Author archives: Agnès Olive

Algo, la peinture naturelle aux algues

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La société Félor a lancé Algo, une peinture d’intérieure écologique, à base d’algues bretonnes, qui contient 98% de substances biosourcées ! Les peintures décoratives contenaient généralement beaucoup de solvants et dégrade la qualité de l’air intérieur. En janvier 2012, une loi a fait disparaître les peintures avec solvants au profit des peintures acryliques « à l’eau ». Cependant, celles-ci sont plus difficiles à travailler pour les peintres en bâtiment car le temps de séchage est trop rapide. Algo propose une peinture onctueuse, couvrante et facile à utiliser grâce aux propriétés des algues. Cette nouvelle peinture émet 30 fois moins de gaz que les normes imposées par les écolabels. La peinture Algo contient une combinaison de trois algues bretonnes aux propriétés différentes qui apportent onctuosité et un fort pouvoir couvrant. Algo ne durcit pas trop vite et permet les reprises sur de grandes surfaces. Elle offre de plus un excellent rendement : une couche de finition suffit. La peinture Algo est vendue dans un emballage recyclé et recyclable. Elle est fabriquée à 98% à partir de substances biosourcées : des algues, de la résine naturelle et de la caséine. En plus Algo émet à peine 1 gramme de COV (Composés Organiques Volatiles) par litre, alors que la norme Ecolabel impose 30 g/l maximum. Le projet Algo a été labellisé par Rennes la Novosphère (qui vient de rejoindre la French Tech Rennes), car ce produit est une réelle prouesse en termes d’éco-innovation !

Fontus : de l’eau potable avec de l’air !

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Lorsque l’on est dans la nature, il n’est pas toujours facile d’obtenir de l’eau potable… Un jeune designer industriel autrichien Kirstof Retezàr a pourtant trouvé une solution originale : récupérer l’humidité de l’air pour la boire avec une gourde. Dans Seul sur Mars, le dernier film de Ridley Scott, Matt Damon réussit à récupérer de l’eau sous l’effet de la condensation. C’est le principe mis en place dans la bouteille Fontus. Le designer a imaginé deux versions de ces bouteilles étonnantes qui sont reliées à des petits panneaux solaires. La première est destinée à la randonnée, l’autre au vélo, mais les deux peuvent créer de l’eau tout simplement en récupérant autour de vous la condensation de l’humidité dans l’air. Celles-ci fonctionnent grâce à un condenseur connecté à une série de petites « dents » hydrophobiques qui repoussent l’eau dans la bouteille. Dans de bonnes conditions climatiques, Fontus pourrait récupérer jusqu’à 0, 47 litre d’eau par heure : de quoi à sauver des vies dans le désert ! Pour l’instant la Fontus reste encore au stade de prototype. Cependant, même pour Retezàr, le prototype n’est pas encore exempt de défaut. Il peut filtrer les gros contaminants, comme les insectes et la poussière, mais a un peu plus de mal avec les petits, comme les sédiments, un problème que le designer compte résoudre en installant un filtre carbone. Son inventeur espère trouver un débouché commercial en lançant une campagne de financement participatif. Très ingénieux et écolo !

Une ferme solaire dans le désert australien

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En Australie, en plein désert, une ferme solaire unique au monde, d’une superficie de 20 hectares, permet de faire pousser et de récolter 17 000 tonnes de tomates en utilisant seulement le soleil et l’eau de mer… Cette plantation est le résultat de 6 ans de recherches faites par une équipe de scientifiques internationaux dont l’objectif était de trouver un moyen de produire de la nourriture, en particulier des fruits et des légumes, sans avoir besoin d’eau douce, de sol ou de quelconque énergie supplémentaire. « Une ferme traditionnelle utilise beaucoup d’eau pour l’irrigation, du gaz, de l’électricité. Cette installation solaire transforme l’eau salée et les rayons du soleil en eau douce et en énergie. Ensuite, du dioxyde de carbone durablement approvisionné et des substances nutritives sont utilisés afin d’améliorer la croissance de la récolte » explique un membre de l’équipe. Le concept principal d’une telle ferme est très simple : économiser au maximum sur les dépenses d’énergie et d’eau douce. Pour cela, cette installation est directement liée à la mer par un pipeline long de deux kilomètres. Une fois que l’eau salée, pompée dans le Golfe de Spencer (au sud du pays) arrive sur zone, elle passe par une station de désalinisation. Là encore, le fonctionnement est facile : « c’est l’énergie solaire qui permet d’extraire le sel et de rendre l’eau utile à la plantation » explique Alive Klein, chercheur à New Scientist. Pendant les chaleurs d’été, pouvant monter jusqu’à 48 degrés, les racines des légumes sont conservées dans des cosses de noix de coco, et placées au-dessus de bouts de carton imbibés d’eau de mer. Cette technique révolutionnaire vise à humidifier l’air et permet à la plante de résister. En revanche, quand il fait froid, les rayons du soleil suffisent à réchauffer les légumes. Les plantes poussent en intérieur, ce qui permet de ne pas utiliser de pesticides. En effet, les conditions sont contrôlées en amont et aucun organisme qui pourrait détériorer les récoltes ne peut entrer dans la serre. Tout a été fait et pensé pour que l’environnement soit sain et naturel tout en étant bien protégé…

