa maison en Arizona en écrivant son dernier livre La fille qui aimait les arbres. Ce jour-là alors il est devenu les rivières, le vent, les pierres, les oiseaux, les arbres et les grands espaces…

On n'en parle pas !

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Alors parlons-en ! L’environnement n’occupe que 2,7 % du débat politique!! Des dizaines d’associations comme Sea Shepherd, On est Prêt, Sauvage Méditerranée, 1 Déchet par Jour, Alternatiba et beaucoup d’autres (dont Marseille Vert!), se sont réunies pour mettre la pollution notamment par les déchets au cœur du débat public dans la campagne présidentielle qui oublie totalement les enjeux principaux de notre époque. C’est ahurissant mais c’est vrai, hélas… D’où l’importance de rejoindre ce mouvement lancé par Réseau Planète Propre, un collectif d’associations qui se donne pour but de constituer un réseau au service des acteurs de terrain intervenant à terre et en mer pour la protection de l’environnement et plus spécifiquement impliqué dans la lutte contre les déchets sauvages diffus. Le collectif vise également à fédérer un réseau d’acteurs pour rendre visible et faire exister le problème de la pollution de déchets sauvages diffus au-delà des sphères associatives et notamment en interpellant la société via l’organisation d’actions directes et de mobilisations citoyennes. Il s’agit d’inclure tous les acteurs de la protection de l’environnement, c’est-à-dire aussi bien les acteurs de terrain (de dépollution et d’actions directes), que ceux de la sensibilisation et d’éducation à l’environnement, de la prévention, de la revalorisation et du recyclage, et de recherches de solutions… Il faut signer leur plaidoyer pour interpeller les élus et les candidats. Que les débats tournent autour du plus important de tout : l’écologie, le climat, la planète. Il y a urgence !!

www.onenparlepas.fr

Mars, le mois de la forêt

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Vous ne le saviez pas ? Nous non plus ! Mars est le mois de la forêt !! Nous avons 31 jours pour tout comprendre et connaître des forêts et surtout pour agir en leur faveur avec Reforest’Action qui lance la 4ème édition du Mois de la Forêt pour nous sensibiliser à leur préservation. Spécialiste de la forêt, Reforest’Action une entreprise certifiée B Corp dont la mission est de préserver, restaurer et créer des forêts en France et dans le monde, en réponse à l’urgence climatique et à l’érosion de la biodiversité. Pour ce faire, l’entreprise sélectionne des projets forestiers, les soutient financièrement et en assure la qualité, afin de développer leur multifonctionnalité environnementale, sociale et économique dans la durée, mission rendue possible grâce aux financements participatifs de citoyens et d’entreprises. Depuis sa création en 2010, Reforest’Action a planté et protégé plus de 20 millions d’arbres dans 42 pays, sensibilisé 20 millions de personnes à l’importance des forêts, et généré un impact positif sur les conditions de vie de plus de 250 000 personnes à travers le monde ! Les forêts jouent un rôle primordial dans l’équilibre des écosystèmes planétaires : elles sont le plus grand puits de carbone, elles filtrent 75 % de l’eau douce et abritent 80 % de la biodiversité terrestre. Pourtant les humains continuent allègrement la déforestation un peu partout sur Terre… malgré les appels des scientifiques, les avertissements des associations, ONG et autres regroupements écologistes… tout ça pour produire plus, pour consommer, toujours consommer plus… Avec cet événement, Reforest’Action invite chacun à réduire son empreinte sur la forêt en prenant conscience de l’impact de notre consommation sur la forêt : shampoings, cosmétiques, aliments, meubles, carburant… quel est l’impact d’un produit que j’achète sur les forêts dans le monde ? Tous ce mois de mars, des plantations forestières sont organisées mais aussi des webinaires, des débats et même un challenge connecté pour agir et sensibiliser. Parce que les forêts on n’a pas mieux pour la biodiversité comme pour le climat 🙂 

www.lemoisdelaforet.fr

Qu'est-ce qu'un éco-cirque ?