Thich Nhat Hanh et l’écologie « profonde »

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Thich Nhat Hanh est né en 1926 au Vietnam, il a donc eu 90 ans l’année dernière et il est plus vivant que jamais ! Moine bouddhiste militant pour la paix depuis toujours, il est l’un des représentants du bouddhisme en France des plus connus. En 1966, suite à son combat pacifique entamé durant la guerre de Vietnam, il doit s’exiler et sera réfugié politique en France en 1972. Depuis il dirige une branche du bouddhisme zen qui prône la pleine conscience de l’être où il réside, dans le centre bouddhique du Village des Pruniers, dans le Lot-et-Garonne. Il donne des enseignements dans le monde entier et à écrit des dizaines d’ouvrages traduits dans plusieurs langues. Aujourd’hui dans son dernier livre « Ce monde est tout ce que nous avons », ce grand maître nous parle d’ « écologie profonde » : un concept lumineux qui consiste à nous dire que pour guérir la Terre nous devons d’abord nous guérir nous-mêmes, et qu’à l’inverse nous nous soignons en prenant soin de la Terre ! Pour lui « la nature n’est pas un lieu que nous visitons le dimanche après-midi. Nous en faisons intrinsèquement partie. Si nous voulons changer la situation actuelle sur Terre, nous devons retrouver notre grand et authentique Moi, et sentir que nous sommes la forêt, la rivière et la couche d’ozone »… Il a baptisé cette notion : l’Inter-Être. Pour prendre vraiment et profondément soin de la nature, il faut commercer par prendre conscience que nous sommes cette nature, nous sommes cette Terre, et à ce titre nous l’accompagnons dans ses cycles de naissance et de mort, de rencontre et de séparation. Prendre soin du végétal, de l’eau, aimer profondément le monde animal, voir l’ensemble du cosmos dans la moindre petite chose : « dans le déchet, je vois une rose » dit-il. Une leçon d’écologie, et de vie aussi.

Wikkelhouse, la maison en carton !

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Non, non, ce n’est pas l’histoire des trois petits cochons… c’est la réalité !! La maison en carton existe bel et bien. A l’origine de ce concept étonnant, une entreprise hollandaise Fiction Factory qui fabriquait au départ des meubles et des stands et s’est mis dernièrement à construire des maisons. Grâce à un technique innovante, l’entreprise a trouvé le moyen de fabriquer des modules en cartons qui, assemblés les uns aux autres, permettent de construire une véritable maison : la Wikkelhouse (littéralement : la maison en papier). Cette technique repose à 90 % sur l’emploi du carton : les murs de chaque module sont composés de 24 rames de carton recyclé liées entre elles par une colle écologique, le tout recouvert d’un enduit imperméable et de lambris garantissant une étanchéité irréprochable ! Au final, un module représente une surface de 5 m2, fait 3, 5m de haut et pèse 500 kg. Prix d’un module : 3 900 euros. L’acheteur peut en associer autant qu’il le souhaite et sur n’importe quel terrain… Et le prix est loin d’être le seul atout de la Wikkelhouse : pas de fondation requise, des performances acoustiques inégalées, des qualités isolantes optimales, trois fois plus écologique qu’une maison traditionnelle, une durée de vie de 50 ans minimum et des matériaux 100% recyclable… Commencent à être livrées aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en France, au Royaume-Uni et au Danemark. Et enfin, le design ? C’est tout simplement super beau…

Fresh it, le frigo sans électricité !

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C’est une invention 100 % marocaine ! Il fallait juste y penser… Présentée lors de la COP 22 à Marrakech, « Fresh’it » est l’histoire d’un concept ingénieux, 100% écologique et qui a été pensé et réalisé par deux jeunes étudiantes marocaines. Soucieuses de trouver une solution naturelle et efficace pour conserver au frais des médicaments tels que l’Insuline, Fatema et Raowia n’ont fait que profiter d’un savoir-faire ancestral pour développer leur start-up GoEnergyLess en collaboration avec l’ONG ENACTUS. Ce pot en argile est capable de conserver des aliments et médicaments au frais pendant plus de deux semaines, et ce grâce à un mécanisme de refroidissement naturel : deux pots en argile de diamètres différents, l’un dans l’autre, et du sable entre les deux ; celui-ci est arrosé régulièrement (une à deux fois par jour) afin de préserver la fraîcheur de l’ensemble. La température diminue à mesure que l’eau s’évapore. C’est une méthode de grand-mère en fait ! « La première version a été développée l’année dernière, explique Raowia, la co-fondatrice de la start-up, depuis nous avons eu beaucoup de retours de la part de nos clients, ce qui a permis d’améliorer le produit ». La forte demande a poussé la start-up à ouvrir une nouvelle unité de production à Marrakech. Le prix de vente au Maroc a été fixé à 220 DH (une vingtaine d’euros) afin de pouvoir faire profiter un maximum de personnes en zones rurales. Simple et efficace.

La Pensée Sauvage ou l'art de la détox

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Besoin de faire un break, de prendre soin de vous, de vous ressourcer… et de faire une détox ? Nous avons trouvé l’endroit rêvé : La Pensée Sauvage ! Thomas Uhl, le fondateur de ce lieu unique à Plan de Baix (à une demi-heure de Valence) est d’ailleurs l’auteur du bestseller « Et si je mettais mes intestins au repos ? » préfacé par Christophe André. Au choix quatre cures vous sont conseillées : la détox jeûne, la détox douceur, la détox végétale ou la détox gourmande mais dans tous les cas vous ferez du bien à votre corps. Après un réveil matinal, direction yoga, qi qong ou méditation puis suivi naturopathique. Ensuite petit-déjeuner léger mais délicieux avant de partir en randonnée dans le magnifique parc naturel du Vercors. Au retour et après un déjeuner sublime (pour la cure végétale), accès libre au spa (sauna, hammam, bol d’air Jacquier) ou bien des soins en supplément sont proposés par des professionnels : réflexologie, shiatsu, soin aux pierres chaudes, ostéopathie, massage ayurvédique, drainage ou cérémonie d’Orient ? Le dîner du soir est aussi merveilleux, avant de passer un moment ensemble autour d’une conférence sur la naturopathie… On comprend beaucoup de choses sur le fonctionnement de notre organisme et des ateliers cuisine vous apprendrons à vous nourrir autrement : non seulement on maigrit mais les repas sont succulents, chaque assiette est une fête ! Une équipe est là à vos petits soins, tous plus gentils et compétents les uns que les autres… Une semaine dont on revient heureux, tout neuf, et plein de vitalité. Marseille Vert a testé pour vous. Et on est fans.

Nicolas Vanier : l’écologie positive

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Ecrivain, photographe et réalisateur, Nicolas Vanier est un amoureux du Grand Nord qu’il parcourt « en long, en large et en travers » depuis 30 ans ! Autant d’années qu’il nous fait partager sa passion pour les « pays d’en haut » comme il les appelle. De ces multiples épopées au Canada, en Sibérie, en Mongolie, Chine, Alaska ou en Laponie, cet insatiable voyageur du froid a rapporté quantités d’images magnifiques et de passionnants témoignages. A 50 ans passés, Nicolas est toujours aussi passionné : après la formidable préparation qu’a représentée « L’Odyssée sauvage », sa dernière expédition (4 millions de téléspectateurs en décembre 2014), Nicolas et ses chiens se sont présentés en février 2015 au départ de la « Yukon Quest », une des plus grandes courses de chiens de traîneau qu’il nous raconte dans un nouveau récit d’aventures. Il a parmi ses projets la réalisation de son prochain film Sologne (terre où il a grandi), encouragé par le succès de Belle et Sébastien (plus de 3 millions d’entrées en 2013). Il a aussi l’ambition de se présenter en mars 2017 au départ de « l’Iditarod », course réputée comme étant la plus difficile au monde. Son dernier livre Les Pieds sur Terre est une formidable encyclopédie dans laquelle la diversité des milieux et des phénomènes naturels, de la faune et de la flore, tout comme les activités praticables dans la nature et les bons gestes à adopter sont représentés mois par mois sous forme de rubriques récurrentes qui en font un excellent outil pédagogique pour toute la famille. Résolument engagé et optimiste, Nicolas invite à prendre conscience du fragile équilibre de notre planète et à réenchanter le regard que nous portons sur elle pour mieux la préserver en ponctuant son propos d’anecdotes personnelles, d’utiles illustrations et de sublimes photographies qui nous font voyager au quatre points cardinaux et aux origines de l’univers. A travers sa vie et son œuvre Nicolas se positionne comme le grand défenseur d’une écologie résolument positive. On aime.