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Un éco-cirque, c’est un cirque écologique comme son nom l’indique !! Ce sont les enfants Bouglione, célèbre famille de circassiens traditionnels, qui sont les précurseurs de cette innovation géniale. Car on peut adorer le cirque et être engagé dans la protection animale, ce qui est leur cas… C’est d’ailleurs bien sûr la première différence de ce nouveau genre de spectacle : il n’y a plus d’animaux en chair et en os. C’en est fini des humiliations, des lions qui tournent dans les cages, des éléphants enchaînés, des chiens et des chats ridiculisés, et toutes les maltraitances qui vont malheureusement avec… Dans ce nouveau cirque 100 % humain, les animaux sont projetés par hologrammes grâce à une technologie spectaculaire et pour les enfants comme pour les grands la magie opère tout autant, c’est même encore plus merveilleux ! Et puis sans les animaux, les humains doivent redoubler d’inventivité. C’est donc un cirque créatif, imaginatif et beaucoup plus riche qu’avant : funambules, magiciens, acrobates, jongleurs, trapézistes, contorsionnistes, équilibristes et clowns, orchestre de musique et grand show… Mais l’éco-cirque c’est aussi un village éthique et responsable avec des foodtruck installés dans des containers recyclés branchés à une électricité propre comme Enercoop (pour ne pas les citer), qui proposent une nourriture plus saine, locale et bio. Et il n’y a pas que la restauration qui est écolo : tout est trié, recyclé, zéro déchet, sans plastique… le village est entièrement conçu dans le respect de l’environnement. La tournée qui a démarré à Marseille se poursuit à Lyon en ce moment. Chapeau les Bouglione et un immense BRAVO ! On va pouvoir enfin retourner au cirque 😉

Dans les yeux des animaux

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Quand on pense aux animaux c’est souvent notre cœur qui parle ou plutôt qui hurle : « Stop ! Arrêtons le massacre » !!! Et le cœur a ses raisons que la raison n’ignore pas toujours : consommation, souffrance, exploitation, maltraitance, nous sommes véritablement des bourreaux pour les animaux, pas d’autres mots… Pourtant ici, et pour une fois, voici une narration scientifique qui nous propose une nouvelle approche de la cause animale, un tout autre regard, et nous place scientifiquement « dans les yeux des animaux ». Il faut dire que Laurent Bègue-Shankland, l’auteur de cet ouvrage Face aux animaux qui vient tout juste d’être publié, professeur de psychologie sociale à l’Université de Grenoble et directeur de la Maison des sciences de l’homme-Alpes pour le CNRS nous offre une belle étude de psychologie sociale des relations affectives entre humains et animaux. Tout est décortiqué, nos émotions, nos préjugés, nos ambivalences à travers l’histoire de l’humanité et l’évolution de notre cerveau ! Ainsi en revisitant par exemple la fameuse expérience du psychologue Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité dans laquelle des hommes et des femmes ordinaires sont amenés à porter atteinte à un animal de laboratoire pour une expérience scientifique, donc « pour une bonne cause » puisqu’elle relève de l’autorité… finalement l’auteur nous montre différents profils individuels et comment l’empathie humaine envers les animaux peut disparaître dans certaines circonstances, notamment lorsque c’est l’autorité qui valide la maltraitance… Il est vrai que l’obéissance et la croyance aveugle en l’autorité n’a jamais trop fait bon ménage avec la vérité ni l’intelligence. On découvre aussi pourquoi les poissons échappent davantage à notre compassion ou encore quels sont les liens entre les maltraitances animales et les violences humaines… bref un véritable trésor d’informations ce livre ! Avec une préface du merveilleux neuropsychiatre Boris Cyrulnik – celui-là même qui a écrit que « le jour où nous comprendrons qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires » – qui est aussi un régal de lecture. Plonger nos yeux dans ceux des animaux et en sortir plus humains, pour nous réconcilier avec eux 😉 

Face aux animaux, de Laurent Bègue-Shankland, éditions Odile Jacob.

Crédit photo @FP

Offrir des fleurs coupées ? Oui mais...

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… pas de roses ! La rose de la Saint Valentin est un peu la tomate de Noël… A l’occasion de la fête des amoureux et de son éternel business de fleurs et notamment de roses, Hugo Clément a présenté un nouveau numéro (édifiant !) de « Sur le front » sur France 5. Contrairement aux produits alimentaires par exemple, il est souvent difficile de savoir d’où viennent les fleurs que l’on achète, et comment elles ont été cultivées. L’enquête nous révèle que la plupart des roses viennent d’Ethiopie et sont cultivées dans des immenses serres qui produisent des tonnes et des tonnes de roses en utilisant aussi des tonnes de pesticides… pesticides qui sont interdits pour les cultures en Union européenne, pourtant sont importées en France sans aucun problème ! On a pu découvrir aussi que grand nombre d’horticulteurs en France exportent leur production de fleurs : ainsi un bouquet d’hortensias qui a poussé en Bretagne est envoyé aux Pays-Bas avant d’être acheté et revendu à Paris. On marche sur la tête ou pas ??? Alors comment faire ? Acheter des fleurs locales et bio, c’est possible. Il faut aller sur les petits marchés paysans si on peut, il faut demander à son fleuriste des informations la provenance des fleurs… Hortense Harang, une ancienne journaliste, s’est reconvertie dans la « slow flower » et a créé une marque de fleurs 100 % cultivées en France et vendues sur place aussi : il s’agit de « Fleurs d’ici » des fleurs locales, de saison et qui ont poussé sans produits polluants. Pas de frustration, au contraire, quel bonheur d’offrir en ce moment, puisque c’est la saison dans les champs : renoncules, anémones, camélias, tulipes… et bien sûr le merveilleux mimosa 😉

Photo Hortense Harang : @ Marie Rouge

Terre de liens : sans paysans, on fait comment ?

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Qu’avons-nous fait de la terre, ce bien commun ? Et sachant que la moitié des agriculteurs partiront à la retraite dans 10 ans… alors sans paysans, on fait comment ? Ferme par ferme, hectare par hectare, la mission de l’association Terre de liens est de sauvegarder des terres agricoles et d’aider à s’installer une nouvelle génération de paysans et paysannes. Terre de liens est né en 2003 de la convergence de plusieurs mouvements liant l’éducation populaire, l’agriculture biologique, la finance éthique, l’économie solidaire et le développement rural. En voilà de belles idées ! Mais concrètement pour permettre à des citoyens et des paysans de se mobiliser et d’agir sur le terrain, le mouvement a inventé de nouveaux outils de travail capables d’enrayer la disparition des terres et de faciliter l’accès au foncier agricole pour de nouvelles installations paysannes. Ces outils sont à la portée de tous, de sorte que chacun puisse s’impliquer de façon effective dans l’avenir de nos fermes et de notre agriculture. Adhérents, actionnaires, donateurs, fermiers, bénévoles ou salariés tout le monde est investi dans des rôles différents mais vers un but convergent : les terres agricoles ! L’accès au foncier agricole est un problème qui concerne tous les citoyens. Sans terre agricole, pas de paysans ni d’agriculture de proximité respectueuse de l’environnement et créatrice de liens. Pour Terre de Liens, l’effritement de notre richesse agricole, la perte de biodiversité et le déclin des campagnes n’ont rien d’une fatalité : l’avenir peut offrir bien d’autres perspectives aux terres et à l’agriculture paysanne. Si l’on s’en donne les moyens… Presque 300 fermes Terre de liens aujourd’hui sur lesquelles une nouvelle génération de paysans et paysannes se sont installés et pratiquent une agriculture biologique et respectueuse du vivant. On dit bravo et on soutient 😉

Pour soutenir c’est ICI.

Des arbres de pluie à Lyon

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On aime les arbres en ville… on en a tellement besoin !! Voilà un nouveau concept et une expression qu’on ne connaissait pas : les « arbres de pluie », c’est joli, c’est poétique et c’est aussi très efficace. Il s’agit d’utiliser les arbres pour gérer les eaux pluviales en ville et remplacer les tuyaux enterrés, cela permet de désimperméabiliser les sols car l’eau va pouvoir s’infiltrer dans les nappes phréatiques au lieu d’être rejetée dans les égouts ! Chaque fosse d’arbre permet de capter l’eau sur 100 à 150 m2 de surface imperméabilisé autour de l’arbre. Ainsi l’objectif consiste d’abord à augmenter les espaces végétalisés pour pouvoir infiltrer les eaux pluviales sur place, mais aussi limiter le risque d’inondation, accroître la biodiversité et réduire les îlots de chaleur. En France, les pionniers de cette méthode se trouvent à Lyon. C’est la Métropole qui a mis ce processus en place en fin d’année 2021 dans le cadre d’une programme européen intitulé Life Artisan qui vise à expérimenter des solutions basées sur la nature pour adapter les territoires urbains au changement climatique. C’est du 100% gagnant cette histoire, tant que l’on se demande pourquoi on l’a pas fait avant… c’est bon pour la biodiversité, pour le climat, pour lutter contre les inondations, pour économiser l’eau et en plus cerise sur le gateau, on crée du lien social et humain puisque les habitants sont invités à participer au projet en plantant eux-mêmes arbustes, fleurs et végétaux divers. Et ce sont des milliers d’arbres qui devraient ainsi être plantés dans certains quartiers de la ville pour des budgets relativement modestes : comme quoi quand on veut on peut !! On attend des arbres de pluie même à Marseille et dans toutes les villes petites ou grandes 😉