Albi donne l’exemple à la France !

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L’équipe municipale d’Albi a officialisé début 2016 un défi ambitieux : parvenir à l’autosuffisance alimentaire à l’horizon 2020. Une première en France pour une ville de cette taille (51 000 habitants). La production agricole dans un rayon de 60 km devra être en capacité de répondre aux besoins de la population. Une utopie qui vise surtout à faire bouger les mentalités et à favoriser les circuits courts. « Je ne veux pas interdire les produits qui viennent de plus loin, rassure Jean-Michel Bouat, l’adjoint au maire en charge du dossier, mais le bilan carbone doit être l’affaire de tous ». Pour ce faire, premier acte, la ville est en train d’installer des néomaraîchers dans la commune, en bordure du Tarn, dans une vaste friche verdoyante non constructible de 73 hectares située tout près du centre-ville. La Mairie, propriétaire, loue des petites parcelles d’environ un hectare à des néomaraîchers volontaires, qui se lancent dans la profession. Le loyer est raisonnable (70 euros par hectare et par an) mais les règles sont strictes : du bio, rien que du bio. Et les techniques de permaculture permettent des rendements suffisants. Les clients doivent être locaux, en circuit court : paniers, vente en ligne, écoles… Pour l’instant, 8 hectares ont été rachetés et 7 emplois créés. Ensuite, deuxième acte : Les Incroyables Comestibles partent à la conquête de la ville ! Ce sont ces jardiniers d’un nouveau genre qui œuvrent partout dans le monde pour que les fruits et les légumes réinvestissent l’espace public et puissent être cueillis librement. Les bénévoles albigeois sont déjà à l’initiative de plantations aux quatre coins des rues de la cité tarnaise en accord avec la Mairie. Lentement, les espaces verts entament leur mue… La réhabilitation des jardins ouvriers et des potagers délaissés chez les personnes âgées sera la prochaine étape et l’acte trois. Une plate-forme Internet devrait bientôt voir le jour pour mettre en relation des jardiniers volontaires et les propriétaires noyés sous les mauvaises herbes. Une manière de ne laisser aucun carré de terre à l’abandon. Enfin, quatrième et dernier acte : associer les agriculteurs et les distributeurs. Il faut arriver à retrouver tous les produits de l’agriculture locale dans la grande distribution aussi… Là, c’est pas gagné… « La grande distribution sera obligée de jouer le jeu des producteurs locaux, affirme Jean-Michel Bouat. On n’arrête pas une idée dont le temps est venu » ! Bravo Albi. Attendez-nous on arrive…

Mathilde de L’Écotais, photographe de fruits et légumes

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Mathilde de L’Écotais est née en 1970 à Bruxelles et vit à Paris. Elle est photographe avant tout, mais aussi artiste plasticienne, réalisatrice et directrice artistique. Ses macrophotographies sur les aliments donnent vie à de magnifiques et étranges œuvres, entre natures mortes et photos surréaliste… Après une vie de baroudeuse entre voyages, et reportages, elle rencontre à Paris Alain Ducasse, le célèbre chef étoilé spécialisé dans l’art de cuisiner le végétal, qui cherchait quelqu’un pour faire les photos d’un livre de cuisine. Elle se lance alors dans l’art culinaire pour la première fois, et en va plus le quitter… Aujourd’hui elle partage sa vie avec Thierry Marx, un autre chef étoilé réputé pour sa cuisine moléculaire, avec qui elle publie des livres sur la cuisine. Dernièrement elle vient de faire une exposition à Paris intitulée « Egologie » parce que, dit-elle, « quand on se fait du bien, on fait du bien à la planète »… Tout à fait d’accord avec cette philosophie ! Ce serait même un bon moyen de savoir si on se fait vraiment du bien quelquefois… Une artiste à suivre pour les amoureux du monde végétal dont nous sommes ! Ses photographies sont de véritables œuvres d’art : avec elle, salades, carottes et navets prennent une toute autre dimension… Magique.